Samedi, 18 mars 2017

  • Ki Tissa
Editorial

 Pourim, et après ?

Une semaine qui commence par la fête de Pourim est, par nature, une semaine différente de toutes les autres. Pourim est ce moment où tous les événements prennent un tour nouveau. C’est ce jour où le drame annoncé devient une allégresse éternelle. Certes, cette joie est littéralement sans limites et, pour cela, aucune barrière ne peut la retenir. Cependant, après que la journée s'écoule, qu’elle ne nous laisse qu’un souvenir émerveillé, comment en arrive-t-on à la période qui suit ? Nous le savons, cette dernière nous conduit avec assurance, jour après jour, à une autre libération : celle de Pessa’h et de la sortie d’Egypte – éternelle autant qu’historique. Cette attente en soi détient évidemment quelques réponses mais le temps qui passe doit être vécu avec une intensité propre, non seulement comme une préparation à d’autres sommets mais comme un acquis irremplaçable.

C’est qu’à présent, le mois d’Adar continue et, avec lui, la multiplication naturelle de la joie. Car celle-ci ne s’arrête pas avec la joie de Pourim. Plus encore, elle ne se stabilise pas au niveau enviable que la fête lui a fait atteindre. Elle poursuit sa progression sans que rien puisse la freiner. Car nos Sages l’ont souligné : « Lorsqu’arrive Adar, on multiplie la joie. » Il faut le relever : il ne s’agit pas ici uniquement de Pourim mais bien de tout le mois. Par ailleurs, la « multiplication » demandée s’évalue par rapport à celle déjà réalisée. En d’autres termes, quelle qu’ait été la joie du début du mois, celle de sa seconde partie doit lui être infiniment supérieure. La période qui s’étend au devant de nous doit donc être considérée et vécue comme une terre nouvelle, une étape supérieure de l’aventure spirituelle ouverte au début du mois.

Plus encore, la journée de Pourim nous a emplis de forces inaccoutumées. Elle nous a donné à vivre la grandeur et la victoire mais surtout elle nous a inspirés un nouveau sens des choses. Nous savons à présent que les ressorts de l’histoire sont plus profonds que l’apparence matérielle et que, si D.ieu semble Se cacher parfois, Il accompagne chacun de nos actes, soutient chacun de nos espoirs. Animés de cette âme nouvelle, nous détenons un bien infiniment précieux : une vision d’avenir. Celle-ci nous emmène haut et loin, vers le temps de tout bien et de toute paix.

Etincelles de Machiah

 Se plonger dans la ‘Hassidout

Nous voulons l’accomplissement de la prophétie relative au temps de Machia’h «comme les eaux couvrent la mer». La règle de l’immersion est que le corps entier doit être totalement immergé dans l’eau, y compris la tête.

Il s’ensuit que chacun doit se plonger dans l’étude de la ‘Hassidout au point que celle-ci pénètre son existence jusque par dessus la tête… C’est là la préparation pour «le monde sera empli de la connaissance de D.ieu comme les eaux couvrent la mer».

(d’après un commentaire du Rabbi de Loubavitch – 12 Chevat 5714) 

Vivre avec la Paracha

 KI TISSA

Chaque membre du Peuple juif reçoit l’injonction d’apporter la contribution précise d’un demi-chékel d’argent pour le Sanctuaire. Des instructions sont également données concernant la fabrication du bassin d’eau du Sanctuaire, de l’huile d’onction et des encens. Les artisans « au cœur sage », Betsalel et Aholiav sont chargés de la construction du Sanctuaire et une fois encore le peuple reçoit le commandement d’observer le Chabbat.

Moché ne redescend pas du mont Sinaï quand le Peuple l’attend et celui-ci fabrique un veau d’or et se met à l’adorer. D.ieu propose alors de détruire cette nation pécheresse mais Moché intercède en sa faveur. Il descend de la montagne, portant les Tables de la Loi sur lesquelles sont gravés les Dix Commandements. Quand il voit le peuple danser autour de son idole, il brise les Tables, détruit le veau d’or et fait mettre à mort les principaux instigateurs. Il retourne alors vers D.ieu pour lui dire : « Si Tu ne leur pardonnes pas, efface-moi du livre que Tu as écrit ».

D.ieu pardonne mais dit que la conséquence de cette faute sera ressentie pendant de nombreuses générations. Au début, D.ieu propose de leur envoyer Son ange mais Moché insiste pour que D.ieu Lui-même accompagne Son peuple vers la Terre Promise.

Moché prépare de nouvelles Tables et, une fois de plus, grimpe sur la montagne où D.ieu écrit de nouvelles Tables de l’Alliance. Sur la montagne, Moché perçoit également une vision des « treize attributs de miséricorde ». A son retour, le visage de Moché irradie d’une telle lumière qu’il doit le cacher derrière un voile qu’il n’enlève que pour parler à D.ieu et enseigner Ses lois au peuple.

Cette semaine est assez particulière dans la mesure où ce Chabbat, on lit également une seconde Paracha, en dehors de Ki Tissa, il s’agit de la Parachat Para.

C’est également le Chabbat qui suit Pourim et il tombe le 20 Adar. Chacun de ces éléments nous offre une leçon très spéciale dont la portée ne se limite pas à cette année seulement mais est éternelle. Eclairons-en un aspect.

Nos Sages déclarent que : « Celui qui travaille Erèv (la veille de) Chabbat, mangera Chabbat ». Erèv Chabbat ne se limite pas au vendredi mais à toute la semaine. Dans ce contexte, le travail d’un « jour si méritant » que Pourim est différent du travail d’un jour de semaine ordinaire. C’est pourquoi « manger » le Chabbat qui suit Pourim, résultant d’un tel travail, est également un acte différent.

Tout comme la préparation de Chabbat, effectuée le jour de Pourim, est plus élevée que celle d’un jour ordinaire, la manière dont le Chabbat élève Pourim est également supérieure à celle des autres jours. Le Chabbat ajoute du plaisir à tous les jours de la semaine qui le précèdent. Ainsi le Chabbat qui suit Pourim, « le jour où les Juifs mirent en pratique ce qu’ils avaient précédemment accepté », c’est-à-dire se dévouèrent à la Torah dans un nouvel engagement, ajoute encore plus de plaisir à ce service et élève cet engagement des Juifs à un niveau supérieur.

C’est donc que ce Chabbat met l’accent sur un plus grand engagement dans la Torah. Au mont Sinaï, « D.ieu tenait une montagne au-dessus d’eux ». Ils acceptèrent donc la Torah en disant : « Naassé veNichma – « nous ferons et nous écouterons ». A Pourim, ils atteignirent un niveau supérieur car c’est de leur plein gré qu’ils décidèrent d’accepter la Torah.

La Parachat Para (« de la Vache Rousse ») met également l’accent sur la Torah. Elle commence par les mots « Ceci est le décret de la Torah ». Apparemment, il aurait semblé plus approprié que soit déclaré : « Ceci est le décret de la Vache Rousse ».

(Le décret de la Vache Rousse constitue le plus irrationnel des décrets de la Torah, le plus transcendant).

Cependant, la Torah utilise ce langage pour indiquer que la Vache Rousse est un décret général qui représente toute la Torah (et toutes ses lois). On observe donc la relation entre la Parachat Para et l’importance de la Torah.

Par ailleurs, comme nous l’avons dit, Chabbat a lieu le 20 Adar. Le Talmud relate que le 20 Adar, ‘Honi HaMehaguel pria pour la pluie. La Michna explique que sévissait une sécheresse terrible. Les gens se présentèrent devant ‘Honi HaMehaguel et lui demandèrent de prier pour la pluie. Il pria et aucune pluie ne tomba. Que fit-il ? Il traça un cercle (sur le sol), se mit au milieu et déclara : « Maître de l’univers… Je jure en Ton Grand Nom que je ne bougerai pas de là tant que Tu n’auras pas pitié de Tes enfants ». Et D.ieu exauça sa prière.

Nous voyons de cette histoire que le 20 Adar met l’accent sur la qualité et le besoin de la prière. Cela nous relie au concept évoqué plus haut : l’étude de la Torah. Car son objectif est de nous faire parvenir au niveau de « la crainte de D.ieu », un niveau lié à la prière. C’est la raison pour laquelle, Rabbi Yehouda lui-même, dont « l’occupation était la Torah », autrement dit, qui était totalement absorbé par l’étude de la Torah, priait une fois tous les trente jours. De la même façon, Rabbi Chimone bar Yo’haï, l’incarnation de l’étude de la Torah, décrit ainsi son service : « avec un nœud je suis attaché à D.ieu ». Une telle connexion s’établit par la prière.

Citons encore Rabbi Chnéor Zalman qui écrit dans son Choul’han Arou’h (Code des Lois Juives) que les premiers ‘Hassidim priaient « neuf heures par jour ». Ils ne s’inquiétaient pas de négliger l’étude de la Torah car ils liaient leur esprit au Saint Béni Soit-Il, dans la crainte, l’amour puissant et un véritable attachement, au point qu’ils transcendaient leur existence physique. Et la Mitsva du véritable attachement, avec crainte et amour, est plus grande encore que la mitsva de l’étude de la Torah.

(Il faut néanmoins préciser qu’ils avaient déjà atteint un très haut niveau d’étude de la Torah Ecrite et de la Torah orale).

La Mitsva de la prière est intrinsèquement liée au Chabbat. Comme l’écrit dans son Sidour Rabbi Chnéor Zalman, « la prière du Chabbat élève toutes les prières de l’année entière ». Tout comme Chabbat est lié à la Torah, ainsi que le déclare le Talmud : « la Torah fut donnée Chabbat », il l’est également à la prière. C’est pourquoi nos Sages déclarent que c’est avec difficulté qu’ils ont permis l’étude de la Torah le Chabbat, car Chabbat devrait être entièrement consacré à la prière.

Nous pouvons tirer un enseignement concret de ce qui précède. Nous devons augmenter notre étude de la Torah et notre service de la prière. Bien que nous soyons après Pourim et que nous soyons encore « des esclaves d’A’hachvéroch », bien que nous soyons toujours vulnérables à l’impureté causée par le contact avec un corps sans vie (ce que venaient purifier les cendres de la Vache Rousse), nous pouvons toujours nous plonger pleinement dans l’étude de la Torah et dans la prière. Nous devons étudier la Torah avec diligence et désir, nous donner du mal pour comprendre, saisir et nous unifier avec la Torah que nous étudions. Même notre « âme animale » doit la comprendre. Toutefois, en préparation à une telle étude, nous devons développer une relation avec D.ieu par la prière. Cela nous permettra de prendre conscience, au milieu de notre étude, de la présence de Celui qui a donné la Torah. Et puis, nous parviendrons au niveau de la « crainte de D.ieu », rendu possible par la prière.

Puisque nous a été donnée la force d’accomplir ce service, il ne fait aucun doute que chacun d’entre nous est apte à l’accomplir. Bien plus encore, si nous n’utilisons pas ces forces, nous dérangeons l’ordre entier de l’univers. « D.ieu n’a rien créé sans but ». Il nous a donné ces forces et elles doivent être utilisées. Quand nous décidons de le faire, nous pouvons réussir. Ce succès hâtera la venue de Machia’h qui « mènera les guerres de D.ieu et sera victorieux », nous sauvera et nous fera monter vers notre terre.

Le Coin de la Halacha

 Qu’est-ce que le ‘Hamets ?

Durant Pessa’h, on n’a le droit ni de posséder ni de consommer du ‘Hamets. Il faudra donc, avant le lundi 10 avril 2017 à 12h02, se débarrasser de tout aliment à base de céréale fermentée comme par exemple : le pain, les céréales, les pâtes, les gâteaux, certains alcools, médicaments et produits d’hygiène. C’est pourquoi on a coutume de bien nettoyer la maison, le magasin, le bureau, la voiture etc… avant Pessa’h, afin d’éliminer toutes les miettes.

Pour éviter de posséder, même involontairement du ‘Hamets à Pessa’h, on remplira une procuration de vente, qu’on remettra à un rabbin compétent. Celui-ci se chargera alors de vendre tout le ‘Hamets à un non-Juif. Cette procuration de vente peut être apportée au rabbin ou lui être envoyée par courrier, fax ou Internet et devra lui parvenir au plus tard la veille de Pessa’h, cette année dimanche 9 avril 2017.

Il n’est pas nécessaire d’avoir terminé tout son ménage pour dresser la liste de ce qu’on envisage de vendre.

Durant tout Pessa’h, on mettra de côté dans des placards fermés à clé tout le ‘Hamets et la vaisselle ‘Hamets que l’on n’utilisera pas durant Pessa’h mais qu’on pourra « récupérer » une heure après la fête qui se termine le mardi 18 avril 2017 à 21h38 (horaires valables pour Paris et sa région).

Le Recit de la Semaine

 Le Chalia’h (émissaire) de la Rabbanite

(Le 25 Adar marque l’anniversaire de la naissance de la Rabbanite ‘Haya Mouchka, épouse du Rabbi.)

Dans les années 80, je me suis rendu avec ma famille en Israël pour y célébrer la Bar Mitsva de mon frère. Avant le départ, nous avons rendu visite à l’épouse du Rabbi, la Rabbanite ‘Haya Mouchka qui était la cousine de ma grand-mère. Au cours de la conversation, la Rabbanite me demanda : « Chémi ! Vous savez que mon mari le Rabbi dispose de nombreux émissaires dans le monde entier mais je souhaite faire de vous mon émissaire ! Quand vous irez en Eretz Israël, rendez-moi service ! Allez à Kfar ‘Habad (le village ‘hassidique fondé par son père, le précédent Rabbi de Loubavitch lors de la création de l’état) et prenez des photos : les rues, les maisons, les institutions… A votre retour, vous me rapporterez les photos parce que je veux constater de visu ce qui s’y passe ! ».

Bien entendu, cette mission me plaisait particulièrement et, durant notre séjour, je demandai à notre cousin commun Rav Na’houm Schneerson (qui est actuellement le directeur de la Yechiva de Tchébine) de m’accompagner avec son chauffeur à Kfar ‘Habad.

En route, le chauffeur me montra une photo du Rabbi sur son tableau de bord et me demanda si je le connaissais.

- Bien sûr ! répondis-je, c’est notre oncle commun, le Rabbi de Loubavitch !

L’homme fut si surpris de ma réponse qu’il fit une embardée et faillit provoquer un accident : il transportait dans sa voiture deux personnes apparentées au Rabbi !

- Le Rabbi m’a sauvé la vie ! s’exclama-t-il. Et il arrêta sa voiture sur le bas-côté de la route pour se calmer et nous raconter son histoire.

Je suis né en Russie (ce que nous avions déjà compris vu son accent à couper au couteau…). Quand je grandis, je rejoignis un groupe de partisans sionistes qui tentaient par tous les moyens d’obtenir la permission d’émigrer en Israël. J’ai été arrêté par le KGB (la police secrète soviétique) et j’ai été condamné à douze ans de bagne en Sibérie.

Là-bas, je devais couper des arbres puis traîner les troncs jusqu’au camp : un travail épuisant, dans des conditions infernales. Le lendemain de mon arrivée, un des prisonniers, un énorme paysan russe et rustre m’attrapa et décréta : « A partir de maintenant, tu effectueras aussi mon travail ! ». Il pensait que j’étais un Juif timide et bien trop faible pour lui résister mais je refusai fermement. Il me donna des coups et je lui répondis de la seule manière qu’il comprenait, en le battant à mon tour, bien mieux que lui. Nous avons continué ainsi jusqu’à ce que le sang coule et nous avons été amenés à l’hôpital.

En Sibérie, il n’y avait pas pénurie d’esclaves et les médecins ne fournissaient pas trop d’efforts pour sauver des vies. Mais un d’eux se dirigea vers moi et me demanda :

- Es-tu juif ? Crois-tu en la Torah et en D.ieu ?

Je me méfiais : peut-être faisait-il partie lui-même du KGB et essayait-il de me piéger. Je refusais de lui répondre. En attendant, il se mit à me soigner de façon très efficace et me sauva ainsi la vie. Chaque fois qu’il venait me voir et m’ausculter, il me demandait si je croyais en D.ieu, si j’accomplissais des Mitsvot mais je niais tout rapport à la religion.

Quand je fus enfin remis sur pied, le commandant du camp m’informa que j’étais dispensé du travail dans la forêt et que je serais affecté à un travail de bureau à l’hôpital, donc bien au chaud et avec des conditions bien meilleures. Là, je rencontrai le docteur tous les jours et il persistait à me poser des questions sur ma foi ou mon absence de croyance. Puis, au bout d’un an de ce « traitement de faveur », on m’informa soudain que j’étais libéré et que je pouvais rentrer chez moi ! Je ne posais évidemment pas de questions !

Tout heureux, je me dirigeai à pied vers la gare : je ne possédais pas beaucoup de bagages, croyez-moi ! Tandis que j’attendais le train, j’aperçus le docteur qui arrivait dans sa voiture. Il m’interpella :

- Alors ! Allez-vous maintenant en Israël ?

Si jusqu’à présent, je n’étais pas sûr qu’il était un agent du KGB, maintenant j’étais absolument convaincu qu’il tentait encore une dernière fois de me piéger. Une fois de plus, je niais stoïquement tout lien avec une « puissance étrangère » et déclarai avec force que j’étais un citoyen au-dessus de tout soupçon, un communiste fidèle à la Mère Patrie qui ne voulait pour rien au monde quitter son pays.

Mais le médecin insista :

- Je sais que vous êtes juif et que vous priez pour aller à Jérusalem !

Je protestais de toutes mes forces, affirmant que je me rendais à Moscou. Il me prit dans un coin et murmura à mon oreille :

- Écoutez-moi bien ! Vous êtes juif et c’est pour cela que je vous ai aidé jusqu’à maintenant. Sachez que j’ai fourni beaucoup d’efforts pour vous soigner et vous remettre sur pied. De plus, j’ai tout mis en œuvre pour vous libérer de l’esclavage à l’extérieur et vous assurer un travail confortable à l’hôpital. C’est grâce à moi que vous êtes libre maintenant et que vous n’êtes pas obligé de rester encore onze ans comme vous y aviez été condamné. Vous vous demandez sûrement qui je suis et pourquoi je me suis tellement dévoué en votre faveur.

Et, ce faisant, il sortit de sa poche la photo d’un rabbin avec une barbe blanche :

- Cet homme m’a envoyé avec d’autres personnes comme moi dans différents endroits d’Union Soviétique. Quand nous voyons un Juif qui souffre, nous sommes là pour l’aider. Je veux le meilleur pour vous et c’est pour cela que je vous conseille : ne restez pas en Russie, faites tout ce que vous pouvez pour émigrer en Israël et, quand vous serez là-bas, essayez de trouver qui est cet homme sur la photo ! Vous saurez que c’est lui qui vous a sauvé la vie !

Je suis rentré à la maison à Moscou et j’ai immédiatement soumis une demande de sortie du territoire. Un an plus tard, j’obtins miraculeusement un visa pour Israël. Bien entendu, dès que j’y arrivais, je demandais à voir des photos de différents rabbins et j’ai immédiatement reconnu la photo : c’était le Rabbi de Loubavitch ! C’est lui qui avait réussi à créer un réseau d’entraide clandestin, jusqu’en Sibérie !

Maintenant vous comprenez pourquoi je suis si ému quand vous m’apprenez que vous faites partie de la famille du Rabbi, celui qui m’a sauvé la vie ! ».

Chémi Rokeach

Traduit par Feiga Lubecki