En hébreu 'Hinou'h (éducation) et 'Hanoucca (inauguration) ont la même racine, ce qui signifie que l'éducation doit être ressentie comme une inauguration constante : c'est un don d'énergie et de lumière que l'enfant emmagasine et qu'il mettra à profit le moment venu.

Le Rabbi de Loubavitch souligne que l'éducation de l'enfant commence très tôt, même avant sa conception, à travers l'observance, par le couple, des lois de pureté familiale.

Il souligne le fait que l'éducation d'un jeune enfant est comparable à la plantation d'une semence. Mais il ne s'agit pas de la culture facile d'une simple plante. Cela correspond plutôt à élever des arbres fruitiers potentiels, qui produiront générations sur générations de leur propre espèce.

De plus, une jeune plante ou une semence durant son processus de croissance requiert beaucoup d'attention. Un petit supplément d'attention à un stade précoce a un effet démultiplié dans le produit final.

Chir Lamaalot - שיר למעלות

Le "Chir Lamaalot" c'est le Psaume 121, du livre de Téhilim du roi David et d'autres textes.

Ce Psaume affirme notre confiance absolue en Lui, car Il protège notre vie, à chaque instant, et c'est de Lui que vient notre seule aide.

Le peuple juif a toujours recherché l'aide divine dans les moments difficiles. Ainsi, pendant de nombreuses générations, les femmes juives respectèrent la coutume de placer un "Chir Lamaalot" dans la maison et le berceau du nouveau-né pour le protéger, ainsi que sa mère, en particulier lors de la naissance.

Le Rabbi de Loubavitch (dans un discours du 19 Kislev 5747) releva que depuis que les femmes accouchaient à l'hôpital, cette coutume avait été quelque peu oubliée.

Or, nous avons toujours le même besoin de Protection Divine lors d'une naissance. Cette idée est du reste soulignée par le Talmud (traité Bera'hot p. 54b) : trois personnes nécessitent une protection particulière, parmi elles figure la mère qui vient d'accoucher.

Si les versets du "Chir Lamaalot" sont présents avant même l'accouchement, ils auront certainement le mérite d'invoquer la bénédiction divine, afin que tout se passe facilement et sans complication.

Les futures mamans seront ainsi entièrement rassurées. Or l'état d'esprit de la mère joue un rôle prépondérant en obstétrique, où la moindre angoisse est nocive.

Le Rabbi a également souligné qu'il était très important que le "Chir Lamaalot" soit introduit dans la salle de travail (ceci en accord avec la loi juive, c'est pour cela qu'on le glissera dans une enveloppe) ; puis, après la naissance le "Chir Lamaalot" sera placé dans le berceau de l'enfant, de préférence à un endroit où celui-ci le voit.

En effet, tout ce qu'un bébé d'un jour voit ou entend affectera sa personnalité par la suite. Ainsi la première chose que le bébé verra sera un texte saint.

Le "Chir Lamaalot" fera partie de son éducation. Pour cela, quand le bébé rentrera dans sa maison, on prendra soin d'accrocher un "Chir Lamaalot" sur un mur de sa chambre et d'en mettre un dans son berceau.

Entourer un enfant d'objets saints, c'est en réalité augmenter les bénédictions qui l'aideront à réussir dans la vie. Ainsi, les parents auront le grand mérite d'élever leur enfant dans la Torah, de le conduire au mariage et dans les bonnes actions.

Le "Chir Lamaalot" permettra donc au bébé d'avoir une bonne et longue vie.

Les sources de cette coutume remontent très loin ; on en trouvera les références précises dans les ouvrages suivants : Raziel Hamala'h, Tichbie, Edout Leisraël, Keter Chem Tov, Segoulot Israël.

COMITE DU CHIR LAMAALOT
BETH LOUBAVITCH
8 rue Lamartine
75009 Paris
01 45 26 87 60