Une date, une lumière, une puissance
Le déroulement du temps prend toujours par surprise. Alors que, tout juste revenus de la pause estivale, nous entrions de plain-pied dans le mois d’Elloul et son cortège d’attentes et d’espoirs spirituels, nous avons ressenti ce subtil changement d’atmosphère qui caractérise la période. Certes, l’activité générale a repris et on pourrait croire que tout est revenu à sa place ancienne mais nous portons en nous cette conviction : le monde n’est plus le même. C’est le vent d’Elloul qui souffle. Il faut le dire : c’est d’un vent bien puissant qu’il s’agit. Il chasse tous les miasmes portés par les futilités autant que par les grossièretés humaines. Il apporte avec lui une liberté plus profonde et réelle que celle que l’on invoque couramment avec désinvolture.
Peut-être en faut-il encore davantage pour nous réveiller de cette torpeur où le siècle tente de nous enfermer. Car celle-ci est lourde et puissante. Alors que l’enjeu du moment est précisément de sortir de ce que nous sommes, réparer ce qui doit l’être et édifier l’avenir, l’endormissement qui conduit à l’oubli ne peut être un choix. Cette semaine, le 18 Elloul fait monter sa lumière à l’horizon de la conscience, et c’est là son rôle. 18 Elloul, anniversaire de la naissance du Baal Chem Tov et de Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi, respectivement fondateur du ‘hassidisme et premier Rabbi de ‘Habad. 18, en hébreu ‘Haï – vivant, et c’est toute la vie qui, au travers de cette date, nous est ainsi insufflée.
Car, pour que nous soyons prêts pour les grands rendez-vous qui nous attendent, Roch Hachana, Yom Kippour etc., il faut, précisément, que nous renouions avec la vie, celle qui se développe envers et contre tout, celle que rien n’arrête quelles que soient les circonstances rencontrées. En des temps maussades, où, parfois, le doute peut prendre une ampleur qu’on ne lui connaissait pas, c’est de cette puissance-là que nous tirerons les forces de la victoire essentielle, celle du Bien sur le mal, de la justesse sur les errements de toute nature, de la bienveillance sur l’indifférence ou l’opposition. Demain, le monde sera meilleur. C’est aujourd’hui que nous avons à en créer les conditions.
« Ne touchez pas à Mes oints »
« Une étincelle de Machia’h » existe en chaque enfant juif. Cette idée est nettement exprimée par le verset (Divré Hayamim I 16 :22) « Ne touchez pas à Mes oints » que les Sages interprètent ainsi (Traité du Talmud Chabbat 119 b) : « ceci fait référence aux petits-enfants qui étudient la Torah dans la maison de leur ancêtre ».
Aussi, quand un enfant naît dans une maison juive, il est l’élément de Machia’h dans cette maison et lorsqu’il y a plusieurs enfants, chacun d’eux est un Machia’h en soi.
(d’après un discours du Rabbi de Loubavitch, Chabbat Parchat Reéh 5741)
KI TAVO
Moché instruit les Enfants d’Israël d’apporter au Saint Temple, une fois qu’ils se seront installés en Israël, les Bikourim, prémisses des fruits, pour déclarer ainsi leur gratitude à l’égard de D.ieu.
On lit également les lois de la dîme donnée aux Lévites et aux pauvres.
Moché rappelle au peuple qu’il est « le Peuple Élu » de D.ieu et que lui a choisi D.ieu.
Après avoir énoncé les bénédictions que D.ieu enverra au peuple quand ils suivront les lois de la Torah, la dernière partie de la Paracha consiste en une Tokha’ha (« Réprimande »), le récit de ce qui arriverait si les Juifs en venaient à abandonner les Commandements.
En conclusion, Moché déclare que maintenant seulement, après quarante ans depuis leur naissance en tant que peuple, les Juifs ont atteint le niveau d’avoir « un cœur pour savoir, des yeux pour voir et des oreilles pour entendre ».
Se préparer à entrer en Terre Sainte
La Paracha Ki Tavo est traditionnellement lue aux alentours du 18 Elloul (‘Haï Elloul) célébré cette semaine, date anniversaire des deux grands « luminaires », le Baal Chem Tov et Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi.
Selon les enseignements ésotériques de la Torah, il est établi que les fêtes annuelles sont implicitement évoquées dans la Paracha correspondant à la semaine où elles se déroulent. Rabbi Chnéor Zalman a également enseigné que nous devons vivre en harmonie avec le temps, c’est-à-dire intégrer le message opportun et éternel véhiculé par la Paracha hebdomadaire.
Il convient donc d’examiner le lien entre le 18 Elloul et la Paracha Ki Tavo, ainsi que son application concrète dans notre service divin quotidien ; car l’action en constitue l’essence primordiale.
Le message de Ki Tavo se trouve symboliquement représenté et résumé dans son nom même : « Tavo » : « Lorsque tu viendras dans le pays... » (Devarim 26 : 1)
Ce récit constitue indubitablement une introduction aux prescriptions qui suivent, devant être observées lors de l’entrée en Erets Israël. La succession des versets semble indiquer : « Après que vous serez entrés dans le pays, alors : « Vous prendrez les prémices de chaque fruit du sol produit par la terre... et vous irez au lieu que D.ieu choisira... » (Ibid., 2)
De manière analogue, on relève plus loin dans la section :
a. « Le jour où vous traverserez le Jourdain pour entrer dans le pays... vous devrez ériger de grandes pierres... Vous y inscrirez toutes les paroles de cette Torah dans une langue claire (dans les soixante-dix langues » (Ibid., 27 : 2-8)
b. « Lorsque vous franchirez le Jourdain, ceux-ci se tiendront sur le mont Guérizim pour prononcer la bénédiction du peuple... » (Ibid., 12).
La séquence de ces versets indique clairement qu’il ne s’agit pas ici du commandement direct de conquérir et de pénétrer dans le pays. Cela avait été ordonné antérieurement. La Torah traite ici des prescriptions qui incomberont au Peuple juif une fois qu’il aura pénétré en Erets Israël.
En d’autres termes, ce contexte textuel confère au verset « Lorsque tu viendras dans le pays » la fonction d’un simple repère indicatif.
Autrement dit : « Il vous est garanti que vous entrerez dans le pays. Sachant cela, il convient désormais de commencer à préparer l’accomplissement des Mitsvot dont vous aurez la charge après avoir franchi le Jourdain ».
A présent que nous constatons que l’attention de la Paracha se concentre véritablement sur les Mitsvot ultérieures, il devient parfaitement évident que le premier verset « Lorsque tu viendras dans le pays », ne constitue qu’une introduction. Pourtant, c’est précisément ce verset qui donne son nom à la Paracha, « Ki Tavo » - « Lorsque tu viendras ».
Que pouvons-nous tirer de ce paradoxe singulier ? Le nom de la Paracha proclame une garantie et une promesse ; cette assurance confère à l’individu la certitude qu’il entrera prochainement en Erets Israël. Par conséquent, il commence à se préparer avec enthousiasme et ardeur pour l’accomplissement intégral des Mitsvot liées à la terre.
De cette construction inhabituelle se dégagent plusieurs enseignements fondamentaux. Le véritable « venir dans le pays » ne s’accomplira pleinement qu’au moment où notre juste Machia’h se révélera lors de la rédemption ultime. A cette époque, nous atteindrons un niveau d’observance parfaite des Mitsvot. Le service divin contemporain ainsi que l’observance de la Torah et des Mitsvot durant la période de diaspora, particulièrement à l’approche de la fin de l’exil, constituent une préparation essentielle pour cet âge glorieux. Comme le souligne le Sifri : « Bien que vous soyez en exil, continuez à observer scrupuleusement les Mitsvot afin que lorsque vous retournerez dans le pays elles ne vous soient pas étrangères... » (Sifri, Ékev 11:17).
Le Ramban (Na’hmanide) explique que les Mitsvot ont été principalement données pour ceux qui résident en Erets Israël. En observant les Mitsvot durant l'époque de l’exil, elles servent de « signes », et nous aurons le mérite de les accomplir dans toute leur splendeur lors de la venue du Machia’h et de notre entrée en Erets Israël.
Pour que cette préparation soit adéquate et bénéfique, l’individu doit savoir à l’avance - de manière positive et absolue - qu’il « viendra bientôt dans la terre », qu’il « héritera » et « s’installera dans la terre ».
Il pourra alors surmonter aisément toutes les dissimulations et obstacles engendrés par l’exil sombre, et servir D.ieu avec joie et un cœur réjoui - conscient que la diaspora n’est que temporaire, et que très prochainement, s’accomplira la promesse : « Tu viendras en Terre Sainte... tu l’occuperas... et t’y établiras ». (Devarim 26 :1)
Le lien avec ‘Haï Elloul se manifeste ici de manière significative. En tant que date anniversaire du Baal Chem Tov et de Rabbi Chnéor Zalman, ‘Hai Elloul symbolise la révélation et la diffusion des enseignements de la ‘Hassidout, la ‘Hassidout générale et la ‘Hassidout 'Habad en particulier. L'anniversaire d'un Tsaddik constitue un moment propice à une « ascension favorable » (Yérouchalmi, Roch Hachana 3: 8), renforçant considérablement la manifestation et la propagation de la philosophie ‘hassidique en cette journée particulière.
La diffusion de la ‘Hassidout s'inscrit comme une préparation essentielle à l'avènement du Machia’h. En effet, le Baal Chem Tov relatait qu’il s’était élevé un jour jusqu’au « palais du Machia’h » où il lui adressa la question suivante : « Quand le Maître viendra-t-il ? » La réponse reçue fut alors : « Lorsque les sources de ton enseignement seront révélées et connues dans le monde, et que les sources mêmes de ta doctrine se répandront à l’extérieur ».
L’essentiel de la diffusion requise de la doctrine ‘hassidique est réalisé par la ‘Hassidout ‘Habad lorsqu’elle est propagée et étudiée selon une dynamique de « progression », à travers la compréhension et la perception des facultés intellectuelles de l’âme.
Avec la diffusion des sources de la ‘Hassidout, l’imminence de la venue du Machia’h devient de plus en plus manifeste, révélant que nous sommes sur le point d’entrer en Terre Promise. Dès lors que ces sources ont été largement répandues, le chemin est tracé, permettant au Maître (Machia’h) d’arriver, tandis que nos préparatifs atteignent leur perfection. Ce lien établit une corrélation entre le thème de ‘Haï Elloul et celui de ‘Ki Tavo’.
Un autre aspect mérite d’être souligné. Les sources de la philosophie ‘hassidique, thème central de ‘Haï Elloul, se sont diffusées jusqu’aux contrées les plus éloignées, comme cela est particulièrement mis en évidence dans le passage de Ki Tavo : « [Sur ces pierres,] tu inscriras toutes les paroles de cette Torah dans une langue claire (les soixante-dix langues) ». (Devarim 27 : 8 et Rachi)
C’est le Rabbi précédent qui, par ses efforts inlassables, a permis la diffusion ultime du ‘hassidisme à travers de nombreuses langues.
La nécessité d’un « Séfer Torah » révélant les enseignements ésotériques de la Torah dans les « soixante-dix langues » s’avère donc particulièrement pertinente alors que nous nous trouvons au seuil de Ki Tavo, prêts à pénétrer sur la Terre Promise. Cela s'avère indispensable pour les nations non-juives du monde, car il est prophétisé que : « Et les étrangers paîtront vos troupeaux... » (Yéchayahou 61 :5) ou, comme nous le lisons dans la Haftara de cette semaine : « Les fils des étrangers rebâtiront vos murailles, et leurs rois vous serviront ». (Yéchayahou 60: 10)
Mais plus encore : « Alors Je tournerai vers les peuples une langue pure (la Sainte Langue), afin qu’ils invoquent tous ensemble le Nom de l’Éternel et Le servent d’un même consentement. » (Tséfania 3 : 9)
Par conséquent, une préparation adéquate en vue de cet objectif messianique doit impérativement être entreprise dès à présent. Comment cela se concrétise-t-il ? Les nations non-juives doivent étudier les portions de la Torah qui leur sont applicables, notamment celles relatives à la foi en D.ieu telles qu’élaborées dans la philosophie ‘hassidique, entre autres. La traduction de ces concepts dans des langues accessibles leur permettra d’acquérir cette connaissance essentielle.
Qu’est-ce que les Seli’hot ?
Les Seli’hot sont des prières de supplications qui rappellent les besoins de l’homme mais aussi sa petitesse et ses faiblesses. En récitant les Seli’hot, le Juif procède à une introspection approfondie qui lui permet d’aborder la nouvelle année avec la crainte, l’humilité mais aussi l’assurance et la joie requises.
Dans les communautés ashkénazes et ‘hassidiques, on commence à réciter les Seli’hot à partir du samedi soir précédant (d’au moins quatre jours) la fête de Roch Hachana : cette année samedi soir 13 septembre 2025 vers 1 heure 30. Puis on dit les Seli’hot, à partir du lundi 15 septembre jusqu’au lundi 22 septembre 2025 inclus, avant la prière du matin. On aura au préalable récité les « bénédictions du matin » ainsi que les bénédictions de la Torah.
On ne commence les Seli’hot qu’en présence de dix hommes adultes (plus de treize ans) afin de pouvoir prononcer le Kaddich.
Si possible, on reste debout pendant les Seli’hot, au moins lorsqu’on prononce les « Treize Attributs de Miséricorde » et le « Vidouï » (confession des fautes). Celui qui ne prie pas avec un Minyane (dix hommes) ne prononce ni les « Treize Attributs » ni les prières en araméen.
L’officiant s’enveloppe d’un « Talit » (châle de prière). S’il fait encore nuit, il ne prononcera pas la bénédiction : il serait alors préférable qu’il emprunte un Talit à un ami ou à la synagogue.
L’endeuillé (durant les sept premiers jours) ne sort pas de chez lui et ne peut donc aller à la synagogue pour les Seli’hot, excepté la veille de Roch Hachana (lundi 22 septembre) où les Seli’hot sont particulièrement longues.
Le TikTok Rav
Atlantic City, vous connaissez ? Une ville célèbre pour ses nombreux casinos et autres attractions pour joueurs invétérés. C’est dans cette ville que mes parents sont arrivés dans les années 80, en lançant une autre sorte de pari ; un peu particulier : renforcer la communauté juive. Celle-ci était déjà organisée, avec une synagogue et une école juive. Mes parents se chargèrent de vivifier ce qui devait l’être et de compléter les structures manquantes comme le Mikvé (bain rituel), des activités pour la jeunesse, des cours de Torah etc. - tout cela dans le plus grand respect pour les institutions déjà en place. J’accompagnai mon père quand il présentait une fabrique de Matsot devant les enfants et il m’arriva même une fois de le remplacer devant toute une classe d’enfants de cinq ans, au pied levé, quand il dut partir précipitamment pour une urgence. Oui, les enfants de Chlou’him (émissaires du Rabbi) se doivent d’être précoces !
Par la suite, je me suis passionné pour la production de courts métrages et j’eus ainsi l’occasion de travailler avec de nombreux Chlou’him qui racontaient des anecdotes intéressantes et inspirantes. Petit à petit, ceci me donna l’envie de partager leur aventure et, après notre mariage, nous nous sommes installés en tant que Chlou’him nous-mêmes à Ventnor, dans le New Jersey, non loin de chez mes parents.
Quand éclata la crise du Covid, je retournai à ma première passion et commençai des cours sur Facebook Live : moi qui croyais parler devant une vingtaine de personnes, je me rendis compte qu’en fait, mes vidéos circulaient et que j’avais plus de 500 spectateurs ! Je continuai avec Instagram et même Twitch (bien que je ne connaisse rien au monde des paris en ligne) et je comptabilise maintenant plus de 450 000 followers. Par contre, je ne compte plus le nombre de Chlou’him qui m’ont appris que des Juifs sont entrés pour la première fois dans leurs Beth ‘Habad (centres communautaires) après avoir visionné mes vidéos. (Cependant, j’interdis à mes propres enfants de posséder des comptes sur ces médias).
Dernièrement, j’ai dû officier à l’enterrement d’un membre de notre communauté. Il y avait là ses amis, des membres de sa famille et Jake, un capitaine de la marine en uniforme qui prononça un discours. Alors que je l’écoutais, quelqu’un me tapa gentiment sur l’épaule et me signala en chuchotant que le capitaine était catholique mais était né juif.
Après la cérémonie, je m’approchai de Capitaine Jake et me présentai tout en lui demandant :
- Etes-vous juif ?
- Plus maintenant, répondit-il avec assurance. Il y a des années, j’étais sur le point de mourir. Le personnel de l’hôpital m’informa avec tact que mes heures étaient comptées : on me proposa même de parler avec un aumônier. Bien sûr, je demandai à voir un rabbin. Quelques instants plus tard, les infirmières revinrent et m’annoncèrent tristement qu’aucun rabbin n’était disponible. Par contre, un aumônier catholique était présent et j’acceptai de le rencontrer.
Il était calme et compatissant. Il me rassura, prononça quelques prières avec moi puis me conseilla d’affirmer ma foi en sa divinité et son sauveur. Je lui étais si reconnaissant de ne pas m’avoir laissé seul pour mes « derniers instants » que j’acceptai tout ce qu’il me proposa.
Vous pouvez penser ce que vous voulez mais, après cela, je me suis remis ! Et depuis, je suis devenu un fervent catholique !
- Avez-vous déjà célébré votre Bar Mitsva ? lui demandai-je.
- Non, admit-il. J’ai toujours su que j’étais juif mais nous n’étions pas très actifs dans la communauté juive…
- Il n’est jamais trop tard, affirmai-je tout en tirant mes Téfilines de leur pochette. Venez, mettons les Téfilines maintenant et célébrez votre Bar Mitsva.
- Monsieur le rabbin ! Vous avez entendu mon histoire, je ne suis plus juif, cela ne m’intéresse pas !
J’étais bouleversé. Voici une âme juive perdue qui s’était accrochée à la première expérience spirituelle venue qui avait fait preuve de bienveillance envers lui. Aucun rabbin n’avait été disponible quand il en avait eu le plus besoin. Je ne voulais pas être le prochain rabbin à le laisser de côté. J’ignore d’où me sont venus les mots suivants :
- Vous savez, celui en qui vous croyez maintenant était juif ! Il est évident qu’il mettait les Téfilines tous les jours ! Ce ne serait pas une contradiction avec votre nouvelle foi si vous les mettiez aussi !
- Euh… balbutia-t-il. Je suppose que vous avez raison. Je n’avais jamais vu cela ainsi…
Il tendit son bras tout tatoué et je l’ai aidé à mettre les Téfilines pour la première fois de sa vie, non loin du cimetière où on venait d’enterrer son ami… Ses larmes maintenant étaient celles d’un jeune garçon ému de célébrer enfin sa Bar Mitsva…
Rav Avrohom Rapoport - COLlive
traduit par Feiga Lubecki