Cette semaine, c’est une histoire d’héroïnes qui nous est contée. Elle nous parle de femmes juives qui, par centaines, ont choisi de donner à leur vie un but et un sens plutôt que la facilité d’un certain confort matériel et moral. Elles portent un titre flamboyant : les «Chlou’hot».
Ce sont les déléguées loubavitch partout dans le monde et elles se réunissent en congrès, cette semaine, à New York. C’est bien d’héroïnes qu’il s’agit et elles sont, pour toutes et tous, un exemple. Elles font plus qu’ouvrir une voie, elles l’éclairent. Imaginons-les un instant. Elles sont de dignes épouses, des mères attentives, des maîtresses de maison accomplies mais aussi des professeurs, des directrices, des animatrices, des chargées de cours pour d’autres femmes juives et peut-être surtout des inspiratrices pour celles qu’elles côtoient.

Elles sont, au plein sens du terme, des Chlou’hot et, au côté de leur mari, partout où sont installées des communautés juives, elles ont entrepris de changer le monde. Dans les grandes villes de la planète comme dans les régions reculées, là où le judaïsme est présent de longue date comme dans les pays où il déclenche la curiosité des passants, leur entreprise est en marche. A ce titre seul, leur congrès est un événement.

Traditionnellement fixé par ses organisatrices à proximité du 22 Chevat, jour-anniversaire du décès de la Rabbanit ‘Haya Mouchka Schneerson, la femme du Rabbi de Loubavitch, ce congrès est porteur du message lié à cette date. On sait que la Rabbanit eut à cœur de se préoccuper constamment de la vie de ces jeunes couples qui, loin de toute structure communautaire, choisissent de bâtir un nouvel avenir pour le peuple juif où qu’il se trouve : les délégués du Rabbi. La Rabbanit elle-même connut cette vie de don de soi. Elle sut être le soutien de son père, le précédent Rabbi de Loubavitch, puis de son mari. Les Chlou’hot sont les continuatrices de son œuvre.

Peut-être est-ce justement là que se trouve leur secret. Lorsqu’on s’interroge où de jeunes femmes peuvent trouver une telle force d’âme. Quand on se demande comment elles peuvent concilier des nécessités aussi difficilement compatibles que le souci constant du foyer et l’action communautaire incessante, c’est le nom de la Rabbanit qui vient spontanément en tête. Décidément tout est possible à qui veut prendre sa part de la tâche éternelle du peuple juif.

Tout est possible à celui qui, prenant force et appui dans les enseignements du Rabbi, choisit de leur donner expression concrète. Tout est possible ? Le congrès des Chlou’hot en est l’affirmation et la preuve.