Hakhel : Année du rassemblement

Le Hakhel dans la Torah

הַקְהֵל אֶת-הָעָם, הָאֲנָשִׁים וְהַנָּשִׁים וְהַטַּף, וְגֵרְךָ, אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶיךָ. לְמַעַן יִשְׁמְעוּ וּלְמַעַן יִלְמְדוּ, וְיָרְאוּ אֶת-ה' אֱלֹקֵיכֶם, וְשָׁמְרוּ לַעֲשׂוֹת, אֶת-כָּל-דִּבְרֵי הַתּוֹרָה הַזֹּאת"
(ספר דברים פרק ל"א י'-י"ג)

«Rassembles-y le peuple entier, hommes, femmes et enfants, ainsi que l’étranger qui est dans tes murs, afin qu’ils entendent et s’instruisent, et révèrent l’Éternel, votre D-ieu, et s’appliquent à pratiquer toutes les paroles de cette doctrine» 
(Devarim 31,12)

Le déroulement du Hakhel à l’époque du Beth Hamikdach
Extrait du Rambam Haguiga Chap. 3.

La lecture de la Torah par le Roi
Elle à lieu à l’issue du premier jour de la fête de Souccot, qui est le début des jours de demi-fête de la huitième année [du cycle de sept ans]. C’est le roi qui doit lire à leurs oreilles ; la lecture se déroule dans la cour des femmes, et il lit debout. Et s’il a lu debout, il est digne de louanges. A partir d’où lit-il [la Torah] ? A partir du livre : « Telles sont les paroles » [le Deutéronome] jusqu’à la fin de la section « Chema ». Il reprend [ensuite à la section] « Véaya im chamoa ... » et passe [ensuite] à « Tu prélèveras la dîme » et lit dans l’ordre depuis ce passage jusqu’à la fin des bénédictions et des malédictions jusqu’à : « outre l’alliance qu’Il avait conclue avec eux au Horev », et s’arrête.


Comment se déroule la lecture ?
On sonne des trompettes dans tout Jérusalem pour rassembler le peuple et on apporte une grande estrade faite en bois. On la dispose au milieu de la Cour des femmes, et le roi monte et s’assoit dessus, afin que sa lecture soit entendue. Tous les Juifs montés pour la fête s’assemblent autour de lui, et le bedeau de l’assemblée prend le Séfer Torah et le donne au président de l’assemblée. Celui-ci le donne au suppléant [du grand-prêtre] et ce dernier [le donne] au grand-prêtre, qui [le donne] au roi, afin de lui faire honneur avec le plus de personnes possible, et le roi le reçoit [le Sefer Torah] en se tenant debout. S’il désire, il peut s’asseoir. Il ouvre [le Sefer Torah], le regarde, et récite la bénédiction comme le ferait quiconque lit la Torah à la synagogue, puis il lit les sections précédemment citées, jusqu’à ce qu’il termine. Il roule [le Sefer Torah] et récite ensuite la bénédiction comme l’on fait à la synagogue. Et il ajoute sept bénédictions, qui sont : « Agrée, Eternel notre D.ieu, Ton peuple Israël... », « Nous Te sommes reconnaissants... », « Tu nous as choisis d’entre tous les peuples... », jusqu’à [la bénédiction :] « [...] Qui sanctifie Israël et les temps », comme l’on fait durant la prière ; ce sont trois bénédictions communes. [Dans] la quatrième [bénédiction], il prie que le Temple subsiste et termine [la bénédiction] par : « Béni Tu es, Eternel, Qui réside à Sion ». [Dans] la cinquième [bénédiction], il prie pour le peuple afin que sa royauté soit maintenue, et il termine par : « [...] Qui choisit Israël ». [Dans] la sixième [bénédiction], il prie pour les Cohanim, que D.ieu agrée leur service, et il termine par : « Béni Tu es, Eternel, qui sanctifie les Cohanim ». [Dans] la septième [bénédiction], il adresse des supplications et prie à son habitude, et termine par : « Sauve, ô D.ieu, Ton peuple Israël, car Ton peuple a besoin du salut. Béni Tu es, Eternel, Qui entend la prière »

La lecture et les bénédictions se font dans la langue sainte, ainsi qu’il est dit : « Tu liras cette Torah » [c’est-à-dire] dans son texte, bien qu’il y ait des personnes qui parlent des langues étrangères [et ne comprennent pas l’hébreu].
Les étrangers qui ne connaissent pas [l’hébreu], on a l’obligation d’éveiller l’attention de leur cœur et de leurs oreilles pour écouter avec respect et crainte, et en se réjouissant dans la frayeur comme le jour où la Torah fut donnée sur le Sinaï. Même les plus grands sages qui connaissent toute la Torah ont l’obligation d’écouter avec une intense ferveur. On doit considérer comme si on recevait cet ordre à l’instant même, et qu’on l’entendait de la bouche de D.ieu, car le roi est un délégué pour faire entendre les paroles de D.ieu.