On veillera à ne pas causer de dommage à son prochain, même par la parole : ainsi, on ne prétendra pas que la marchandise de Chimone ne vaut pas le prix qu’il en demande si ce n’est pas vrai. On ne se débarrassera pas d’un objet gênant en le lançant dans la propriété de quelqu‘un d’autre ; on pourra cependant l’empêcher de pénétrer dans sa maison même si, par cette manœuvre, on sait que l’objet nuisible risque d’entrer dans la propriété du voisin.
On veillera à préserver l’environnement de ses voisins, en évitant par exemple de les incommoder par des fumées, des odeurs ou des bruits, sauf s’ils donnent leur accord au préalable ou si les autorités municipales le permettent.
Si on constate que son prochain risque de perdre de l’argent ou de subir des dommages de quelque nature que ce soit, on s’efforcera de veiller à préserver pour lui son argent ou ses possessions par tous les moyens possibles, en y consacrant son temps, son énergie et ses relations. On n’est cependant pas tenu de dépenser de l’argent pour cela, sauf si on est certain que son prochain acceptera de rembourser les frais engagés.
On n’est pas obligé d’interrompre son activité – et donc sa source de revenus – pour sauver les biens de son ami, mais il est recommandé d’agir au-delà de ses obligations strictes et de mettre tout en œuvre pour sauver l’argent de son prochain (sauf si le préjudice était vraiment trop important). En effet, celui qui se montre excessivement préoccupé par son argent oublie de se préoccuper des autres et risque de dépendre des autres par la suite.
On n’enviera pas les possessions des autres car cela risque de leur porter ombrage et d’attirer «le mauvais œil».
On ne cherchera pas à savoir ce qui se passe chez son ami ou son voisin et on respectera l’intimité de chacun : dans la mesure de possible, on édifiera un mur ou on posera des rideaux afin de préserver son intimité.
F. L. (d’après Rav Avraham Elashivili – Michpa’ha ‘Hassidit)