La semaine qui précède le mariage, le fiancé ne sort qu'accompagné, comme un signe d'honneur puisqu'il est comparé à un roi. Une seconde raison de cet accompagnement est qu'une protection spéciale est nécessaire pour éviter tout incident fâcheux dans ces moments sensibles. Ceci s'applique également à la fiancée.
Les deux fiancés évitent de se rencontrer cette semaine, afin de ne pas ajouter à la tension psychologique, si peu de temps avant le mariage. Dans certaines communautés, cette restriction ne s'applique qu'au jour du mariage et serait à comparer avec l'interdiction de manger de la "Matsa" la veille de Pessa'h pour mieux l'apprécier le soir-même.
Les fiancés éviteront de poser ensemble pour le photographe et le cinéaste. Même dans les communautés où ils auront le droit de se voir dans la semaine, il est recommandé de ne pas les laisser non-accompagnés.
Le Chabbat matin avant le mariage, le fiancé est appelé à la Torah afin de lui rappeler que son mariage doit être basé sur les lois de la Torah. On lance alors des raisins secs et des amandes sur le fiancé, pour lui souhaiter d'avoir des enfants (comme les amandiers qui donnent des fruits rapidement) et que ceux-ci soient fidèles à la Torah.
La fiancée n'assiste pas à cette petite cérémonie qui est suivie d'un Kiddouch et d'une collation. Toute la communauté peut, à cette occasion, participer à la joie des mariés, même les personnes qui ne sont pas invitées au mariage.
Dans les communautés séfarades, le jeune marié est appelé à la Torah le Chabbat qui suit le mariage. Certains sortent même un second Séfer Torah où on lit l'histoire d'Eliézer cherchant une femme pour Its'hak, le fils de son maître ; selon Rabbi Ba'haye, ceci doit accentuer l'idée qu'on ne se marie pas pour l'argent, le prestige ou la beauté mais seulement pour les qualités de bonté, de pudeur et de respect des valeurs de la Torah qu'on trouve chez le conjoint.

F. L. (d'après Dr M. Lamm)