Le mot “Guenizah” signifie “cachette”. C’est l’endroit dans lequel on stocke,avec respect, les parchemins sacrés qui ne sont plus utilisables, les livres de prières ou les rouleaux de Torah abîmés ainsi que tous les papiers contenant des paroles de Torah, en quelque langue que ce soit, dont on ne se sert plus. En effet, le respect qu’on accorde à la Torah s’attache même aux supports matériels que sont le parchemin et le papier. On a l’habitude d’enterrer les parchemins des rouleaux de la Torah, des Téfilines et Mezouzot qui sont abîmés; auparavant, on les emballe dans des étuis d’argile, de plastique ou dans des sachets épais. Ainsi on avait l’habitude, au Maroc, après la fête de Chavouot, d’enterrer solennellement ces parchemins, avec chants et psaumes, car on disait:“C’est un mérite pour le peuple juif, à l’issue de la fête du don de la Torah, de montrer que de même que nous traitons avec respect ces objets sacrés, de même nous prions pour que D.ieu ait pitié de Son peuple”. Il est regrettable que certains éditeurs de livres ou journaux “laïcs” impriment à tort et à travers le Nom de D.ieu en toutes lettres et des versets entiers de l’Ecriture; il conviendrait d’enterrer directement dans la terre ces papiers ainsi que les lanières des Téfilines, les manuscrits inutilisables et les fascicules de Torah. Actuellement, certaines communautés organisent le ramassage de ces objets et papiers et les enterrent dans des containers. On apprendra aux enfants (et aux adultes) à traiter avec respect tous les livres contenant des mots de prières et de Torah. Si possible, on couvrira les livres qu’on utilise le plus souvent et on les renforcera même par une reliure adaptée pour éviter qu’ils ne s’abîment trop vite. F. L. (d’après Rav Yossef Guinzbourg)