La Torah interdit de voler, ouvertement ou en cachette, quoi que ce soit, quel que soit le
propriétaire (juif ou non, enfant ou adulte), sauf s’il s’agit d’un objet insignifiant comme
une pique en bois pour se curer les dents ou des objets qui vont être jetés (comme les
fleurs et la nourriture après une réception).
Il est interdit de voler même si on a l’intention, par la suite, de payer l’objet dérobé,
même si on a l’intention de le rendre et qu’on ne l’a subtilisé que pour inquiéter le propriétaire,
même si on a juste l’intention de plaisanter.
Celui qui a pris par inadvertance un objet appartenant à un autre, en croyant avoir pris
le sien (par exemple à la suite d’une réunion, quand chacun reprend son manteau) ne doit
pas l’utiliser et devra le rendre à son propriétaire, même si son bien propre a été perdu.
Le voleur a l’obligation de rendre l’objet volé et, s’il n’est plus disponible, d’en rembourser
la valeur originale. S’il a honte de reconnaître qu’il a volé, il peut inclure le prix de
l’objet volé dans une transaction commerciale qu’il mène lui-même (ou une tierce personne)
avec le propriétaire qu’il avait lésé.
Ceux qui profitent de leur situation (douaniers, fonctionnaires etc…) pour favoriser
leurs proches et taxer indûment les autres sont appelés «voleurs du grand nombre». Il leur
est plus difficile d’amender leur situation car ils ne savent plus à qui et combien ils doivent
rembourser.
Voler le gouvernement ou une administration est bien évidemment interdit.
On n’achète rien à un voleur : c’est du recel et cela l’incite à voler davantage. On ne profitera
pas des biens appartenant à des gens qui sont probablement des voleurs puisqu’ils
mènent la grande vie alors qu’ils ne travaillent pas. Les collecteurs de Tsédaka (charité)
n’accepteront pas leurs contributions.
Celui qui a emprunté un objet ou de l’argent s’efforcera de le rendre au plus tôt et ne
renverra pas le prêteur avec des arguments fallacieux.
Celui qui convoite les possessions d’autrui et insiste pour le persuader de le lui vendre
est coupable de : «Tu ne convoiteras pas». Ceci, à partir du moment où il échafaude dans
son esprit un plan pour obtenir ces objets, contre la volonté de leur propriétaire : «Le désir
mène à la convoitise, la convoitise au vol et le vol au meurtre !»
(Choul’han Arou’h Admour Hazaken)
F.L.