Les descendants de Aharon

Les Cohanim (descendants du Grand-Prêtre Aharon) doivent bénir les Juifs. Cette Mitsva se pratique chaque jour en Erets Israël. En-dehors d’Israël, cette cérémonie, selon la coutume 'Habad ne se pratique que les jours de Yom Tov (grandes fêtes), lors de la répétition de la Amida de Moussaf. Selon la coutume séfarade elle a lieu tous les chabat pendant chaharit et moussaf.

En présence d'un Minyan

La présence d’un Minyane (dix hommes âgés de plus de treize ans,Cohanim inclus) est nécessaire.Même s’il y a neuf Cohanim et un seul “Israël”, celui-ci sera béni par les neuf Cohanim.
Avant de procéder à la bénédiction, les Cohanim enlèvent leurs chaussures qu’ils cachent sous un banc puis les “Leviim” (ou éventuellement les premiers-nés), leur lavent les mains rituellement, comme avant de manger le pain.

Les Cohanim prennent place près de l’Arche Sainte. Les fidèles se tiennent devant eux et non derrière eux. Les Cohanim récitent ensemble la bénédiction :

“Barou’h Ata Ado-nay Elo’hénou Méle’h Haolam Achère Kidéchanou Bikedouchato Chel Aharon Vetsivanou Levare’h Eth Amo Israël Beahava”

Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Qui nous as sanctifiés par la sainteté de Aharon et nous as ordonné de bénir Son peuple Israël avec amour.


Les Cohanim ont la tête couverte d’un Talit (châle de prière), afin que les fidèles ne regardent pas leurs visages. Les fidèles se recouvrent aussi la tête d’un Talit ou prennent place sous le Talit d’une
autre personne, préférablement celui de leur père. Le ‘Hazane (officiant) récite chaque mot des trois bénédictions (Nombres 7:24-26), les Cohanim les répètent en chantant, tous ensemble et les fidèles répondent “Amen” après chaque bénédiction.

En présence d’au moins dix Juifs (les Cohanim compris), l’officiant invite les Cohanim à bénir l’assemblée. Auparavant, ils auront retiré leurs chaussures et les Leviim (descendants de la tribu de Lévi) leur auront lavé rituellement les mains, comme cela se passait dans le Temple. Un Cohen qui a déjà prononcé les bénédictions dans une synagogue, peut les prononcer à nouveau dans une autre synagogue.

Pour bénéficier de la bénédiction des Cohanim, les fidèles si possible debout, doivent se trouver devant eux ou de côté, mais non derrière eux. Tous les Cohanim présents prononcent la bénédiction ensemble. L’assemblée répond « Amen » après la bénédiction puis après chaque verset.

Annuler les mauvais rêves

Lorsque les Cohanim chantent avant de prononcer les trois
derniers mots, les fidèles prient silencieusement pour que tous les rêves qu’ils ont faits
ou qu’on a fait sur eux soient de bons présages. Les Cohanim ne doivent boire aucune
boisson alcoolisée avant la bénédiction sacerdotale.

  • Un Cohen peut répéter la Birkat Cohanim dans plusieurs offices ou synagogues.
  • Le Talit Katane peut être en laine, tergal ou coton.
  • La Torah elle-même atteste que le port du Talit favorise la mémoire: «Lemaane Tizkerou» (afin que vous vous souveniez).


F. L. (d’après Rav E. Wenger)