Quand le peuple juif arriva pour la première fois en Terre de Canaan, il reçut l’ordre d’offrir aux Cohanim, descendants d’Aaron, une partie de la pâte – la première et la meilleure -: c’est ce qu’on appelle la ‘Halla.
Actuellement, les Cohanim n’ont pas la possibilité de se purifier rituellement (avec l’eau lustrale mêlée aux cendres de la vache rousse) et ne peuvent donc plus consommer la ‘Halla. Néanmoins, en souvenir de cette offrande et en préparation pour cette Mitsva qu’on effectuera à nouveau quand Machia’h viendra, nous continuons de mettre de côté une petite poignée de n’importe quelle pâte (à pain ou à gâteau) contenant plus de 1200 grammes de farine en disant : “ Haré Zé ‘Halla ” - “ Ceci est la ‘Halla ”.

Un poids minimum


Si on pétrit une pâte contenant plus de 1650 grammes de farine (et une petite quantité d’eau, en plus des autres ingrédients), on prononce auparavant la bénédiction :


“ Barou’h Ata Ado-nay Elo-hénou Méle’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehafrich ‘Halla ”.


“ Béni sois-Tu Eternel, Roi du Monde, Qui nous as sanctifiés par Ses Commandements et nous as ordonné de mettre de côté la ‘Halla ” :


Comme on ne peut plus donner la ‘Halla au Cohen, on la brûle complètement mais pas en même temps qu’un autre aliment dans le four, afin de ne pas en tirer profit.
Si on a oublié de mettre la ‘Halla de côté avant la cuisson ou si la pâte était liquide, on procédera à cette Mitsva après la cuisson.


C’est au propriétaire de la pâte (le boulanger juif par exemple, ou la maîtresse de maison) qu’il appartient de prélever la ‘Halla. Ce moment est propice pour tout demander à D.ieu, en particulier la reconstruction du 3ème Temple par Machia’h car alors nous pourrons véritablement accomplir cette Mitsva comme il convient.

F. L. (d’après Rav Nissan Mangel)