Le voyage peut-être dangereux
Nos Sages affirment : « Les forces du mal accusent (le voyageur) au moment du danger ». On a donc la coutume de chercher à accomplir davantage de Mitsvot (commandements de D.ieu) propices à la protection avant et pendant le voyage :
- la Tsédaka (charité) car il est dit dans les Téhilim (Psaumes 85. 14) : « La justice (charité) marchera devant lui et il engagera ses pas dans le chemin ».
- L’accompagnement : « Si on accompagne son ami de quelques pas, (le voyageur) ne souffrira de rien ». Ainsi l’hôte veillera à raccompagner son invité de quelques pas et Rabbénou Ba’haï écrit qu’il s’agit là de la conclusion de la Mitsva de l’hospitalité. Le Rambam (Maïmonide) écrit : « La récompense pour avoir accompagné l’invité est plus grande que pour toute l’hospitalité qu’on lui a offerte ». Ainsi on protège l’invité, on le mène dans la bonne direction, on l’honore et on lui montre qu’on s’inquiète de son bien-être. La ‘Hassidout explique que, du fait qu’on honore « l’image de D.ieu » qui est en l’homme, on attire aussi l’influence de D.ieu qui protègera ce voyageur.
Monter à la Torah
Si possible, on montera à la Torah le Chabbat avant de partir en voyage.
On veillera à faire un don à la Tsédaka (charité) et on demandera à ses amis et à des personnes importantes de la communauté leur bénédiction pour que le voyage se passe bien.
Un émissaire pour une Mitsva
Les amis et les proches confieront à la personne qui va partir de l’argent à remettre à la Tsédaka dans son lieu de destination : ainsi cette personne sera considérée comme un émissaire pour une Mitsva et sera protégée. On stipulera que l’argent peut être échangé dans la monnaie du pays.
Le “Kaf Ha’haïm” tranche que si personne ne le charge de transmettre de l’argent à la Tsédaka, le voyageur mettra de côté une certaine somme en s’engageant – “Bli Néder”, “sans en faire le vœu”, - à remettre cet argent à la Tsédaka. Il dira qu’il donne cette somme pour le mérite de Rabbi Meïr Baal Haness.
Prendre avec soi son Talit et ses Tefilines
On emportera son Talit et ses Téfilines, même pour une courte absence et on ne comptera pas emprunter ceux des autres. En effet cela risque d’empêcher le prêteur ou l’emprunteur de prier avec la communauté ; par ailleurs le nœud du Téfiline de la tête risque de n’être pas ajusté correctement.
Emporter des livres de Torah
Le Rabbi insistait pour que chacun emporte toujours avec soi, dans sa valise ou sa voiture, une boîte de Tsédaka et un “‘Hitat” (les livres de ‘Houmach, des Tehilim (Psaumes) et du Tanya) ainsi qu’un livre de prières : ils constituent une protection pour le conducteur et ses passagers.
Rabbi Yéhouda Ha’hassid a écrit dans son “Testament” que, si possible, une fois qu’on est sorti de la maison, on évitera d’y retourner et on demandera à une autre personne d’apporter l’objet qu’on aurait oublié ; si c’est pour une Mitsva ou s’il n’y a personne pour rendre ce service, on pourra retourner.
Prendre à manger
C’est une Mitsva d’emporter à manger, même pour une courte distance, si possible du pain. On emportera également un verre avec lequel on se lavera les mains rituellement avant de manger le pain.
Feiga Lubecki (d’après Rav Eliezer Wenger)