Semaine 46

  • Vayétsé
Editorial
Pour entrer dans le mois hassidique

Certains mois semblent être marqués par un caractère particulier qui les distingue du cycle général du calendrier. Le mois de Kislev fait partie de ceux-là. S’il est un qualificatif apte à le définir, c’est sans doute celui de “mois ‘hassidique”, et d’abord par l’accumulation des dates dont le lien avec l’histoire de la Hassidout n’est plus à souligner.
Ainsi, ce mois commence par un Roch Hodech qui, dans les mémoires, les livres et les cœurs, est resté un jour particulièrement faste: celui où le Rabbi, après un malaise cardiaque survenu pendant les fêtes de Tichri, se montra, pour la première fois, en public. On sait que la période fut celle, non d’une absence, mais d’un redoublement de force et qu’elle introduisit, pour tous les Hassidim, à une ère d’initiatives renouvelées, d’enthousiasme et de dynamisme neufs. Dans le cours du mois, d’autres dates évoquent des événements plus anciens mais tous porteurs de messages précieux: le 9 Kislev, naissance du deuxième Rabbi de Loubavitch, l’Admour Haemtsaï, le 10 Kislev, anniversaire de sa libération des prisons tsaristes, le 14 Kislev, date du mariage du Rabbi, le 19 Kislev, date de la libération de prison du premier Rabbi de Loubavitch, l’Admour Hazaken, anniversaire désigné comme le Roch Hachana de la ‘Hassidout. Toutes ces dates sont comme mises tant en lumière qu’en perspective par la fête de Hanoucca, le 25 du mois.
On pourrait légitimement s’interroger sur la nécessité d’égrener ainsi le souvenir, de marquer des jours anciens. Ce serait pourtant commettre une erreur grave. Certes, le peuple juif est celui de la mémoire et ce trait est, chez lui, si caractéristique qu’il explique nombre de ses attitudes, de ses rites et de ses choix de vie. Cependant, loin de s’arrêter à cette idée, si juste et importante soit-elle, conserver ces jours comme autant de rendez-vous indispensables, c’est leur donner un sens qui la dépasse. De telles dates sont importantes d’abord parce qu’elles nous éclairent, scandant pour nous les jours d’une série d’accents toniques, au sens strict du terme. Il s’agit de savoir en tirer l’élan et la force nécessaires à toutes les réalisations à venir.
Ce n’est pas là qu’un vœu abstrait. Nous savons que notre temps réclame un effort supplémentaire, que parvenir au parachèvement le rend, plus que jamais, urgent. Ces jours nous sont, dans ce cadre, une inspiration. Jours de joie, jours propices, jours de lumière, ils nous tracent, du cœur de l’obscurité, le chemin vers la Délivrance finale, celle que le Machia’h nous apportera.
Etincelles de Machiah

Le lien des Juifs avec D.ieu se réalise de deux manières différentes et parallèles : l’étude de la Torah et la pratique des commandements. Dans le premier cas, il est clair que tous n’étudient pas de la même manière, avec la même intensité et la même profondeur. En effet, l’étude de la Torah dépend largement du temps disponible ainsi que des connaissances acquises.
En revanche, en ce qui concerne l’observance des commandements, chacun y a accès. De fait, même un Juif très éloigné de la tradition accomplit des actes qui s’inscrivent dans le droit fil du judaïsme, par exemple le respect des parents etc. Nos sages sont souligné cette réalité en affirmant : “Même les plus éloignés du judaïsme sont emplis de Mitsvot comme une grenade est pleine de graines”.
C’est précisément la raison pour laquelle il nous est enseigné “Tous les Juifs ont une part dans le monde futur”. Cette dernière expression désigne le monde qui suivra la résurrection des morts. Il constituera une récompense pour l’accomplissement des commandements de D.ieu de notre temps. Comme cet accomplissement est le plus largement partagé, la nouvelle époque sera ouverte à tous.
(D’après Séfer Hamaamarim Meloukat, vol. IV)


H.N
Vivre avec la Paracha
Vayetsé: une demeure de pierre

Le voyage de Yaakov à ‘Haran représente aussi l’histoire de la descente de chaque âme sur terre. L’âme quitte elle aussi une idylle spirituelle, une existence baignée dans la conscience et la connaissance divine, pour se battre au service de Lavan, dans un environnement étranger. Car le monde ici-bas accentue la matérialité et voile le divin, brouillant les priorités de l’âme et menaçant constamment sa vertu. Mais chaque âme a le pouvoir, étant un enfant de Yaakov, de faire de cette descente le but d’une remontée : d’émerger du ‘Haran du monde matériel avec une intégrité intacte et une mémoire indemne. En fait, non seulement revient-elle avec ses forces spirituelles galvanisées par les défis, mais aussi enrichie, ayant appris à exploiter les forces et les ressources de la matérialité du monde, pour élargir l’horizon de son dessein spirituel. De façon plus significative, dans son état spirituel, l’âme est parfaite, mais sans enfant. Ce n’est que dans un être physique, dans un monde matériel qu’elle peut accomplir les Mitsvot divines qui sont la progéniture de l’âme et son lien avec l’infini et l’éternité.

Le serment de Yaakov
En route pour ‘Haran, Yaakov campa la nuit sur le Mont Moriah. C’est là qu’il fit son fameux rêve dans lequel il vit des anges montant et descendant une échelle qui allait de la terre au ciel et qui recevaient les bénédictions de D.ieu. En se réveillant, Yaakov prit la pierre sur laquelle il avait dormi et l’érigea en monument. Puis il fit un serment que la Torah relate dans les trois versets suivants :
“Si D.ieu est avec moi et me garde dans ce voyage et qu’Il me donne du pain pour manger et des habits pour me vêtir” ;
“ Et que je retourne en paix à la maison de mes pères, et D.ieu sera mon D.ieu ” ;
“Et cette pierre que j’ai érigée en monument sera une Maison de D.ieu… ”
La construction syntaxique du serment de Yaakov écrit dans la Torah soulève plusieurs questions. Le serment est construit en deux parties : a) les conditions de son accomplissement (si D.ieu est avec moi, me donne du pain et des habits, etc.) et b) ce que Yaakov promet de faire (cette pierre… sera la Maison de D.ieu).
On ne voit pas très bien où s’achève la première partie et où commence la seconde. Le premier des trois versets semble de toute évidence faire partie des conditions qui permettront à Yaakov de tenir sa promesse. La même chose s’applique à la première partie du second verset : “et que je retourne en paix à la maison de mes pères”. Le troisième verset évoque ce que fera Yaakov pour D.ieu. Mais qu’en est-il de la deuxième moitié du second verset : “et D.ieu sera mon D.ieu” ?
Fait-elle partie des conditions nécessaires à l’accomplissement des vœux ou constitue-t-elle une partie des vœux eux-mêmes ?
En fait, deux de nos plus grands commentateurs bibliques : Rachi et Ramban (Na’hmanide) débattent de ce point.
Selon Rachi, les deux premiers versets constituent les conditions, alors que le troisième est la substance du vœu de Yaakov : pour pouvoir construire une Maison pour D.ieu, il requiert de ressentir le Tout Puissant comme son D.ieu. Ramban, toutefois, voit ces mots : “et D.ieu sera mon D.ieu” comme une partie du vœu lui-même et non comme une condition : Yaakov dit que si D.ieu subvient à sa protection, lui donne de quoi se nourrir, se vêtir et un retour sauf, il fera de D.ieu, son D.ieu et de la pierre une résidence pour la Présence Divine.
Quelle est la signification profonde de ces deux interprétations ? Et pourquoi la Torah relate-t-elle le serment de Yaakov d’une manière qui permet différentes lectures ?

La Résidence
Nos Sages décrivent le but de la création comme le désir de D.ieu pour une résidence dans le monde ici-bas, c'est-à-dire dans une réalité inhospitalière à la spiritualité et à la Divinité, et que ce lieu étranger devienne une Résidence pour Lui, un environnement réceptif et accueillant pour Sa bonté et Sa vérité.
Ce monde inférieur, explique Rabbi Chnéour Zalman dans le Tanya, est notre monde matériel, dont rien n’est plus bas dans la mesure où il obscurcit la lumière de D.ieu, au point qu’il contient certaines forces s’opposant littéralement à Lui, au point qu’il cache la vérité divine. Une entité spirituelle (par exemple une idée ou un sentiment) existe pour exprimer quelque chose ; une entité matérielle ne fait qu’exister. Le spirituel transmet : “il y a quelque chose de plus grand que moi-même, et que je sers” ; le matériel clame : “je suis”, contestant la vérité que D.ieu est la vérité ultime et absolue. Mais quand l’homme utilise les ressources et les forces du monde matériel pour servir D.ieu, il sanctifie le matériel si bien qu’alors il sert plutôt que n’obscurcit la vérité divine. Au lieu de proclamer : “j’existe”, il affirme maintenant : “j’existe pour servir mon Créateur” ; au lieu de dire “je suis le but ultime”, il s’écrie “moi, pour moi-même je ne suis rien ; ma seule fonction et ma seule signification est que je suis un instrument de la Divinité”.
C’est là le sens du serment de Yaakov : faire de cette pierre… une Maison pour D.ieu. Yaakov assume lui-même la mission de l’homme dans la vie : accomplir le dessein divin de la création en faisant de ce monde matériel une Résidence pour D.ieu. Il promet de faire de la pierre, substance brute du monde matériel, une Demeure pour Le Plus Haut.
Pour parvenir à cette fin, Yaakov requiert de D.ieu plusieurs choses : la protection contre le mal, de la nourriture, des vêtements, et un retour sain et sauf vers la maison de ses pères. Il n’est pas, à D.ieu ne plaise, en train de négocier un paiement en retour du service rendu ! Mais ses conditions sont plutôt ce qui permet, matériellement et spirituellement à une âme de subsister dans un corps physique et d’atteindre son but de faire du monde un foyer pour D.ieu. Au niveau matériel, il existe des besoins fondamentaux (la nourriture, l’abri, la sécurité etc.) requis pour conserver ensemble le corps et l’âme. Au niveau spirituel, Yaakov demande également les dons correspondants sans lesquels aucun homme ne peut réussir à maîtriser son environnement et le développer en accord avec la volonté Divine.

L’élément humain
Où figure l’accomplissement personnel dans tout cela ?
La Résidence Divine dans le monde matériel peut-elle être construite mécaniquement par des employés dévoués à leur employeur, mais exempts de compréhension et d’appréciation de ce qu’ils font ?
L’homme peut-il servir D.ieu sans en ressentir la présence personnelle et intime dans sa vie ?
La réponse est non. D.ieu désire que nous Le servions avec tout notre cœur, avec toute notre âme et avec toutes nos forces, que le travail de notre vie ne soit pas l’accomplissement mécanique d’un ensemble de commandements issus d’un D.ieu incompréhensible mais un travail d’amour qui stimule notre esprit, excite nos émotions et utilise chacune de nos facultés.
Est-ce une autre condition ou une partie de la mission elle-même ?
Rachi qui statue qu’il n’est venu que pour expliquer le sens simple du verset envisage ce problème dans sa simplicité essentielle. Pourquoi l’homme a-t-il été créé ? Pour servir son Créateur. Tout le reste n’est qu’une condition, un moyen pour parvenir à ce but. S’il est requis que l’homme expérimente l’accomplissement dans sa vie, alors D.ieu lui en donne la capacité, tout comme Il lui donne tous les autres outils nécessaires pour accomplir son travail. Mais cela est secondaire à son but dans la vie qui est de faire du monde une Résidence pour D.ieu.
Par contre, Ramban, lit la Torah à travers une optique mystique et cabbaliste. De ce point de vue, l’expérience humaine du divin n’est pas seulement un instrument mais le but de la vie.
Le Coin de la Halacha
Qu’est-ce que le “ Chalom Za’har ” ?

Après la naissance d’un garçon, on organise le premier vendredi soir un repas ; généralement, les gens mangent chez eux et terminent le repas chez les parents ou les proches du nourrisson. Cette coutume remonte déjà à l’époque talmudique.
On y mange des pois chiches ou des lentilles, comme pour consoler l’enfant qui, à la naissance, oublie toute la Torah qu’il a apprise pendant les neuf mois précédents.
Les lentilles sont rondes et sont l’aliment qu’on donne aux endeuillés car, comme eux, “ elles n’ont pas de bouche ” pour parler. Le mot “ Pé – bouche ” a la même valeur numérique que le mot “ Mila – circoncision ”, car l’enfant n’a pas encore été circoncis.
Les mots Chalom Za’har (“ bienvenue au garçon ”) peuvent aussi se lire “ Chalom Za’hor ”, c’est-à-dire : bienvenue à celui qui respectera le commandement de se souvenir (“ Za’hor ”) de l’importance du Chabbat.
Assister à un tel repas, c’est aussi se réjouir avec l’enfant qui, n’étant pas encore circoncis, a néanmoins la joie de fêter son premier Chabbat : le Chabbat aussi est un signe d’alliance entre le Juif et D.ieu.
Le premier Chabbat est aussi une protection pour l’enfant, de même que le premier Chabbat de la création a protégé Adam et ‘Hava lorsqu’ils furent chassés, un vendredi, du jardin d’Eden.
L’âme du Juif est un peu triste d’avoir dû quitter un monde où elle était proche de D.ieu pour s’habiller d’un corps dans notre monde si matériel. C’est pourquoi nous venons consoler l’enfant qui vient de naître.
Celui qui a confiance en D.ieu organisera ce repas même pour un nourrisson à la santé fragile, D.ieu nous en préserve, car le mérite de ce repas et la puissance du Chabbat ajouteront certainement des forces et des mérites à l’enfant.
A ce repas, on a l’habitude de manger des fruits, frais et secs, et de boire à la santé de l’enfant.

F. L. (d’après Rav Its’hak Yéhouda Rosen)
De Recit de la Semaine
Pourquoi tout cela ?

Né dans une famille juive pratiquante, je n’en fus pas moins enrôlé dans l’armée du Tsar avant la première Guerre Mondiale. J’y combattis vaillamment et je gagnais même
plusieurs médailles pour actes de bravoure. A la fin de mon service militaire, j’étais donc considéré comme un citoyen loyal, exemplaire.
Mais vint la Révolution Communiste en 1917. Je fus convoqué devant un “ Tribunal du Peuple ” et, pensant naïvement que mes actes de bravoure et mes médailles prouveraient ma loyauté à la patrie, je me présentais en toute confiance devant le tribunal qui me fit aussitôt comprendre que l’échelle des valeurs avait changé.
Après un procès expéditif de dix minutes, je fus condamné à quinze ans de “ travaux forcés de rééducation en Sibérie ” pour le crime d’avoir “ maintenu une loyauté sans faille à l’ancien régime ”. Complètement abasourdi par ce retournement de situation, je fus amené immédiatement en prison où je croupis plusieurs semaines avant d’être envoyé par train, dans des conditions horribles, vers un camp de travail.
Puis vint une “ meilleure ” nouvelle : le gouvernement avait besoin de volontaires pour un navire brise-glace qui devait se frayer un chemin vers un obscur territoire de Sibérie, sous des températures de moins cinquante degrés, afin de construire un camp militaire.
Là-bas, la nourriture serait bien meilleure, il y aurait moins d’heures de travail et (encore une raison pour s’enrôler), chaque année passée sur ce bateau compterait pour trois années. Je sautais sur cette “ chance ”. Au bout de cinq ans d’enfer, la plupart des membres d’équipage étaient morts de froid ou de maladies mystérieuses. Le projet fut abandonné et ceux qui avaient survécu furent renvoyés chez eux. Miraculeusement je fus un des survivants.
J’aurais dû être reconnaissant… mais une pensée me hantait : je ne pouvais accepter le fait que rien, absolument rien n’avait résulté de tous mes efforts. Je n’arrêtais pas de me dire que tout cela avait un sens, une utilité, mais je n’arrivais pas à comprendre lesquels. Au début, c’était une question lancinante, mais bien vite cela devint une idée fixe, une obsession.
Puis un soir, alors que je marchais dans la rue, j’entendis des chants provenant de la synagogue. Un groupe de ‘Hassidim de Loubavitch étaient assis autour d’une table, mangeaient des cornichons et des harengs et buvaient un peu de vodka non sans avoir trinqué “ Le’haïm ”, “ A la vie ! ” Puis l’un d’entre eux se mit à parler :
“ Un jour, un vieux baron polonais, très riche, eut une idée bizarre. Il voulait faire ériger sa propre statue à partir d’un certain marbre qu’on ne trouvait qu’en Extrême-Orient ; cette statue devait par la suite orner sa pierre tombale.
Il fit appel à un négociant en pierres précieuses, un Juif en qui il avait toute confiance et lui donna une grosse somme d’argent. Celui-ci devait se rendre en Inde, y acheter un gros bloc de ce marbre et le rapporter en Pologne.
Ce Juif était un ‘Hassid du saint Rabbi de Rougine : il se rendit d’abord chez son Rabbi qui lui accorda sa bénédiction et l’encouragea pour son voyage. Un mois plus tard, le négociant arrivait en Inde, certain de réussir puisqu’il avait reçu la bénédiction de son Rabbi. Il acheta le marbre et prit le chemin du retour.
Une nuit, au milieu du voyage, alors qu’il dormait dans la cabine du navire, il fut réveillé par un grand choc : il se précipita sur le pont et constata que le bateau faisait naufrage. Il ne trouva personne dans le bateau, les marins et les passagers avaient disparu ! Affolé, il trouva pourtant une embarcation de secours dans laquelle il put prendre place puis il dériva dans l’océan jusqu’à ce qu’il trouvât une île déserte. Il était sauvé ! Il avait réussi à prendre avec lui ses Téfilines et ses livres qui lui tinrent compagnie… durant trois ans, jusqu’à ce qu’il remarque qu’un bateau s’approchait de son île. On lui envoya un canot de secours, il put monter à bord et, quelques jours plus tard, retrouver la terre ferme.
Un mois plus tard, il atteignit la Pologne et se rendit au château du baron, mais ce dernier était mort, son château avait été vendu : il n’y avait plus de baron, plus d’argent, plus de marbre, plus de statue, plus rien ! Il retourna chez son Rabbi pour demander une explication.
“ Sache que des étincelles de sainteté étaient prisonnières sur ton île. Nul Juif ne s’y était jamais rendu ; aucune bénédiction n’y avait jamais été récitée, aucune Mitsva n’y avait jamais été effectuée. Durant les trois années que tu y as passé, tu as pu délivrer et purifier ces étincelles ! ”
Je n’avais jamais entendu une telle explication auparavant, mais je compris que je tenais là la réponse à ma question. En Sibérie, j’avais, sans m’en rendre compte, élevé des étincelles de sainteté.
Je décidai de rester avec ces ‘Hassidim et d’étudier avec eux.
Et voilà comment je suis devenu un ‘Hassid de Loubavitch.

Rav Né’hémia
Kfar ‘Habad – Israël
Traduit par Feiga Lubecki