Semaine 20

Editorial
Petit monde

Etonnant n’est-ce pas ? Une maladie apparaît dans un pays qui pourrait paraître lointain et bien différent de nos contrées. Elle frappe des hommes en relativement petit nombre, que peu connaissent personnellement, et pourtant, tout à coup, c’est la planète entière qui s’émeut. Alors retentissent les clameurs de la grande peur. Voici que l’on ressort les plans préparés de longue date et que des mesures de précaution sont immédiatement prises. L’organisation sociale a pleinement joué et, sans doute, ne cessera pas de le faire. Mais tout cela n’est-il pas justement bien loin d’ici ? N’avons-nous pas le droit imprescriptible à l’indifférence ? Ne pouvons-nous continuer à mener notre existence comme d’habitude sans nous soucier davantage des aventures – en l’occurrence – d’un malheureux virus ? Certes, dans les temps plus anciens, certains ont pu faire le choix de ne pas voir ni entendre ce qui arrivait à côté d’eux. Aujourd’hui, cette conscience parvient à tous : nous vivons dans un monde unique – à défaut, parfois, d’être uni – et le sort de notre prochain est aussi notre souci.
Le progrès des technologies a fait que la planète est devenue bien petite. Si nous avions pu l’oublier, le rappel en est fait ainsi avec insistance. Plus personne ne peut se dire simplement : «Je me suffis à moi-même. Qu’un autre se charge du reste des hommes.» Voici que penser à l’autre, se préoccuper de lui devient, avec évidence, la responsabilité de chacun. Ceux à qui la pensée juive a, de longtemps, enseigné l’amour du prochain, la volonté de lui venir en aide, matériellement ou spirituellement, n’en sont pas surpris. Et pour tous, à présent, l’appel résonne : personne n’est seul et l’autre n’est pas plus loin de soi qu’une partie de soi-même. Bien sûr, les hommes ne se ressemblent pas, l’individualité est une réalité. Mais leur unité profonde, créatures façonnées par un Créateur unique, est une de ces constantes qui, lorsqu’on les néglige, savent refaire surface avec éclat. Dans un certain sens, c’est ce à quoi nous assistons.
Faut-il y voir un hasard ? Tout cela se produit dans la période où, avec Pessa’h Chéni – la seconde chance de célébrer rituellement la fête, offerte par la Torah aux Juifs qui l’avaient réclamée – et Lag Baomer – jour de la joie essentielle liée à Rabbi Chimon Bar Yo’hai par qui le sens profond de la Torah nous est parvenu, le calendrier souligne la puissance de la sincérité du cœur et celle de la lumière de la connaissance. Là encore, comme un message. Si le monde est petit, le cœur et l’âme de l’homme sont grands. Parce que l’homme n’est pas seul, il peut tout accomplir. Y compris réaliser sa liberté personnelle et mener à son accomplissement celle de tous : la venue de la Délivrance.
Etincelles de Machiah
Trois choses inattendues

Le Talmud (traité Sanhédrin 97a) énonce : “Trois choses arrivent sans qu’on s’y attende: Machia’h, un objet trouvé et un scorpion”. Ce texte semble affirmer qu’il ne faut pas attendre la venue de Machia’h pourtant cette attente est un impératif posé par la Loi juive. Comment comprendre cette apparente contradiction ?
En fait, cela signifie que la venue de Machia’h doit être préparée justement pendant le temps de l’exil, cette période pendant laquelle on ne “s’attend pas” à la Délivrance, où la lumière de ce nouveau temps semble écartée.
C’est lorsqu’on illumine les lieux les plus obscurs, c’est-à-dire quand il n’y a plus d’attente, que l’obscurité est si profonde qu’elle s’oppose à la lumière de Machia’h, que celui-ci arrive.
(d’après un commentaire du Rabbi de Loubavitch, Chabbat Parchat Matot-Massé 5713)
Vivre avec la Paracha
Behar : un orgueil plus profond que l’égo

Le Talmud rapporte le débat suivant :
Rav ‘Hiya bar Achi déclare au nom de Rav : «un érudit dans la Torah devrait posséder 1/64 part [d’orgueil], [de sorte que ceux qui ont un esprit léger ne se comportent pas avec arrogance à son égard et qu’ils acceptent ce qu’il dit (Rachi).]»

Rav Houna, le fils de Rav Yehochoua affirme : «[Cette petite mesure d’orgueil] le décore comme un poil décore un épi de blé».

Rava statue : «Celui qui possède [de l’orgueil] mérite d’être mis au ban de la société. [De même] celui qui est dépourvu totalement [de cette qualité] mérite d’être mis au ban. [S’il ne possède pas un petit degré de fierté, ses voisins ne le craindront pas et il n’aura pas la capacité de leur adresser des remontrances (Rachi).]»

Rav Na’hman bar Its’hak soutient : «Ni cela |l’orgueil], ni aucune part. Si c’en est une petite quantité, n’est-il pas écrit : ‘Tous ceux qui sont fiers dans le cœur sont une abomination pour D.ieu’ » ?

Quelle est le raisonnement du texte que Rav Na’hman bar Its’hak avance comme preuve ? L’orgueil naît de l’appréciation, parfois réaliste et parfois pas, de nos actes et de nos potentiels. Quand quelqu’un sent de la fierté devant ses accomplissements, même si ce sentiment est justifié, il dénie, dans une certaine mesure, la providence divine. Car en s’enorgueillissant, la personne attribue son succès à ses propres efforts. Si elle réalisait qu’en réalité, toute sa réussite est un don de D.ieu, et que c’est Lui Qui accorde le potentiel de réussite, elle ne serait pas fière. Au lieu de cela, elle éprouverait de la reconnaissance pour le travail de la main de D.ieu.

Il ne s’agit pas ici de minimiser les efforts humains. Mais ces efforts n’en restent pas moins le moyen, la source du succès restant dans les bénédictions divines. Et quand vient le succès des bénédictions de D.ieu, il n’y a aucune raison pour que l’individu en ressente un orgueil personnel.

Drainer un potentiel plus profond
Néanmoins, comme l’indiquent les autres Sages mentionnés plus haut, il existe un avantage à posséder une petite quantité d’orgueil, car si la personne ne s’exprime pas avec confiance et assurance, ses paroles ne seront pas crédibles et elle-même sera en difficulté pour persévérer face à des défis. Bien plus, les sentiments de satisfaction et de fierté encouragent la joie, ce qui est l’un des éléments fondamentaux dans le service divin.
L’on peut toutefois bénéficier des avantages de la fierté sans subir ses inconvénients. Car il existe une source plus profonde de fierté que l’égo, que ses propres qualités ou accomplissements. D.ieu «nous a rendus saints par [Ses] commandements et nous rapproche par [Son] service», nous permettant un lien de proximité avec Lui et la mission de raffiner et d’élever le monde en général. La prise de conscience de ce lien et l’identification avec cette mission génèrent une fierté intérieure, de la satisfaction et un sentiment d’accomplissement.

La synthèse pas le conflit
Cette approche rend possible le fait de considérer l’humilité et la fierté comme des qualités complémentaires. Développer une humilité altruiste encourage la personne à renforcer son lien avec D.ieu et Son service. Cela à son tour engendre une source plus profonde de fierté et d’auto satisfaction.
En fait, cette sorte de fierté est plus puissante que celle que génère l’appréciation de ses propres qualités. L’orgueil centré sur soi est limité et peut être refroidi par un opposant fort ou un défi considérable. Mais par contre, la force personnelle qui naît de l’engagement à accomplir la volonté divine reflète la nature infinie de son objectif. Aucun obstacle ne peut l’empêcher de poursuivre son chemin.
Une personne totalement engagée dans le service divin découvre ainsi de puissantes ressources intérieures supérieures à celles qui sont les siennes par la seule vertu de son être. Il émane d’elle de la force et de l’énergie et elle fait preuve d’un contrôle suffisamment mûr pour canaliser ces énergies et les transformer en entreprises productives.

Des principes personnifiés
Ce type de confiance en soi était incorporé en Moché notre Maître. Il affirma lui-même au Peuple Juif : «C’est moi qui suis entre D.ieu et vous», et c’est lui qui écrivit le verset : «Et il ne se leva jamais en Israël un prophète comme Moché». Néanmoins, il était «plus humble que tous les hommes sur la face de la terre».
Moché ne considérait pas l’orgueil et l’humilité comme des caractéristiques opposées. Bien qu’il connût la grandeur de sa mission et réalisât qu’il avait reçu des aptitudes personnelles exceptionnelles pour l’accomplir, il n’en venait pas à un orgueil centré sur la grandeur de sa propre personne. Au contraire, il réalisait que ces extraordinaires qualités lui avaient été données par D.ieu. Elles n’étaient pas le fruit de ses propres efforts. Bien plus encore, il estimait que si ces dons avaient été attribués à un autre, cette personne aurait été encore plus performante que lui.
C’est justement à cause de cette humilité que Moché pouvait utiliser pleinement tous les potentiels qui lui avaient été attribués.

Le symbolisme du Sinaï
Les concepts qui précèdent se reflètent dans le nom de la Paracha de cette semaine : Behar. Behar signifie «sur la montagne». Et plus particulièrement, comme le poursuit le verset, il s’agit du Mont Sinaï sur lequel fut donnée la Torah.
Le Mont Sinaï représente la synthèse des deux potentiels dont on a parlé. D’une part, il est «la plus basse de toutes les montagnes», ce qui est un symbole d’humilité mais pourtant, c’est une montagne, ce qui représente la fierté et la force. C’est la fusion des deux qualités contraires qui fait de Sinaï la «montagne de D.ieu», le lieu où D.ieu choisit de manifester Sa présence et de donner Ses enseignements.
Il subsiste cependant une légère difficulté. La Paracha ne s’intitule pas Behar Sinaï «sur le Mont Sinaï», mais Behar : «sur la montagne». Les qualités de fierté et de courage ne sont mises en valeur que par l’influence modératrice de l’humilité de Sinaï, «la plus basse de toutes les montagnes».
En fait, l’on peut expliquer que la phrase «Behar Sinaï» se réfère à une personne qui doit se rappeler de la nécessité de travailler sur ce sentiment d’orgueil devant son importance. Le fait même que ces efforts soient encore nécessaires indique que l’humilité n’imprègne pas encore tout son être.
Quand, par contre, une personne a complètement sublimé son identité à la mission que D.ieu lui a confiée, nul n’est besoin de lui rappeler la nécessité d’être humble. C’est là l’intention du nom de la Paracha : Behar : un serviteur de D.ieu, fier se tient fermement enraciné dans la force que lui procure son destin.
C’est cette force qui permettra à notre Peuple de surmonter les défis qu’il doit relever dans ces derniers moments d’exil et d’aller à la rencontre de Machia’h, que cela ait lieu dans le futur immédiat !
Le Coin de la Halacha
Comment se prépare-t-on à la prière ?

Contrairement à d’autres Mitsvot (commandements divins), la prière exige la ferveur, la reconnaissance de « Celui devant lequel tu te tiens ». Il ne suffit pas d’adopter une certaine posture ou de prononcer certaines phrases mécaniquement. Pour cela, il convient (selon Maïmonide) de « vider son cœur de toute autre pensée et de se représenter comme si on se tenait devant la Présence Divine ».
Nombreux sont ceux qui se purifient au Mikvé (bain rituel) avant la prière du matin.
Par ailleurs, on s’éloignera de toute conversation futile et on se concentrera sérieusement sur « la Grandeur de D.ieu et la petitesse de l’homme. On ne pensera à aucun des plaisirs terrestres ». on priera en étant persuadé que D.ieu peut accomplir tout ce qu’on Lui demande et que D.ieu veut le bien de l’homme.
Pour cela, il est recommandé, avant la prière, d’étudier la ‘Hassidout qui développe les notions spirituelles comme la Providence Divine, la valeur de l’âme juive et le lien entre D.ieu et le peuple juif. La ‘Hassidout ‘Habad développe ces thèmes à l’aide d’exemples, de citations et de façon progressive. De nombreux livres de ‘Hassidout sont maintenant disponibles en français.
Bien entendu, il est recommandé de prier avec un Minyane (quorum de dix hommes) car alors la Présence Divine est plus manifeste.
On ne prie pas par cœur mais toujours avec un livre de prières car la sainteté des lettres aide à purifier l’esprit.
Si on s’est préparé correctement pour la prière du matin, on pourra se contenter d’une préparation plus courte pour la prière de Min’ha (l’après-midi) et de Maariv (le soir).

F. L. (d’après Rav Its’hak Ginsburgh)
De Recit de la Semaine
Pourquoi cette insomnie ?

L’un des notables importants de ma communauté m’a un jour demandé d’accepter dans notre école des professeurs qui ne soient pas particulièrement Loubavitch ni même pratiquants. Il prétendit que l’école devait être «pluraliste, moderne, ouverte sur le monde, tolérante…» J’ai tenté de lui expliquer que son opinion contredisait le simple bon sens mais il ne voulait pas en démordre.
Je ne savais pas comment réagir. Cet homme avait une grande influence dans la communauté : non seulement il était l’un de nos principaux donateurs mais, de plus, il était capable d’influencer d’autres donateurs potentiels ! Cela pouvait signifier qu’il risquait de ne plus contribuer aux dépenses de nos institutions et que ses amis risquaient d’agir de même. Que deviendrait alors notre école ? Et nos élèves ?
Un jour, il m’annonça qu’il viendrait le lendemain matin visiter notre centre communautaire en compagnie de représentants des communautés «conservative» et libérales afin de «parvenir à un compromis» en ce qui concernait les professeurs de l’école.
Angoissé, je ne savais plus quoi faire. Si tout cela était arrivé avant le 3 Tamouz 1994, quand le Rabbi était encore physiquement parmi nous, j’aurais envoyé une lettre au Rabbi pour savoir comment réagir… J’en parlai à mon épouse et, instinctivement, je soupirai : «Oh Rabbi ! Aidez-moi !»
Toute la nuit, je repassai dans mon esprit les différentes options mais sans parvenir à une solution satisfaisante : assouplir mes principes et accepter des professeurs aux points de vue différents des miens ? C’était impossible. Mais, d’un autre côté, l’homme d’affaires qui finançait notre école tenait à ses idées de «pluralisme»…
Le lendemain matin, quand j’arrivai à la synagogue, je passai par mon bureau et aperçus un fax qui était probablement arrivé durant la nuit. Après la prière, j’ai pris le fax et j’ai constaté qu’il s’agissait d’une lettre du Rabbi, tirée du volume 23 de sa correspondance, un volume qui n’était même pas encore édité à l’époque. Dans cette lettre, le Rabbi s’adressait à un directeur du corps professoral en Israël. Il soulignait entre autres : «Tout d’abord – et c’est un principe fondamental pour toute école – il faut considérer l’intérêt des élèves et leur réussite aussi bien dans les études que dans leur éducation».
A la fin de la lettre, le Rabbi revenait sur ce point essentiel et ajoutait : «J’espère vraiment que même ceux qui – pour une raison ou pour une autre – ne considèrent pas suffisamment l’intérêt des élèves deviendront conscients de la vérité et accepteront son point de vue lorsqu’au moment de prendre les décisions, il sera ferme dans ses convictions et ne cédera pas à leurs pressions» (Lettre 8884).
C’était exactement ce qu’il me fallait et maintenant je savais comment parler lors de la réunion. Effectivement, tout au long de la visite, je ne cessai d’évoquer le bien des élèves qui ne doit pas être affecté par les questions de politique communautaire ou quoi que ce soit d’autre. Et il est évident que si les professeurs n’ont pas les mêmes opinions, cela ne peut que perturber les élèves.
A mon grand soulagement, mes visiteurs acceptèrent les paroles du Rabbi en toute simplicité, sans opposer aucune réaction, sans insister même timidement sur leurs arguments en faveur de «l’ouverture etc…» Tout se passa donc très bien.
Dès que mes visiteurs eurent quitté les lieux, je me dépêchai de téléphoner à mon père, Rav Leibl Groner qui avait été le secrétaire du Rabbi durant plusieurs décennies, pour le remercier de m’avoir envoyé cette lettre. «Quelle lettre ?» demanda-t-il, vraiment étonné. Non, il ne voyait pas du tout de quoi je parlais.
Etonné, je réalisai que tout ceci n’était pas aussi simple que je l’avais pensé. Je repris le fax pour découvrir qui me l’avait envoyé. De fait, sur ce feuillet, il y avait deux lettres : à droite, celle que j’ai évoquée et à gauche, une lettre adressée par le Rabbi au président de la Knesset, du parlement israélien de l’époque, M. Kadish Louz. C’est alors que je compris qui m’avait envoyé le fax. Mais revenons en arrière :
Bien longtemps auparavant, un non-Juif s’était présenté dans mon bureau, avec un lourd porte documents. Cet homme se passionnait pour la généalogie et avait découvert qu’il avait des origines juives russes. De fait, il descendait d’une certaine famille Louzanski de Bobroïsk et cherchait à avoir des renseignements à ce sujet. Je lui promis de me renseigner et, effectivement, lors du Congrès mondial des émissaires du Rabbi, j’en parlai à l’un des bibliothécaires du Rabbi. Celui-ci me répondit immédiatement que cette famille Louzanski était bien implantée dans la région du village de Loubavitch. Le chef de famille avait été un entrepreneur au service du Tsar : il avait construit des casernes pour l’armée russe et, pour cela, il avait engagé des ‘Hassidim qui ainsi avaient pu gagner honorablement leurs vies. De plus, la famille Louzanski avait offert des contributions non négligeables à la Tsedaka (charité).
Une partie de cette famille s’était installée aux Etats-Unis. Le grand-père avait changé son nom en «Letzène» et s’était marié, malheureusement, avec une non-juive. Ses enfants n’étaient donc pas juifs.
Une autre partie de cette famille s’était installée en Erets Israël et avait raccourci son nom pour devenir «Louz». Le président de la Knesset, M. Kadish Louz en était un descendant.
Lorsque j’avais discuté avec ce bibliothécaire, il avait signalé à mon attention qu’il existait une correspondance intéressante entre le Rabbi et M. Louz. Il promit de m’envoyer ces lettres qui allaient bientôt être publiées.
Grâce à D.ieu, et le bibliothécaire et moi-même nous sommes des gens très occupés : je suis rentré chez moi et j’ai immédiatement oublié toute cette conversation.
La nuit où j’avais soupiré : «Oh Rabbi ! Aidez-moi !» - m’a par la suite raconté le bibliothécaire – il ressentit que quelque chose l’empêchait de dormir. Comme si quelqu’un lui rappelait : «Tu as promis d’envoyer à Rav Groner les lettres du Rabbi à M. Louz et tu ne l’as pas encore fait !»
Le bibliothécaire décida que, dès le lendemain matin, il rechercherait ces lettres et me les enverrait. Mais il n’arrivait toujours pas à dormir ; comme si quelqu’un l’obligeait à se lever… Incapable de fermer l’œil, il se leva, se lava les mains rituellement, se rendit à la bibliothèque, neutralisa le système d’alarme, retira la lettre qui était prête à être incorporée au nouveau volume et me l’envoya par fax.
Dès qu’il rentra chez lui, soulagé, il s’endormit immédiatement…
Le Rabbi ne nous a pas abandonnés et continue de trouver le moyen de nous répondre !

Rav Yossi Groner, émissaire du Rabbi à Charlotte,
Caroline du Nord (États-Unis)
Michpa’ha Hassidit n°1323
traduit par Feiga Lubecki