Semaine 37

Editorial
« 18 – ‘Haï »

Dans l’avancée qui, jour après jour, nous conduit aux grandes fêtes de Tichri, à Roch Hachana et à Yom Kippour, il existe des étapes. Il y a comme des jours différents qui, tout à coup, font apparaître une lumière nouvelle et relancent, de ce fait même, l’effort entrepris par chacun. Au début de cette semaine, nous en rencontrons un : le 18 Elloul ou, pour reprendre la terminologie hébraïque, le « ‘Haï Elloul – Elloul vivant ».

Commençons par un peu d’histoire : c’est à cette date, respectivement en 1689 et en 1745, que naquirent le Baal Chem Tov, fondateur du ‘hassidisme, et Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, fondateur du ‘hassidisme ‘Habad. Cette seule constatation aurait suffi à faire du 18 Elloul une journée à part ; ne s’agit-il pas de deux de nos plus grands sages qui ont fondamentalement renouvelé notre manière de vivre le judaïsme ? Cependant, la tradition va beaucoup plus loin quand elle les nomme « les deux grands luminaires ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit : comme un luminaire éclaire ce qui l’entoure, comme il révèle à tous ce qui, jusque là, avait été négligé, comme il crée un lieu de vie où tous se rassemblent, ainsi le Baal Chem Tov et Rabbi Chnéour Zalman furent ceux qui apportèrent au monde bien des éléments qui lui faisaient, en ce temps, si cruellement défaut et que l’histoire regroupa sous le nom de « ‘Hassidisme ». On le sait aujourd’hui : une certaine connaissance des choses, une certaine vision et une certaine compréhension, clés du bonheur d’être juif, y étaient contenues.

Il a été souvent relevé que, entre le 18 Elloul et Roch Hachana s’écoulent exactement douze jours. Ce n’est, bien sûr, pas un hasard – en existe-t-il un ? Ces douze jours correspondent, nous dit-on, aux douze mois de l’année car la période est à la Techouva, au plus authentique des retours à D.ieu. Dès lors, ces douze jours sont une chance littéralement prodigieuse de réparer, au fil du temps, mois après mois de l’année écoulée. Une telle approche pourrait renvoyer à quelque forme de la désespérance ; chacun n’est-il pas conscient de ses propres insuffisances ? Le 18 Elloul se traduit donc, dans son appellation hébraïque, par « Elloul vivant » car il donne vie à toute l’œuvre spirituelle à accomplir.

En ces temps où nos efforts sont tendus dans la préparation intérieure à l’année nouvelle, ce jour est bien précieux, à la fois pour la leçon qu’il nous donne et pour la force dont il nous gratifie. Il faut savoir retenir l’une et l’autre afin que, demain, nous méritions que nous soit accordée la merveilleuse année dont rêvent tous les hommes.
Etincelles de Machiah
La Techouva par choix

Maïmonide enseigne : « La Torah a promis que finalement le peuple juif fera Techouva à la fin de son exil et il sera immédiatement libéré. » (Michné Torah, Hile’hot Techouva 7:5).

A la lecture de cet enseignement, il apparaît que le peuple juif fera Techouva de sa propre initiative, sans que D.ieu l’y ait contraint. Ainsi ce sera vraiment sa Techouva qui amènera la Délivrance. Pourquoi Maïmonide choisit-il cette approche ?

Dans les deux chapitres qui précèdent dans le Michné Torah, Maïmonide a abondamment souligné l’idée du libre arbitre. Puis il commence celui où se trouve la citation ci-dessus par les mots : « Puisque tout homme en a reçu la permission… il doit entreprendre de faire Techouva… » Il veut dire ainsi que l’homme doit s’efforcer à une Techouva sincère, qui procède de sa libre volonté et non d’une quelconque forme de coercition. Après avoir posé ce principe, Maïmonide poursuit : « finalement le peuple juif fera Techouva » : son retour à D.ieu sera décidément le résultat d’un libre choix.
(D’après Likoutei Si’hot, vol. XXVII, p. 215)
Vivre avec la Paracha
L’anniversaire de deux grands luminaires

Le 18 Elloul que nous venons de célébrer cette semaine est l’anniversaire de deux grands luminaires: le Baal Chem Tov (Rabbi Israël ben Eliézer né en 1698), fondateur du mouvement ‘hassidique et Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi (né en 1745), fondateur du courant ‘hassidique ‘Habad.
18 est l’équivalence numérique du mot hébreu «‘Haï» qui signifie «vivant». Ainsi l’on se réfère communément au 18 Elloul comme à ‘Haï Elloul.
Le précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak, explique qu’il existe deux versions à l’aphorisme ‘hassidique traditionnel : «‘Haï Elloul insuffle de la vitalité à Elloul» et «‘Haï Elloul insuffle de la vitalité dans le service de ‘J’appartiens à mon Bien Aimé et mon Bien Aimé m’appartient’ » (dont les initiales constituent le mot Elloul).
Ces deux versions sont en parallèle avec les deux dimensions de ‘Haï Elloul. La première reflète la contribution du Baal Chem Tov et la seconde celle de Rabbi Chnéour Zalman.
Avec l’arrivée du mois d’Elloul, notre service divin en tant qu’entité, se trouve intensifié. «J’appartiens à mon Bien Aimé…» représente une dimension de cette intensification.
En révélant les enseignements du ‘Hassidisme qui étaient auparavant cachés, le Baal Chem Tov introduisit une nouvelle vitalité dans chaque aspect de la vie juive. Avec les enseignements de la ‘Hassidout ‘Habad, Rabbi Chnéour Zalman donna l’expression à un courant particulier du service divin.

La vie : une qualité qui défie toute définition
Donner de la vitalité n’implique pas une simple différence quantitative entre un organisme vivant et un organisme mort. La vie ne peut se mesurer en nombre de membres d’un organisme vivant ou par aucune autre mesure matérielle. La vie n’est pas un constituant tangible qui peut s’ajouter à la masse d’une entité, c’est une expression de l’âme de l’être, une dimension spirituelle qui ne peut se calculer en termes matériels. Néanmoins, cette qualité spirituelle transforme la nature de l’organisme qu’elle habite. Un corps vivant est si pleinement identifié à son âme qu’il en revêt les qualités et que chacun de ses aspects se trouve imprégné de la vitalité de l’âme.
Cependant, la vitalité peut se décrire à différents niveaux. Quand nous exprimons que nous nous sentons «pleins de vie», nous signifions ainsi qu’une plus grande dimension de notre âme est manifeste dans notre corps. Et puisque l’âme est «réellement une partie de D.ieu», sa force vitale est infinie. Il existe donc pour l’individu un potentiel illimité pour accroître l’intensité de son expérience de la vie.

Vivre par la foi
Le potentiel infini de l’âme se reflète dans la nature infinie de la foi. Bien que notre foi trouve son expression dans nos pensées et nos sentiments, cette révélation est réduite par les limites de notre intellect et de notre émotion. La force de l’intellect est limitée par la portée de nos idées et la force de notre émotion, par celle de nos sentiments. La foi, par contre, est indéfinissable et infinie, tout comme l’âme. C’est pourquoi elle a la force de donner une expression illimitée au potentiel de l’âme, infusant donc notre vie d’une vitalité incommensurable.
Le Baal Chem Tov impartit la vitalité de la Emounah («la foi») à chaque dimension de notre vie, révélant le potentiel de chaque individu pour un lien toujours dynamique avec D.ieu. Il enseigna un mode de vie qui nous permet d’exprimer la force spirituelle infinie de notre être dans notre observance de la Torah et chaque aspect de nos expériences. Ses enseignements donnèrent une expression tangible au verset: «Un homme juste doit vivre par sa foi», parce que ces enseignements font de la foi une force vibrante qui dépasse tous les aspect de notre conduite, les pénétrant de la vitalité qui émerge de la force essentielle de l’âme.

La compréhension qui transcende l’entendement
La qualité unique de la foi est qu’elle permet un lien avec D.ieu qui transcende les limites de l’intellect. Pourtant cet avantage est potentiellement problématique parce que le plan spirituel sur lequel fonctionne l’individu par le biais de la foi est bien plus élevé que son niveau de conscience personnelle. Puisque la foi évolue dans une dimension de l’âme qui transcende les limites de l’identité individuelle, un fossé se crée entre le potentiel infini rendu possible par la foi et l’esprit limité.
Les enseignements de Rabbi Chnéour Zalman construisent un pont au-dessus de ce fossé car il nous explique comment amener ces potentiels spirituels transcendants dans le règne de la compréhension. Pour puiser dans la terminologie ‘hassidique, Rabbi Chnéour Zalman nous montre comment introduire la Emounah (qui dépasse les catégories intellectuelles) dans le processus intellectuel appelé ‘Habad. Ce mot est un acronyme formé par les initiales des mots hébreux ‘Ho’hmah, Binah , Daat (littéralement «la sagesse, la compréhension et la connaissance»). Par les enseignements de ‘Habad, le fonctionnement de notre esprit est façonné par la force divine essentielle de notre âme.

L’aptitude à prendre l’initiative
Quand une personne prend conscience de sa relation avec D.ieu, elle gagne la maîtrise de son expérience spirituelle. Tant que son service divin se concentre sur sa foi seule, il dépend de son inspiration, un état dans lequel s’élève l’âme. Si l’inspiration vient à manquer, la ferveur de l’engagement diminue. Toutefois, parce que nous avons le contrôle de notre processus intellectuel et que nous pouvons utiliser notre esprit comme nous le désirons, quand la foi est intériorisée et attirée dans le royaume de l’intellect, l’individu peut prendre l’initiative dans sa croissance spirituelle.
Le Rabbi précédent exprime succinctement cette idée : «Le Baal Chem Tov révéla que nous devons servir D.ieu et Rabbi Chnéour Zalman révéla comment nous pouvons servir D.ieu». Ces mots n’avaient certainement pas pour intention de dénigrer le service divin de ceux qui ne se conformaient pas à l’approche ‘Habad mais plutôt de mettre l’accent sur l’option proposée par ‘Habad, c'est-à-dire le potentiel de donner à chaque individu la force vitale intérieure révélée par le Baal Chem Tov. Bien que ce potentiel spirituel soit fondamentalement hors d’atteinte pour l’homme, l’approche ‘Habad permet à chaque individu de la contrôler en l’intériorisant et en en faisant une partie de son processus intellectuel.

Ajouter de la vigueur à notre service divin d’Elloul
Nous pouvons désormais apprécier le lien entre ces deux anniversaires et le mois d’Elloul. Parce que la source divine de l’âme d’un homme rayonne puissamment le jour de son anniversaire, les contributions du Baal Chem Tov et de Rabbi Chnéour Zalman à notre service divin sont particulièrement puissantes à ‘Haï Elloul.
La vitalité générée par les enseignements du Baal Chem Tov donne de l’énergie au service divin intensifié qui caractérise le mois d’Elloul tout entier. Le concept du verset «j’appartiens à mon Bien Aimé et mon Bien Aimé est à moi», c'est-à-dire que l’homme plutôt que D.ieu prend l’initiative d’intensifier la relation d’amour qui l’unit à Lui est la particularité d’Elloul. Cela requiert que l’homme soit capable d’avancer dans son service divin de sa propre initiative. Et cette aptitude nous fut attribuée par Rabbi Chnéour Zalman.
La vitalité impartie dans notre service divin par ‘Haï Elloul augmente les bénédictions que nous recevrons la nouvelle année qui se présente, nous assurant à tous une « Ketiva Ve’hatima Tova », où chaque Juif sera inscrit pour une bonne et douce année. Que cela puisse inclure la plus grande des bénédictions, la venue de Machia’h et qu’elle ait lieu immédiatement
Le Coin de la Halacha
Qu’est-ce que les Seli’hot ?

Les Seli’hot sont des prières de supplication qui rappellent les besoins de l’homme mais aussi sa petitesse et ses faiblesses. En récitant les Seli’hot, le Juif procède à une introspection approfondie qui lui permet d’aborder la nouvelle année avec la crainte et l’humilité requises.
Dans les communautés ashkénazes et ‘hassidiques, on commence à réciter les Seli’hot à partir du samedi soir précédant (d’au moins quatre jours) la fête de Roch Hachana : cette année samedi soir 16 septembre 2006 vers 1h 30. Puis on récite les Seli’hot, à partir du lundi 18 septembre 2006, avant la prière du matin. On aura au préalable récité les «bénédictions du matin» ainsi que les bénédictions de la Torah.
On ne commence les Seli’hot qu’en présence de dix hommes adultes (plus de treize ans) afin de pouvoir prononcer le Kaddich.
Si possible, on reste debout pendant les Seli’hot, au moins lorsqu’on prononce les «Treize Attributs de Miséricorde» et le «Vidouy» (confession des fautes). Celui qui ne prie pas avec un Minyane (dix hommes) ne prononce ni les «Treize Attributs» ni les prières en araméen.
L’officiant s’enveloppe d’un «Talit» (châle de prière). S’il fait encore nuit, il ne prononcera pas la bénédiction : il serait alors préférable qu’il emprunte un Talit à un ami ou à la synagogue.
L’endeuillé (durant les sept premiers jours) ne sort pas de chez lui et ne peut donc aller à la synagogue pour les Seli’hot, excepté la veille de Roch Hachana (vendredi 22 septembre 2006) où les Seli’hot sont particulièrement longues.

F. L. (d’après «Cheva’h Hamoadim» - Rav Shmuel Halevy Hurwitz)
De Recit de la Semaine
«Le (vrai) médecin guérira»

Les années 30 en URSS étaient d’une difficulté inimaginable : terreur et privations étaient le lot de tous les habitants mais plus encore, celui des Juifs décidés à assumer fièrement leur foi. Ce que je savais inévitable m’atteignit finalement et, à l’âge de quarante ans, juste après Pourim, je fus arrêté par la police secrète et jeté en prison.
L’interrogatoire auquel je fus soumis dura six mois : on m’accusait de terribles crimes «contre-révolutionnaires» comme celui de renforcer la pratique du judaïsme et son enseignement. J’étais même suspecté d’être un espion au service d’un pays étranger !
Malgré mes dénégations, je sentais bien qu’il n’y avait aucun espoir. Ma seule prière était qu’au moins mon cadavre pût échapper à mes tourmenteurs et que je mérite d’être enterré par ma famille dans un cimetière juif !
Les jours, les semaines passèrent. À cause de ce si long séjour dans une cellule humide, ma santé déclina rapidement, surtout que je ne me nourrissais que de pain et d’eau car j’étais résolu à manger uniquement cachère. Il arriva même que je ne parvins plus à me lever de ma couche de paille. Mais mon esprit et mon moral résistaient.
Roch Hachana en prison… Les dix jours de repentance, je les passais vraiment à me repentir : je décidai que si D.ieu allait m’épargner, je réparerais toutes mes fautes. Immédiatement après Yom Kippour, je sentis mes forces revenir. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je retrouvai la santé, mon corps répondait mieux sauf mes jambes qui restaient à moitié paralysées. J’étais étendu sur ma couche de paille, avec les jambes à moitié courbées. Finalement, je fus transféré à l’infirmerie de la prison.
Durant ‘Hanouccah, j’appris que j’avais été condamné à cinq ans de déportation dans un camp de travail du Goulag, dès que mes jambes auraient retrouvé leur fonction. En attendant, je passai encore quatre mois à l’infirmerie et, bien entendu, je remerciai D.ieu pour chaque jour de répit qui m’était accordé.
Après Pourim, je «célébrai» l’anniversaire de mon emprisonnement. Ce même jour, je fus transféré à l’hôpital civil, afin de retrouver l’usage de mes jambes, après quoi je pourrais avoir le «privilège» d’accomplir ma peine. Cette étape fut cruciale car mon transfert me permit de recevoir la visite de mon épouse et de mes enfants : ils m’apportèrent de la nourriture cachère chaque jour. Depuis un an, je n’avais pas mangé un seul repas chaud ! De plus, ils m’apportèrent aussi un livre de Michna et des Psaumes qui m’avaient tant manqué.
Un jour, en été, le médecin de la prison vint examiner mes jambes toujours à moitié courbées et repartit sans dire un mot. Je paniquai : peut-être allait-il me renvoyer en prison et devrais-je passer mes cinq années d’exil là-bas ? Cette pensée ne me laissait aucun répit : j’ouvris le livre de Psaumes et découvris en haut de la page le verset (69. 34) : «Il ne méprise pas ses prisonniers» ! Pour moi, c’était un message d’espoir envoyé directement par D.ieu et je repris courage.
Quelques jours plus tard, je sentis mes genoux qui se détendaient. Comme tous les traitements administrés par les différents médecins n’avaient rien donné, je m’étais fait à l’idée que je resterai handicapé à vie. Mais soudain cette raideur semblait s’évanouir ! Doucement je parvins à étendre un peu mes jambes au point de pouvoir les étendre puis les plier complètement. J’étais guéri !
Cependant, cette bonne nouvelle s’accompagnait d’un mauvais présage : si mes jambes pouvaient me porter, j’étais bon pour la Sibérie ! Devais-je informer les autorités que j’allais mieux et, ainsi, je parviendrai au Goulag avant Roch Hachana ou devais-je plutôt ne rien dire et laisser D.ieu Lui-même présider à ma destinée ? Je décidai de me taire, au moins jusqu’à un moment plus propice, c’est-à-dire après Chabbat Na’hamou, le Chabbat de la consolation qui suit le jeûne du 9 Av.
La nuit suivant le 9 Av, je fis un rêve merveilleux : je me trouvais dans la même pièce que Rabbi Chalom Dov Ber, le cinquième Rabbi de Loubavitch, décédé depuis plus de vingt ans. Son visage lumineux avec ses yeux pénétrants étaient tournés vers moi ; son fils et successeur, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn se tenait près de lui. Je récitais devant eux les bénédictions du matin et le Rabbi répondait Amen à chacune d’entre elles. Quand je prononçai la dernière – «Qui enlève le sommeil de mes paupières» - le Rabbi me fit signe de la prononcer à voix basse. C’est alors que je me réveillai.
Je sentais que ma libération approchait. Toute la journée, j’attendis un signe, mais rien de spécial n’arriva, à part la visite d’un médecin. Je veillai à bien garder mes jambes courbées et immobiles. Il repartit sans un mot. Plus tard, j’appris que ce n’était pas seulement «le signe» que j’avais attendu mais le début effectif de ma libération. En effet, il avait écrit sur son rapport : «Incurable». Et je n’avais pas l’intention de protester !
On me transporta sur une civière dans une ambulance qui me ramena à la prison. Mais je n’étais pas inquiet, je réalisai que là-bas, on signerait le document permettant ma libération. Et c’est effectivement ce qui arriva.
Quand mes amis, qui étaient au courant de ma situation, me voient maintenant marcher dans la rue, ils remarquent : «C’est un miracle en marche !»
Comme c’est extraordinaire d’avoir deux jambes en bonne santé ! Comme il est bon d’être un ‘Hassid qui peut marcher dans les pas tracés par son Rabbi !

Rav Raphaël Kahan
Le’haïm
Traduit par Feiga Lubecki