Un juif, se présenta, un jour, à l’audience privée du Rabbi Rachab, le cinquième Rabbi de Loubavitch. Il voulait obtenir une bénédiction à propos d’un problème si grave que sa résolution ne paraissait possible que par le moyen de la plus grande miséricorde d’En-Haut.

Et pourtant, ce juif entendit le Rabbi lui répondre qu’il ne pourrait lui être d’aucun secours ! Aussi, c’est en pleurant amèrement que notre homme quitta la pièce rencontrant alors Reb Zalman Aron, le frère du Rabbi. Ce dernier l’interrogea quant à la raison de pareilles larmes.

« Le Rabbi m’a rejeté. Il dit qu’il ne peut pas m’aider. Il ne m’a pas donné sa bénédiction ».

Entendant la plainte si douloureusement exprimée, Reb Zalman entra dans le bureau de son frère.

« Quelle est cette conduite ? » s’exclama-t-il. « Quelqu’un qui a placé son dernier espoir en toi vient te voir. Il te supplie de lui accorder une bénédiction ; et toi tu réponds que tu ne peux rien faire ! Maintenant cet homme est en train de répandre toutes les larmes de son corps. ».

Le Rabbi Rachab mit alors son gartel, sa ceinture de prière et demanda à son frère de lui renvoyer l’homme en pleurs. Lorsque celui-ci, pour la seconde fois, se présenta devant le Rabbi, la bénédiction lui fut accordée. Mais alors pourquoi cette fois et non pas la première ?

Il faut se préparer à recevoir une bénédiction, devenir soi-même le kéli, le réceptacle qu’elle pourra emplir.