Une journée de relaxation et d’inspiration pour femmes juives, ce qu’on appelle un SPA pour l’âme, s’est tenue en mars 2014 en Californie. Ces femmes ont eu l’occasion d’entendre un émouvant discours… A vous de juger !

Je m’appelle Avery Sax et je viens d’avoir treize ans. Croyez-le ou non, j’ai dans la tête une grande masse inopérable. Les médecins m’ont avertie il y a trois ans que j’avais 50% de chances de survivre un an mais absolument aucune chance de vivre encore trois ans. Et pourtant je suis là devant vous aujourd’hui ! Et je veux vous parler parce que j’adore parler. J’ai subi des examens douloureux mais mes racines sont solides et c’est ce qui me donne la capacité de sourire et c’est ce qui donne à ma Maman la force de me suivre.

Je n’ai pas hésité à retarder les horaires pourtant serrés du service des radiations afin de pouvoir réciter le Chema avant chaque séance. Et savez-vous quoi ? La technicienne m’a dit que je suis la première personne qu’elle ait vu prier. Et je suppose aussi que je suis la première personne à sourire et à embrasser la technicienne chaque jour de traitement. Bien sûr, j’avais peur mais j’ai toujours tenu à sourire et à rire.

J’avais demandé à doubler la dose, chaque jour, afin de pouvoir commencer l’école à temps, le premier jour de la rentrée et surtout de pouvoir rentrer à la maison à l’heure avant Chabbat. Après cinq jours continus de séances de radiations, c’était bon de retrouver les amis et la famille, les fleurs de Chabbat, l’odeur des ‘Halot toutes fraîches et les bougies… (Oui, j’ai toujours allumé ma bougie à l’heure, ne vous inquiétez pas !).

Avec le temps qui passe, j’ai grandi et plus je comprends la gravité de mon état, plus je m’aperçois que cela ne change pas grand-chose. Les gens me disent que je suis un modèle d’inspiration ou que ceci m’arrive afin que je puisse partager mes convictions… Je ne pense pas vraiment à cela. J’ignore quel est mon chemin mais je fais de mon mieux pour marcher dans le droit chemin, même s’il n’est pas révolutionnaire. Je préfère le chemin déjà tracé. Pourquoi ? Parce que s’il est déjà tracé, il a un avantage certain : il vous amène à destination ! Et donc je veille à rester dans le droit chemin…

Vous parler aujourd’hui, pour moi, c’est une belle musique et mon bouquet de roses fraîchement cueillies. Je suis responsable de mon attitude et de ce que je choisis de voir, de rester sur le droit chemin ou d’en choisir un autre. Vous aussi, marchez, sautez, courrez, roulez, reposez-vous, explorez, questionnez, nagez, portez des valises, arrêtez-vous parfois… mais restez sur le bon chemin !

Ma vie, c’est la foi en action et quoi qu’il arrive, souvenez-vous : Écoute Israël, l’Éternel est notre D.ieu, l’Éternel est Un.

Un chemin. Une histoire. Un peuple.

Je suis une jeune fille, avec un cerveau, avec une vie et j’ai foi en le D.ieu Un. Un, c’est magnifique !

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Lors de ce «SPA pour l’âme», les femmes se sont vu demander de s’engager à accomplir une Mitsva. Andi et sa fille Mc Kenzie (âgée de treize ans) réfléchissaient à la Mitsva de l’allumage des bougies de Chabbat. Mais elles réalisèrent que leur emploi du temps le vendredi après-midi était plein jusqu’à 19 heures. C’était trop dur de s’engager d’allumer les bougies à l’heure chaque vendredi !

En écoutant le discours si gai et si responsable d’Avery, en comprenant combien le Chabbat la réconfortait et lui apportait paix et bénédiction, elles décidèrent non seulement de s’engager à allumer les bougies de Chabbat chaque vendredi mais aussi de préparer un véritable repas de Chabbat chaque semaine. Elles ont réparti toutes leurs activités sur les autres jours de la semaine de façon à être à la maison chaque vendredi à partir de 16 heures. Ensemble, elles cuisinent les plats traditionnels du Chabbat et éteignent les téléphones et télévisions avant l’heure fatidique.

Andi a confié : «Ce sera la première fois que nous serons assises à la table que j’ai reçue en héritage de ma regrettée Maman ; nous ne l’avions jamais utilisée auparavant ! Maintenant, l’âme de Maman brillera avec nous quand nous chanterons Chalom Ale’hem, que nous réciterons le Kiddouch et mangerons la ‘Halla chez nous !»

Dvora Lea Heidingsfeld – N’shei Chabad Newsletter N° 7405

Traduit par Feiga Lubecki