Des enfants qui chantent et rient, des défilés et des parades, des chars décorés et des familles heureuses, des sorties dans les bois, des pique-niques et des jeux pour tous et, flottant au-dessus de tout cela, la grande figure de Rabbi Chimon Bar Yo’haï : c’est bien de Lag Baomer qu’il s’agit. Il tombe cette année le dimanche 18 mai.
Lag Baomer, 33è jour du Omer, jour anniversaire du départ de ce monde, ou plutôt de l’élévation, de Rabbi Chimon : c’est un jour d’une lumière particulière, celle de la sagesse et de la confiance. Rabbi Chimon est, en effet, ce Sage immense qui révéla au monde, par le Zohar, le sens profond de la Torah. Il est celui dont il est dit que “l’on peut compter sur lui en temps de difficulté”. Il est aussi celui qui enseigna que le jour de son décès devait être célébré comme un jour de fête car il fut celui de son union avec D.ieu. Il n’est guère étonnant, de ce fait, que, d’année en année, le jour de Lag Baomer soit celui de l’allégresse dans toutes les communautés juives du monde.
C’est un jour qu’il faut savoir regarder d’une manière différente, un jour qu’il faut savoir vivre de manière plus pleine et plus intense. Il est porteur d’une puissance dont chacun peut se saisir. Dans de nombreuses communautés, on allumera, en ce jour, des bougies, comme pour souligner que c’est de lumière qu’il est ici question. Et c’est bien là qu’est l’enjeu. Nous vivons en une période où l’obscurité nous semble parfois grandir, remettre en cause une sérénité ancienne. Lag Baomer rétablit la plus juste vision : faisant grandir la lumière, ce jour-là repousse les ombres. En cela, il est le prélude du temps où cette lumière éclairera l’univers entier, en chassant toutes les formes de la nuit : celui de Machia’h.
Lag Baomer nous le donne à vivre dès aujourd’hui.