Velvel Greene est Professeur d'épidémiologie et de santé publique à l'Université Ben Gourion. Il dirige également le Centre Jacobovitz pour l'éthique médicale Juive. Il participa aux premiers programmes d'exobiologie de la NASA, et fut professeur de microbiologie et de santé publique à l'Université du Minnesota durant 27 ans.

Avant de naître, un bébé vit dans la matrice totalement immergé dans l'eau. Il ne respire pas. Ses poumons sont contractés, repliés entre les deux cavités supérieures du coeur. li y a un trou dans son coeur qui permet de faire circuler le sang et un tube connecte l'aorte à l'artère pulmonaire.

Pendant les dix minutes que constituent la naissance, ses poumons doivent se développer, le trou de son coeur cicatriser et le tube se reboucher. En réalité, ce sont 67 étapes différentes qui s'enchaînent les unes après les autres pour permettre au bébé de passer de l'étape de créature aquatique au stade d'humain capable de respirer de l'oxygène. Et comme par miracle, cette succession d'événements a lieu de façon routinière et quotidienne, à chaque instant...

Voici ce qu'est la science : comprendre ce qui se produit. Et chacun sait qu'aucun homme, même le plus grand des scientifiques, n'aurait pu concevoir ou développer de tels enchaînements. Si on essayait de construire tout cela, nul doute que ça ne fonctionnerait pas!

En fait, si nous savions ce qui se passe dans notre propre vie ; si nous savions ce qui se passe au moment de la naissance d'un bébé, nous nous mettrions à genou et remercierions Dieu sans cesse. Toutes les vastes études scientifiques menées tout au long du siècle passé ne visent qu'à mettre en évidence l'existence d'un système et d'une certaine logique, qui d'après moi, conduisent ainsi à reconnaître un Créateur.

Un professeur de mathématiques assista un jour à l'une de mes classes. Bien que totalement athée et agnostique, il s'adressa à moi en ces termes: «Je viens tout juste de calculer qu'il est impossible que l'oeil humain ait pu évoluer durant les cinq milliards d'années d'âge que l'on nous donne ». Puis il ajouta : « La personne qui croit en la théorie de l'évolution est vraiment celui qui fait preuve d'un acte de foi ». La science n'entre pas en contradiction avec la Torah. La science est plutôt là pour nous enseigner que lorsque la Torah dit «J'ai créé le monde », «Je vous guérirai » et « Je pourvoirai à vos besoins » - et bien vous savez quoi ? - D.ieu a eu raison.

En 1998, il s'agissait de la première fois de l'histoire, qu'une quantité suffisante de nourriture avait été produite sur terre pour permettre de nourrir l'humanité toute entière.

En théorie, personne sur cette planète ne devrait souffrir de la faim. Il existe un verset des Psaumes qui dit: «Tu ouvres Tes mains et Tu pourvois aux besoins de chacun » Effectivement, Dieu y a pourvu. C'est bien cela que la science constate. Lorsqu'un bébé vient au monde - et bien vous savez quoi ? - Dieu a eu raison. Et si la science peut permettre à un médecin de soigner son patient - vous savez quoi? - Il a eu raison. D.ieu y a pourvu.

Jamais un rabbin ne s'est adressé à un scientifique en lui disant: « Arrête-toi donc de chercher ! » Car celui qui croit en la vérité absolue - et la Torah est une vérité éternelle - alors, celui-ci sera forcément convaincu que tout ce qui se trouve dans la nature sera le reflet de la gloire de D.ieu.

Lorsque j'étais plus jeune, j'ai travaillé pour les programmes de la NASA. Je recherchais la vie sur la planète Mars. Nous avons d'ailleurs dépensé des centaines de millions de dollars pour trouver une trace de vie sur Mars. À cette époque-là, j'ai demandé au Rabbi de Loubavitch : « Ceci est-il bien ? Puis-je vraiment le faire? Après tout, dans les autres religions, il est interdit d'effectuer de telles recherches. Et la Torah ne parle pas de la vie sur Mars. »

Le Rabbi me répondit alors en Yiddish : « Professeur Greene, vous devez rechercher la vie sur Mars. Et si vous ne la trouvez pas là-bas, vous devez chercher ailleurs. Et si vous ne la trouvez pas là-bas non plus, vous devez aller chercher encore ailleurs. Car le fait que vous vous restiez ici et proclamiez que D.ieu n'a pas créé de vie autre part cela même serait imposer une limite à D.ieu, et personne n'est en mesure de le faire »