Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
27 Tévet 5786 / 01.16.2026
Lois relatives au deuil : Chapitre Neuf
1. Une personne qui déchire [son vêtement] pour [le décès] de proches parents autres [que ses propres parents] peut faufiler [le vêtement c'est-à-dire le coudre à grands points] au terme des sept [jours de deuil], et le recoudre convenablement au terme des trente [jours de deuil]. [En revanche,] pour son père et sa mère, elle peut faufiler [le vêtement] au terme des trente [jours de deuil], mais ne doit jamais le recoudre convenablement. Une femme déchire [également son vêtement] mais le faufile aussitôt, même [si elle porte le deuil] de son père et sa mère, pour des raisons de décence.
2. De la même manière qu’un homme déchire [ses vêtements] pour [le décès de] son père et sa mère, ainsi, il a l’obligation de déchirer [ses vêtements] pour [le décès de] son [principal] maître qui lui a enseigné la Thora, le [décès du] nassi, [le décès du] av beit din, la majorité de la communauté qui est tuée, le Nom [de D.ieu] qui est blasphémé, un rouleau de la Thora qui est brûlé, lorsqu’[il aperçoit] les villes de Juda, Jérusalem, et le Temple [qui ont été détruits].
3. Dans tous les cas susmentionnés, il déchire [ses vêtements] jusqu’à hauteur de son cœur, et ne doit jamais recoudre convenablement [son vêtement]. Bien qu’il soit défendu de recoudre [son vêtement], il est permis de le faufiler, de plier les bords de la déchirure l’un sur l’autre et faire quelques points [comme une sorte d’ourlet], de joindre [les deux bords et les attacher à l’aide d’une aiguille], ou de [coudre] comme les barreaux d’une échelle [c'est-à-dire faire en laissant un espace entre les points]. Seule la couture à la manière d’Alexandrie [c'est-à-dire droite et régulière] est défendue. Celui qui déchire [son vêtement] à un endroit où il a été faufilé, ourlé, rattaché à l’aide d’une aiguille [est considéré comme s’il] n’a[vait] rien fait. Toutefois, il peut déchirer [son vêtement] à un endroit où il a été cousu à la manière d’Alexandrie. Même s’il retourne le vêtement de haut en bas, de sorte que le col devient le bord inférieur, il ne doit pas le recoudre convenablement.
4. De même que le vendeur n’a pas le droit de recoudre [le vêtement], ainsi l’acheteur. C’est pourquoi, il doit informer l’acheteur que cette déchirure ne peut pas être recousue.
5. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements] pour son [principal] maître de la même manière que pour son père ? Car il est dit : « Il [Élisée] s’écria [lors du départ du prophète Elie] : “Mon père, mon père ! Char et cavalerie d’Israël !” Et il ne le vit plus. Alors, il saisit ses vêtements, et les déchira de part en part », de là, nous apprenons que l’on a l’obligation de déchirer le col.
6. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements] pour le nassi et le av beit din, et à la nouvelle que la majorité de la communauté a été tuée ? Car il est dit : « Alors, David saisit ses vêtements et les déchira, et ainsi firent tous ceux qui étaient avec lui. Ils manifestèrent leur deuil, pleurèrent et jeûnèrent jusqu’au soir », [le verset continue :] « à cause de Saül », c'est-à-dire le nassi, « et de Jonathan, son fils », c'est-à-dire le av beit dine, « du peuple de D.ieu et de la maison d’Israël, qui avaient succombé sous le glaive », c'est la mauvaise nouvelle [de la majorité de la communauté qui a été tuée].
7. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements quand on entend] un blasphème ? Car il est dit : « Elyakim, fils de Hilkia, l’intendant du palais, Chebna, le secrétaire, et Yoah, fils d’Assaf, l’archiviste, retournèrent auprès d’Ezéchias, les vêtements déchirés » [à cause des paroles de Rabchakè, qui avait blasphémé] ; celui qui entend [le blasphème] et celui qui entend [le récit] de celui qui a entendu [le blasphème] ont l’obligation de déchirer [leurs vêtements].
8. Les témoins [du blasphème] n’ont pas l’obligation de déchirer [leurs vêtements] lorsqu’ils témoignent au tribunal [rapportant les termes du blasphémateur], car ils ont déjà déchiré [leurs vêtements] lorsqu’ils ont entendu [le blasphème].
9. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements] quand un rouleau de la Thora est brûlé ? Car il est dit : « À mesure que Yehoudi achevait de lire trois ou quatre colonnes…jusqu’à ce que tout le rouleau eût été ainsi consumé par le feu du brasier. Le roi et ses officiers qui avaient entendu toutes ces paroles n’en avaient éprouvé aucune crainte, ni n’avaient déchiré leurs vêtements », ce qui implique que l’on a l’obligation de déchirer [ses vêtements]. On n’a l’obligation de déchirer [ses vêtements] que lorsqu’un rouleau de la Thora est brûlé volontairement, comme ce fut le cas [dans cet épisode dramatique]. On doit pratiquer deux déchirures [aux vêtements], une pour le parchemin [qui entoure l’écriture], et une pour l’écriture, comme il est dit : « après que le roi eut brûlé le rouleau et les discours ».
10. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements à la vue] des montagnes de Juda, de Jérusalem, et du Temple qui ont été détruits ? Car il est dit : « Des hommes arrivèrent de Sichem, de Silo et de Samarie, au nombre de quatre-vingts, ayant la barbe rasée et les vêtements déchirés ».
11. Qui se trouve en présence d’un homme au moment où il expire, même s’il n’est pas un proche parent, a l’obligation de déchirer [son vêtement]. Et de même, quand un homme vertueux décède, tous ont l’obligation de déchirer [leurs vêtements], même s’il n’est pas un sage. Ils font une déchirure d’un téfa’h, comme font les autres endeuillés. En revanche, quand un sage décède, tous sont [considérés comme] ses proches parents et doivent déchirer [leurs vêtements] jusqu’à hauteur du cœur, et retirer [leur bras] droit. Durant les sept [de jours de deuil], la maison d’étude de ce sage est interrompue. Les érudits ont pris l’habitude en tout lieu de déchirer [leur vêtement sur] un téfa’h l’un pour l’autre [quand un autre érudit décède], même s’ils sont égaux [en sagesse], et qu’aucun d’eux n’enseigne à l’autre.
12. Ceux qui déchirent [leurs vêtements] pour un sage décédé, dès qu’ils font dos au convoi, peuvent faufiler [leurs vêtements]. Et il me semble que celui qui déchire [ses vêtements] pour [le décès d’]un sage peut les recoudre au lendemain, car même lorsque son propre maître décède, il ne porte le deuil qu’un seul jour : le jour du décès ou le jour de la nouvelle. Et de même, il me semble que lorsque l’on déchire [son vêtement] pour le [décès du] nassi ou dans un cas semblable, on peut faufiler [le vêtement] au lendemain, bien que l’on ne doive jamais le recoudre.
13. Quand on apprend la nouvelle du décès d’un sage [dans les trente jours à compter de la date du décès], on ne déchire [ses vêtements] qu’au moment de l’oraison funèbre, car telle est la manière de lui faire honneur. On faufile [le vêtement déchiré] le jour même, et on le recoud le lendemain.
14. Quand le av beit din décède, tous doivent déchirer [leurs vêtements] et retirer [leur bras] gauche ; toutes les maisons d’étude de sa ville interrompent [leur étude]. Les membres de la synagogue entrent dans la synagogue et changent de place, [c'est-à-dire que] ceux qui siègent [habituellement] au sud siègent au nord, et ceux qui siègent [habituellement] au nord siègent au sud.
15. Quand le nassi décède, tous déchirent [leurs vêtements] et découvrent leurs deux bras de part et d’autre. Toutes les maisons d’étude interrompent [leur étude]. Les membres de la synagogue entrent le chabbat dans la synagogue et sept [personnes] lisent [la Thora ; toutefois, la prière a lieu dans la maison du défunt]. Ils ne doivent pas se promener dans la rue, mais restent en famille, affligés durant toute la journée.
2. De la même manière qu’un homme déchire [ses vêtements] pour [le décès de] son père et sa mère, ainsi, il a l’obligation de déchirer [ses vêtements] pour [le décès de] son [principal] maître qui lui a enseigné la Thora, le [décès du] nassi, [le décès du] av beit din, la majorité de la communauté qui est tuée, le Nom [de D.ieu] qui est blasphémé, un rouleau de la Thora qui est brûlé, lorsqu’[il aperçoit] les villes de Juda, Jérusalem, et le Temple [qui ont été détruits].
3. Dans tous les cas susmentionnés, il déchire [ses vêtements] jusqu’à hauteur de son cœur, et ne doit jamais recoudre convenablement [son vêtement]. Bien qu’il soit défendu de recoudre [son vêtement], il est permis de le faufiler, de plier les bords de la déchirure l’un sur l’autre et faire quelques points [comme une sorte d’ourlet], de joindre [les deux bords et les attacher à l’aide d’une aiguille], ou de [coudre] comme les barreaux d’une échelle [c'est-à-dire faire en laissant un espace entre les points]. Seule la couture à la manière d’Alexandrie [c'est-à-dire droite et régulière] est défendue. Celui qui déchire [son vêtement] à un endroit où il a été faufilé, ourlé, rattaché à l’aide d’une aiguille [est considéré comme s’il] n’a[vait] rien fait. Toutefois, il peut déchirer [son vêtement] à un endroit où il a été cousu à la manière d’Alexandrie. Même s’il retourne le vêtement de haut en bas, de sorte que le col devient le bord inférieur, il ne doit pas le recoudre convenablement.
4. De même que le vendeur n’a pas le droit de recoudre [le vêtement], ainsi l’acheteur. C’est pourquoi, il doit informer l’acheteur que cette déchirure ne peut pas être recousue.
5. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements] pour son [principal] maître de la même manière que pour son père ? Car il est dit : « Il [Élisée] s’écria [lors du départ du prophète Elie] : “Mon père, mon père ! Char et cavalerie d’Israël !” Et il ne le vit plus. Alors, il saisit ses vêtements, et les déchira de part en part », de là, nous apprenons que l’on a l’obligation de déchirer le col.
6. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements] pour le nassi et le av beit din, et à la nouvelle que la majorité de la communauté a été tuée ? Car il est dit : « Alors, David saisit ses vêtements et les déchira, et ainsi firent tous ceux qui étaient avec lui. Ils manifestèrent leur deuil, pleurèrent et jeûnèrent jusqu’au soir », [le verset continue :] « à cause de Saül », c'est-à-dire le nassi, « et de Jonathan, son fils », c'est-à-dire le av beit dine, « du peuple de D.ieu et de la maison d’Israël, qui avaient succombé sous le glaive », c'est la mauvaise nouvelle [de la majorité de la communauté qui a été tuée].
7. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements quand on entend] un blasphème ? Car il est dit : « Elyakim, fils de Hilkia, l’intendant du palais, Chebna, le secrétaire, et Yoah, fils d’Assaf, l’archiviste, retournèrent auprès d’Ezéchias, les vêtements déchirés » [à cause des paroles de Rabchakè, qui avait blasphémé] ; celui qui entend [le blasphème] et celui qui entend [le récit] de celui qui a entendu [le blasphème] ont l’obligation de déchirer [leurs vêtements].
8. Les témoins [du blasphème] n’ont pas l’obligation de déchirer [leurs vêtements] lorsqu’ils témoignent au tribunal [rapportant les termes du blasphémateur], car ils ont déjà déchiré [leurs vêtements] lorsqu’ils ont entendu [le blasphème].
9. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements] quand un rouleau de la Thora est brûlé ? Car il est dit : « À mesure que Yehoudi achevait de lire trois ou quatre colonnes…jusqu’à ce que tout le rouleau eût été ainsi consumé par le feu du brasier. Le roi et ses officiers qui avaient entendu toutes ces paroles n’en avaient éprouvé aucune crainte, ni n’avaient déchiré leurs vêtements », ce qui implique que l’on a l’obligation de déchirer [ses vêtements]. On n’a l’obligation de déchirer [ses vêtements] que lorsqu’un rouleau de la Thora est brûlé volontairement, comme ce fut le cas [dans cet épisode dramatique]. On doit pratiquer deux déchirures [aux vêtements], une pour le parchemin [qui entoure l’écriture], et une pour l’écriture, comme il est dit : « après que le roi eut brûlé le rouleau et les discours ».
10. D’où savons-nous que l’on doit déchirer [ses vêtements à la vue] des montagnes de Juda, de Jérusalem, et du Temple qui ont été détruits ? Car il est dit : « Des hommes arrivèrent de Sichem, de Silo et de Samarie, au nombre de quatre-vingts, ayant la barbe rasée et les vêtements déchirés ».
11. Qui se trouve en présence d’un homme au moment où il expire, même s’il n’est pas un proche parent, a l’obligation de déchirer [son vêtement]. Et de même, quand un homme vertueux décède, tous ont l’obligation de déchirer [leurs vêtements], même s’il n’est pas un sage. Ils font une déchirure d’un téfa’h, comme font les autres endeuillés. En revanche, quand un sage décède, tous sont [considérés comme] ses proches parents et doivent déchirer [leurs vêtements] jusqu’à hauteur du cœur, et retirer [leur bras] droit. Durant les sept [de jours de deuil], la maison d’étude de ce sage est interrompue. Les érudits ont pris l’habitude en tout lieu de déchirer [leur vêtement sur] un téfa’h l’un pour l’autre [quand un autre érudit décède], même s’ils sont égaux [en sagesse], et qu’aucun d’eux n’enseigne à l’autre.
12. Ceux qui déchirent [leurs vêtements] pour un sage décédé, dès qu’ils font dos au convoi, peuvent faufiler [leurs vêtements]. Et il me semble que celui qui déchire [ses vêtements] pour [le décès d’]un sage peut les recoudre au lendemain, car même lorsque son propre maître décède, il ne porte le deuil qu’un seul jour : le jour du décès ou le jour de la nouvelle. Et de même, il me semble que lorsque l’on déchire [son vêtement] pour le [décès du] nassi ou dans un cas semblable, on peut faufiler [le vêtement] au lendemain, bien que l’on ne doive jamais le recoudre.
13. Quand on apprend la nouvelle du décès d’un sage [dans les trente jours à compter de la date du décès], on ne déchire [ses vêtements] qu’au moment de l’oraison funèbre, car telle est la manière de lui faire honneur. On faufile [le vêtement déchiré] le jour même, et on le recoud le lendemain.
14. Quand le av beit din décède, tous doivent déchirer [leurs vêtements] et retirer [leur bras] gauche ; toutes les maisons d’étude de sa ville interrompent [leur étude]. Les membres de la synagogue entrent dans la synagogue et changent de place, [c'est-à-dire que] ceux qui siègent [habituellement] au sud siègent au nord, et ceux qui siègent [habituellement] au nord siègent au sud.
15. Quand le nassi décède, tous déchirent [leurs vêtements] et découvrent leurs deux bras de part et d’autre. Toutes les maisons d’étude interrompent [leur étude]. Les membres de la synagogue entrent le chabbat dans la synagogue et sept [personnes] lisent [la Thora ; toutefois, la prière a lieu dans la maison du défunt]. Ils ne doivent pas se promener dans la rue, mais restent en famille, affligés durant toute la journée.