Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
26 Tévet 5786 / 01.15.2026
Lois relatives au deuil : Chapitre Huit
1. L’endeuillé a l’obligation de déchirer [son vêtement en signe de deuil] pour son proche parent, ainsi qu’il est dit [et Aaron et à ses fils d’Aaron en deuil de leurs frères] : « et ne déchirez point vos vêtements, et vous ne mourrez pas », ce qui implique qu’une autre personne en a l’obligation. La déchirure [des vêtements] ne se pratique que debout, comme il est dit : « Le roi se leva et déchira ses vêtements ». À quel endroit [du vêtement] fait-il cette déchirure ? Devant [en dessous du col]. Celui qui déchire [son vêtement] derrière, sur le côté, ou en bas n’est pas quitte de cette obligation ; le grand prêtre seulement déchire [son vêtement] en bas.
2. Quelle taille doit faire cette déchirure ? Un téfa’h. Il n’est pas nécessaire de déchirer à partir du col du vêtement, et il est permis de déchirer avec un instrument. Il peut également déchirer [son vêtement] à l’intérieur, isolé. Aussi peut-il [également] introduire la main à l’intérieur [du vêtement] et déchirer [le vêtement par en dessous] discrètement. Il n’a l’obligation de déchirer que le vêtement supérieur.
3. Durant tous les sept jours de deuil, [il doit laisser] la déchirure devant [lui]. S’il désire changer [de vêtement], il peut [changer de vêtement], sans faire une autre déchirure [sur ce second vêtement], car toute déchirure qui n’est pas faite lorsque la douleur est intense n’est pas valide. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Pour les [proches parents] défunts autres [que ses parents]. En revanche, pour son père ou sa mère, il doit déchirer [ses vêtements] jusqu’à ce qu’il laisse voir son cœur [c'est-à-dire qu’il fait une déchirure de plus d’un téfa’h, jusqu’à hauteur de son cœur] ; il déchire son vêtement à partir du col, non pas à l’aide d’un instrument, mais à la main, à l’extérieur, devant tout le monde. Il déchire tous les vêtements qu’il porte ; [toutefois, il ne déchire pas] son sous-vêtement [et cela] n’empêche pas [l’accomplissement de la mitsva]. S’il change de vêtement durant les sept jours de deuil, il a l’obligation de déchirer [le second vêtement]. De même, pour son père ou sa mère, il découvre son épaule et retire son avant-bras du vêtement jusqu’à ce que ceux-ci soient à l’air. Il marche ainsi devant la civière mortuaire, et après l’enterrement de son père ou de sa mère, il n’a plus l’obligation de découvrir [son bras et son épaule].
4. On déchire [les vêtements] d’un enfant, pour [éveiller] la peine [de ceux qui assistent]. Quand un malade a [un proche parent] décédé, on ne lui déchire pas [ses vêtements] et on ne l’informe pas, afin qu’il n’en soit pas déprimé. On fait taire les femmes [qui pleurent le défunt] devant lui.
5. Un homme doit déchirer [son vêtement] pour [le décès de] son beau-père ou de sa belle-mère, par respect pour son épouse. Et de même, une femme déchire [son vêtement] pour [le décès de] son beau-père ou de sa belle-mère, par respect pour son mari.
6. Celui qui n’a pas de vêtement à déchirer [par exemple, porte des vêtements empruntés] et se procure un vêtement durant les sept [jours de deuil] doit déchirer [celui-ci]. Après les sept [jours de deuil], il n’en a pas l’obligation. [En revanche,] pour son père ou pour sa mère, même après les sept [jours], il doit déchirer [le vêtement qu’il se procure] dans les trente jours. Qui sort avec des vêtements [déjà] déchirés devant un défunt, comme s’il venait de le déchirer en son honneur, trompe les autres, et méprise l’honneur des vivants et des défunts.
7. Celui qui dit à un autre : « Prête-moi ton vêtement, que j’aille visiter mon père qui est malade », s’y rend, et le trouve décédé, déchire [le vêtement qu’il a emprunté] et le recoud, et restitue le vêtement, en payant la diminution du prix [du vêtement] due à la déchirure. [En revanche,] s’il n’a pas informé [son ami] qu’il rend visite à son père qui est malade, il ne doit pas y toucher [à son vêtement].
8. [Soit le cas suivant :] quelqu’un a chez lui une personne malade, qui s’évanouit. Pensant qu’elle est morte, il déchire [ses vêtements]. [Mais c’est finalement] ensuite [que la personne malade] meurt ; [la règle suivante est appliquée :] si elle est morte dans le « temps d’une parole » [après qu’il ait déchiré ses vêtements], il ne déchire pas à nouveau [ses vêtements]. En revanche, si elle [meurt] après le « temps d’une parole », il n’est pas quitte, et a l’obligation de déchirer à nouveau [ses vêtements]. Et de même, [dans les cas suivants :] l’on annonce à [une personne] le décès de son père, et elle déchire [ses vêtements], et il se trouve que c’est son fils [qui est décédé], [ou] l’on annonce à [une personne] le décès [d’un proche parent, sans préciser son identité], et celle-ci déchire [ses vêtements] en pensant qu’il s’agit de son père, mais il se trouve que c’est son fils [qui est décédé], [la règle suivante est appliquée :] si elle apprend la vérité dans le « temps d’une parole » [après avoir déchiré ses vêtements], elle est quitte [de l’obligation] de déchirer [ses vêtements]. Et si [elle apprend la vérité] après que le « temps d’une parole » se soit écoulé, elle n’est pas quitte, et a l’obligation de faire une autre déchirure.
9. Celui qui a plusieurs décès [dans sa famille] en même temps déchire une seule fois [ses vêtements] pour tous. S’il y a parmi eux son père ou sa mère, il fait une déchirure pour tous, et une autre déchirure pour son père et sa mère.
10. Quand quelqu’un a un [proche parent] décédé, et fait une déchirure [sur son vêtement], puis, a un autre [proche parent] décédé, si [cela se produit] dans les sept jours [de deuil], il doit faire une autre déchirure. Et si c’est après les sept [jours de deuil], il allonge légèrement la première déchirure. S’il a un troisième décès après les sept [jours de deuil] du second, il allonge légèrement [la déchirure], et ainsi de suite jusqu’à [ce que celle-ci atteigne] son nombril. Une fois [que la déchirure] a atteint son nombril, il recommence à faire une déchirure à [un espace de] trois doigts de la première. S’il [le vêtement] est rempli [de déchirures] de devant, il le tourne. Si la partie supérieure [du vêtement] est entièrement remplie [de déchirures] en haut, il fait du bas le haut. S’il apprend le décès de son père et fait une déchirure, puis, après sept [jours], son fils meurt, et il allonge [la déchirure], il peut raccommoder [la partie] inférieure [de la déchirure], mais non la partie supérieure, comme cela sera expliqué [cf. infra, ch. 9 § 1]. S’il apprend le décès de son fils, et fait une déchirure [sur son vêtement], puis, après les sept [jours de deuil], son père décède, il n’allonge pas [la précédente déchirure], mais fait une autre déchirure, car pour son père et sa mère, il ne peut pas [se contenter d’]allonger [une précédente déchirure].
2. Quelle taille doit faire cette déchirure ? Un téfa’h. Il n’est pas nécessaire de déchirer à partir du col du vêtement, et il est permis de déchirer avec un instrument. Il peut également déchirer [son vêtement] à l’intérieur, isolé. Aussi peut-il [également] introduire la main à l’intérieur [du vêtement] et déchirer [le vêtement par en dessous] discrètement. Il n’a l’obligation de déchirer que le vêtement supérieur.
3. Durant tous les sept jours de deuil, [il doit laisser] la déchirure devant [lui]. S’il désire changer [de vêtement], il peut [changer de vêtement], sans faire une autre déchirure [sur ce second vêtement], car toute déchirure qui n’est pas faite lorsque la douleur est intense n’est pas valide. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Pour les [proches parents] défunts autres [que ses parents]. En revanche, pour son père ou sa mère, il doit déchirer [ses vêtements] jusqu’à ce qu’il laisse voir son cœur [c'est-à-dire qu’il fait une déchirure de plus d’un téfa’h, jusqu’à hauteur de son cœur] ; il déchire son vêtement à partir du col, non pas à l’aide d’un instrument, mais à la main, à l’extérieur, devant tout le monde. Il déchire tous les vêtements qu’il porte ; [toutefois, il ne déchire pas] son sous-vêtement [et cela] n’empêche pas [l’accomplissement de la mitsva]. S’il change de vêtement durant les sept jours de deuil, il a l’obligation de déchirer [le second vêtement]. De même, pour son père ou sa mère, il découvre son épaule et retire son avant-bras du vêtement jusqu’à ce que ceux-ci soient à l’air. Il marche ainsi devant la civière mortuaire, et après l’enterrement de son père ou de sa mère, il n’a plus l’obligation de découvrir [son bras et son épaule].
4. On déchire [les vêtements] d’un enfant, pour [éveiller] la peine [de ceux qui assistent]. Quand un malade a [un proche parent] décédé, on ne lui déchire pas [ses vêtements] et on ne l’informe pas, afin qu’il n’en soit pas déprimé. On fait taire les femmes [qui pleurent le défunt] devant lui.
5. Un homme doit déchirer [son vêtement] pour [le décès de] son beau-père ou de sa belle-mère, par respect pour son épouse. Et de même, une femme déchire [son vêtement] pour [le décès de] son beau-père ou de sa belle-mère, par respect pour son mari.
6. Celui qui n’a pas de vêtement à déchirer [par exemple, porte des vêtements empruntés] et se procure un vêtement durant les sept [jours de deuil] doit déchirer [celui-ci]. Après les sept [jours de deuil], il n’en a pas l’obligation. [En revanche,] pour son père ou pour sa mère, même après les sept [jours], il doit déchirer [le vêtement qu’il se procure] dans les trente jours. Qui sort avec des vêtements [déjà] déchirés devant un défunt, comme s’il venait de le déchirer en son honneur, trompe les autres, et méprise l’honneur des vivants et des défunts.
7. Celui qui dit à un autre : « Prête-moi ton vêtement, que j’aille visiter mon père qui est malade », s’y rend, et le trouve décédé, déchire [le vêtement qu’il a emprunté] et le recoud, et restitue le vêtement, en payant la diminution du prix [du vêtement] due à la déchirure. [En revanche,] s’il n’a pas informé [son ami] qu’il rend visite à son père qui est malade, il ne doit pas y toucher [à son vêtement].
8. [Soit le cas suivant :] quelqu’un a chez lui une personne malade, qui s’évanouit. Pensant qu’elle est morte, il déchire [ses vêtements]. [Mais c’est finalement] ensuite [que la personne malade] meurt ; [la règle suivante est appliquée :] si elle est morte dans le « temps d’une parole » [après qu’il ait déchiré ses vêtements], il ne déchire pas à nouveau [ses vêtements]. En revanche, si elle [meurt] après le « temps d’une parole », il n’est pas quitte, et a l’obligation de déchirer à nouveau [ses vêtements]. Et de même, [dans les cas suivants :] l’on annonce à [une personne] le décès de son père, et elle déchire [ses vêtements], et il se trouve que c’est son fils [qui est décédé], [ou] l’on annonce à [une personne] le décès [d’un proche parent, sans préciser son identité], et celle-ci déchire [ses vêtements] en pensant qu’il s’agit de son père, mais il se trouve que c’est son fils [qui est décédé], [la règle suivante est appliquée :] si elle apprend la vérité dans le « temps d’une parole » [après avoir déchiré ses vêtements], elle est quitte [de l’obligation] de déchirer [ses vêtements]. Et si [elle apprend la vérité] après que le « temps d’une parole » se soit écoulé, elle n’est pas quitte, et a l’obligation de faire une autre déchirure.
9. Celui qui a plusieurs décès [dans sa famille] en même temps déchire une seule fois [ses vêtements] pour tous. S’il y a parmi eux son père ou sa mère, il fait une déchirure pour tous, et une autre déchirure pour son père et sa mère.
10. Quand quelqu’un a un [proche parent] décédé, et fait une déchirure [sur son vêtement], puis, a un autre [proche parent] décédé, si [cela se produit] dans les sept jours [de deuil], il doit faire une autre déchirure. Et si c’est après les sept [jours de deuil], il allonge légèrement la première déchirure. S’il a un troisième décès après les sept [jours de deuil] du second, il allonge légèrement [la déchirure], et ainsi de suite jusqu’à [ce que celle-ci atteigne] son nombril. Une fois [que la déchirure] a atteint son nombril, il recommence à faire une déchirure à [un espace de] trois doigts de la première. S’il [le vêtement] est rempli [de déchirures] de devant, il le tourne. Si la partie supérieure [du vêtement] est entièrement remplie [de déchirures] en haut, il fait du bas le haut. S’il apprend le décès de son père et fait une déchirure, puis, après sept [jours], son fils meurt, et il allonge [la déchirure], il peut raccommoder [la partie] inférieure [de la déchirure], mais non la partie supérieure, comme cela sera expliqué [cf. infra, ch. 9 § 1]. S’il apprend le décès de son fils, et fait une déchirure [sur son vêtement], puis, après les sept [jours de deuil], son père décède, il n’allonge pas [la précédente déchirure], mais fait une autre déchirure, car pour son père et sa mère, il ne peut pas [se contenter d’]allonger [une précédente déchirure].