Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
13 Kislev 5786 / 12.03.2025
Lois relatives au sanhédrin et aux peines qui dépendent de sa juridiction : Chapitre Vingt
1. Le tribunal ne punit pas sur la base d’une conclusion, mais sur la base [d’un témoignage] de témoins, avec une preuve formelle. Même si les témoins voient [une personne] poursuivre un autre, et le mettent en garde, mais détournent leur attention, ou s’il [le poursuivant] suit [sa victime] dans une ruine et que les témoins entrent après lui [dans la ruine] et trouvent [la victime] morte agonisante, et une épée dégoulinant de sang dans la main du meurtrier, étant donné qu’ils [les témoins] ne l’ont pas vu frappé [sa victime], le tribunal ne met pas à mort [le meurtrier] sur la base de ce témoignage. À propos de ce [cas] et des [cas] semblables, il est dit : « Ne tue pas un innocent et un homme droit ». Et de même, si deux personnes témoignent qu’il [une personne] a servi une idole, l’une [témoigne] l’avoir vu servir le soleil et l’avoir mis en garde, et l’autre [témoigne] l’avoir vu servir la lune et l’avoir mis en garde, ils [leurs témoignages] ne sont pas associés, ainsi qu’il est dit : « Ne tue pas un innocent et un homme droit » ; étant donné qu’il y a une raison de l’innocenter et de le déclarer droit, ne l’exécute pas.
2. Quand quelqu’un accomplit sous la contrainte un [acte] passible de mort par le tribunal, le tribunal ne l’exécute pas, même s’il eut l’obligation de sacrifier sa vie pour ne pas transgresser. Bien qu’il ait [par son acte] profané le nom [de D.ieu] sous la contrainte, il n’est pas mis à mort, ainsi qu’il est dit : « Tu ne feras rien à la jeune fille » ; ceci est une mise en garde au tribunal de ne pas punir celui qui a agi sous la contrainte.
3. Un homme qui a été contraint d’avoir des rapports avec une erva est passible de mort par le tribunal, car l’érection ne peut être produite que volontairement . En revanche, une femme qui est violée n’est pas mise à mort, même si elle a dit, au milieu du viol : « Laissez-le », car son penchant a eu le dessus sur elle.
4. Il est défendu au tribunal d’avoir pitié du tueur, [c'est-à-dire] qu’il ne faut pas qu’il dise : « Celui-ci a déjà été tué, quel intérêt y a-t-il à tuer un autre ? » et ainsi d’être négligeant dans son exécution, ainsi qu’il est dit : « Que ton œil soit sans pitié pour lui, tu feras disparaître le sang innocent ». Et de même, il est défendu au tribunal d’avoir pitié d’une personne passible d’une amende, [c'est-à-dire] qu’il ne doit pas dire : « Celui-ci est un pauvre, il a agi sans intention ». Plutôt, on lui prend tout ce qu’il possède sans pitié, ainsi qu’il est dit : « Que ton œil n’ait pas pitié ». Et de même, dans les affaires pécuniaires, on ne doit pas avoir pitié du pauvre, [c'est-à-dire que] l’on ne doit pas dire : « celui-ci est pauvre et celui qui est en litige avec lui est riche, étant donné que moi et le riche avons l’obligation de subvenir aux besoins [du pauvre], je vais lui faire gagner le jugement, et il sera [ainsi] entretenu avec honneur. À ce sujet, la Thora a mis en garde : « Ne sois point partial pour le pauvre, dans son jugement », et il est dit : « ne montre ni ménagement au faible ». Il est défendu de montrer de la faveur à une personne importante. Quel est le cas ? Si deux personnes se présentent devant toi au tribunal, l’un [étant un] sage et l’autre un [homme] ordinaire, ne t’enquiers pas au préalable du bien-être du plus important, ne lui montre pas un visage [bienveillant] et ne lui fait pas d’honneurs, afin que l’autre ne reste pas bouche bée. Plutôt, il ne doit pas se tourner vers l’un d’eux avant la fin du jugement, ainsi qu’il est dit : « ne montre pas de faveur au grand » ; les sages ont dit : « Ne dis pas : “celui-ci est un riche […]”, “celui-ci est un fils de grands, comment pourrais-je lui faire honte et contempler son humiliation”, c’est pourquoi, il est dit : « Tu ne montreras pas de faveur au grand ».
5. Si deux personnes se présentent devant toi, l’un [étant un homme] honorable, l’autre [étant] un méchant, ne dis pas : « étant donné que celui-ci est un méchant et que l’on peut présumer qu’il ment, alors que l’autre ne ment pas, je vais faire pencher le jugement en [défaveur] du méchant. À ce sujet, il est dit : « ne fais pas fléchir le droit de ton prochain indigent, s’il a un procès » ; bien qu’il soit un indigent dans [la pratique] des commandements, ne sois pas partial dans son jugement.
6. [Il est dit :] « Ne prévariquez point dans l’exercice de la justice », cela fait référence à celui qui fausse le jugement, acquittant celui qui doit être condamné et condamnant celui qui doit être acquitté. Et quand [un juge] fait tarder le verdict, et fait traîner [les délibérations] sur des points clairs pour faire de la peine à l’une des parties, cela fait partie de l’injustice [dans le jugement].
7. Celui qui est hautain dans ses directives, et tranche le jugement hâtivement, sans réfléchir suffisamment sur le cas jusqu’à ce que cela lui soit clair comme le soleil est un individu stupide, méchant, et orgueilleux. Voici ce que les sages ont ordonné : « soyez patients dans le jugement », et de même, Job dit : « la cause de l’inconnu, je l’étudiais à fond ».
8. Tout juge auquel se présente un cas et qui commence à le comparer à un cas déjà tranché qu’il connaît, alors qu’il y a dans la ville un [sage] qui le surpasse en sagesse, et il ne le consulte pas, fait partie des méchants qui sont hautains dans leurs directives. Les sages ont dit : « il sera assailli de mal en mal », car toutes ces choses et ce qui est semblable proviennent de l’orgueil, qui conduit à pervertir le jugement. « Car nombreuses sont les victimes dont elle a causé la chute », [cela fait référence à] un disciple qui n’a pas atteint le niveau de donner des directives, et donne des directives. « Et ceux qu’elle a fait périr sont foule », [cela fait référence à] celui qui est au niveau de donner des directives, et se refuse à cela. Et ce, à condition que sa génération ait besoin de lui. En revanche, s’il sait qu’il y a une personne apte à donner des directives, et se refuse [donc] à cela, il est digne de louanges. Et quiconque évite le jugement évite la haine, le vol, et le faux serment. Et celui qui est hautain dans ses directives est un individu stupide, méchant, et orgueilleux.
9. Un disciple ne doit pas donner une loi en présence de son maître, à moins qu’il se trouve à trois parsaot de lui, comme le camp d’Israël [dans le désert par rapport à Moïse].
10. Ne dis pas que toutes ces règles s’appliquent dans un jugement où une somme importante doit être prise de l’un et donnée à l’autre. En fait, un jugement qui concerne mille mané et [un jugement qui concerne] une pérouta doivent être considérés semblables en tous points.
11. Les juges ne siègent pas pour juger un cas qui concerne [une somme] inférieure à la valeur d’une pérouta. Et s’ils commencent [un jugement] pour la valeur d’une pérouta, ils terminent le jugement même pour [une somme] inférieure à la valeur d’une pérouta.
12. Quiconque fait pencher le jugement d’un juif transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit : « Ne prévariquez point dans l’exercice de la justice ». Et s’il [ce converti] est un converti, il transgresse deux commandements négatifs, ainsi qu’il est dit : « Ne fausse pas le droit de l’étranger ». Et s’il est un orphelin, il transgresse trois commandements négatifs, ainsi qu’il est dit : « ni celui de l’étranger ».
2. Quand quelqu’un accomplit sous la contrainte un [acte] passible de mort par le tribunal, le tribunal ne l’exécute pas, même s’il eut l’obligation de sacrifier sa vie pour ne pas transgresser. Bien qu’il ait [par son acte] profané le nom [de D.ieu] sous la contrainte, il n’est pas mis à mort, ainsi qu’il est dit : « Tu ne feras rien à la jeune fille » ; ceci est une mise en garde au tribunal de ne pas punir celui qui a agi sous la contrainte.
3. Un homme qui a été contraint d’avoir des rapports avec une erva est passible de mort par le tribunal, car l’érection ne peut être produite que volontairement . En revanche, une femme qui est violée n’est pas mise à mort, même si elle a dit, au milieu du viol : « Laissez-le », car son penchant a eu le dessus sur elle.
4. Il est défendu au tribunal d’avoir pitié du tueur, [c'est-à-dire] qu’il ne faut pas qu’il dise : « Celui-ci a déjà été tué, quel intérêt y a-t-il à tuer un autre ? » et ainsi d’être négligeant dans son exécution, ainsi qu’il est dit : « Que ton œil soit sans pitié pour lui, tu feras disparaître le sang innocent ». Et de même, il est défendu au tribunal d’avoir pitié d’une personne passible d’une amende, [c'est-à-dire] qu’il ne doit pas dire : « Celui-ci est un pauvre, il a agi sans intention ». Plutôt, on lui prend tout ce qu’il possède sans pitié, ainsi qu’il est dit : « Que ton œil n’ait pas pitié ». Et de même, dans les affaires pécuniaires, on ne doit pas avoir pitié du pauvre, [c'est-à-dire que] l’on ne doit pas dire : « celui-ci est pauvre et celui qui est en litige avec lui est riche, étant donné que moi et le riche avons l’obligation de subvenir aux besoins [du pauvre], je vais lui faire gagner le jugement, et il sera [ainsi] entretenu avec honneur. À ce sujet, la Thora a mis en garde : « Ne sois point partial pour le pauvre, dans son jugement », et il est dit : « ne montre ni ménagement au faible ». Il est défendu de montrer de la faveur à une personne importante. Quel est le cas ? Si deux personnes se présentent devant toi au tribunal, l’un [étant un] sage et l’autre un [homme] ordinaire, ne t’enquiers pas au préalable du bien-être du plus important, ne lui montre pas un visage [bienveillant] et ne lui fait pas d’honneurs, afin que l’autre ne reste pas bouche bée. Plutôt, il ne doit pas se tourner vers l’un d’eux avant la fin du jugement, ainsi qu’il est dit : « ne montre pas de faveur au grand » ; les sages ont dit : « Ne dis pas : “celui-ci est un riche […]”, “celui-ci est un fils de grands, comment pourrais-je lui faire honte et contempler son humiliation”, c’est pourquoi, il est dit : « Tu ne montreras pas de faveur au grand ».
5. Si deux personnes se présentent devant toi, l’un [étant un homme] honorable, l’autre [étant] un méchant, ne dis pas : « étant donné que celui-ci est un méchant et que l’on peut présumer qu’il ment, alors que l’autre ne ment pas, je vais faire pencher le jugement en [défaveur] du méchant. À ce sujet, il est dit : « ne fais pas fléchir le droit de ton prochain indigent, s’il a un procès » ; bien qu’il soit un indigent dans [la pratique] des commandements, ne sois pas partial dans son jugement.
6. [Il est dit :] « Ne prévariquez point dans l’exercice de la justice », cela fait référence à celui qui fausse le jugement, acquittant celui qui doit être condamné et condamnant celui qui doit être acquitté. Et quand [un juge] fait tarder le verdict, et fait traîner [les délibérations] sur des points clairs pour faire de la peine à l’une des parties, cela fait partie de l’injustice [dans le jugement].
7. Celui qui est hautain dans ses directives, et tranche le jugement hâtivement, sans réfléchir suffisamment sur le cas jusqu’à ce que cela lui soit clair comme le soleil est un individu stupide, méchant, et orgueilleux. Voici ce que les sages ont ordonné : « soyez patients dans le jugement », et de même, Job dit : « la cause de l’inconnu, je l’étudiais à fond ».
8. Tout juge auquel se présente un cas et qui commence à le comparer à un cas déjà tranché qu’il connaît, alors qu’il y a dans la ville un [sage] qui le surpasse en sagesse, et il ne le consulte pas, fait partie des méchants qui sont hautains dans leurs directives. Les sages ont dit : « il sera assailli de mal en mal », car toutes ces choses et ce qui est semblable proviennent de l’orgueil, qui conduit à pervertir le jugement. « Car nombreuses sont les victimes dont elle a causé la chute », [cela fait référence à] un disciple qui n’a pas atteint le niveau de donner des directives, et donne des directives. « Et ceux qu’elle a fait périr sont foule », [cela fait référence à] celui qui est au niveau de donner des directives, et se refuse à cela. Et ce, à condition que sa génération ait besoin de lui. En revanche, s’il sait qu’il y a une personne apte à donner des directives, et se refuse [donc] à cela, il est digne de louanges. Et quiconque évite le jugement évite la haine, le vol, et le faux serment. Et celui qui est hautain dans ses directives est un individu stupide, méchant, et orgueilleux.
9. Un disciple ne doit pas donner une loi en présence de son maître, à moins qu’il se trouve à trois parsaot de lui, comme le camp d’Israël [dans le désert par rapport à Moïse].
10. Ne dis pas que toutes ces règles s’appliquent dans un jugement où une somme importante doit être prise de l’un et donnée à l’autre. En fait, un jugement qui concerne mille mané et [un jugement qui concerne] une pérouta doivent être considérés semblables en tous points.
11. Les juges ne siègent pas pour juger un cas qui concerne [une somme] inférieure à la valeur d’une pérouta. Et s’ils commencent [un jugement] pour la valeur d’une pérouta, ils terminent le jugement même pour [une somme] inférieure à la valeur d’une pérouta.
12. Quiconque fait pencher le jugement d’un juif transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit : « Ne prévariquez point dans l’exercice de la justice ». Et s’il [ce converti] est un converti, il transgresse deux commandements négatifs, ainsi qu’il est dit : « Ne fausse pas le droit de l’étranger ». Et s’il est un orphelin, il transgresse trois commandements négatifs, ainsi qu’il est dit : « ni celui de l’étranger ».