Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
3 Kislev 5786 / 11.23.2025
Lois relatives au sanhédrin et aux peines qui dépendent de sa juridiction : Chapitre Dix
1. Dans un procès capital, si l’un des juges acquitte [l’accusé] ou le déclare coupable, non pour une raison qui lui parait tangible, mais parce qu’il suit l’opinion de son collègue, il transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit : « et tu ne te prononceras sur une querelle pour pencher [vers l’avis d’un autre] » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que tu ne dois pas dire, lors du décompte [de ceux qui déclarent coupable l’accusé et de ceux qui l’acquittent] : « Il me suffit que je sois comme [c'est-à-dire que j’adopte l’avis d’]untel », mais dis ce que tu penses.
2. Est inclus dans cette interdiction que celui qui a argumenté en faveur de l’acquittement [de l’accusé] n’argumente pas ensuite en faveur de sa condamnation, ainsi qu’il est dit : « tu ne te prononceras pas sur une querelle pour pencher [te détourner de ta première opinion] ». Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Durant les délibérations. Mais au moment du verdict, celui qui a argumenté en faveur de l’acquittement [de l’accusé] peut [changer d’avis] et se ranger avec ceux qui le déclarent coupable.
3. Si un disciple s’est prononcé en faveur de l’acquittement [l’accusé] et est décédé [avant le décompte], on considère comme s’il acquittait [l’accusé], [comme s’il était en vie] à sa place.
4. Si un [juge] déclare : « J’ai un argument en faveur de l’acquittement », et perd [soudainement] la parole ou meurt avant d’avoir eu le temps de présenter son argument en faveur de l’acquittement, il est considéré comme inexistant [dans le décompte].
5. Si deux [juges] donnent une même raison, même [s’ils s’appuient] chacun sur un verset différent, ils sont comptés comme une seule personne.
6. Par tradition orale, ils [les sages] ont appris que dans un procès capital, on ne commence pas par [demander l’avis du juge] le plus important, de crainte que les autres s’appuient sur son avis, et ne se sentent pas dignes de le contredire. Plutôt, chacun doit dire ce qu’il lui paraît [être correct] dans son esprit.
7. Et de même, dans un procès capital, on ne commence pas par [une déclaration en faveur de] la condamnation mais [par une déclaration en faveur de] son acquittement. Comment cela ? On dit à l’accusé : « Si tu n’as pas fait cet acte dont ils [les témoins] ont attesté, ne crains pas leurs paroles ».
8. Dans un procès capital, si l’un des disciples dit : « J’ai un argument en faveur de la culpabilité [de l’accusé] », on le fait taire. S’il dit : « J’ai un argument en faveur de son acquittement », ils [les juges] le font monter avec eux au sanhédrin ; si son argument est concret, ils le prennent en considération et il [ce disciple] ne redescend plus [il siège au sanhédrin] . Et si son argument n’a rien de concret, il ne descend pas de la journée. Même si l’accusé lui-même dit : « J’ai un argument en faveur de mon acquittement », on l’écoute, et il compte dans le nombre [des juges], à condition que son argument soit tangible.
9. Si [les juges d’]un tribunal commettent une erreur dans un procès capital, et déclarent coupable une personne qui devait être acquittée et la condamnent, et trouvent [ensuite] un argument pour casser le jugement de manière à l’acquitter, ils cassent [le jugement] et la jugent de nouveau. Par contre, s’ils commettent une erreur, et acquittent une personne qui devait être mise à mort, ils ne cassent pas son jugement et ne le recommencent pas. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’ils se sont trompés concernant [une loi] qui n’est pas acceptée par les Saducéens. Mais s’ils se sont trompés concernant [une loi] qui est [même] acceptée par les Saducéens, ils recommencent [son jugement] pour le déclarer coupable. Comment cela s'applique-t-il ? S’ils [les juges, se sont trompés et] ont dit : « Celui qui pratique le coït anal avec une [femme] qui est une erva [pour lui] est quitte », et l’ont ainsi déclaré quitte, ils le font de nouveau passer en jugement et le mettent à mort. Par contre, s’ils ont dit : « Celui qui commence le coït anal [avec une erva, c'est-à-dire introduit simplement l’extrémité du gland] est quitte » et l’ont déclaré quitte, ils ne recommencent pas [son jugement]. Et de même pour tout cas semblable.
2. Est inclus dans cette interdiction que celui qui a argumenté en faveur de l’acquittement [de l’accusé] n’argumente pas ensuite en faveur de sa condamnation, ainsi qu’il est dit : « tu ne te prononceras pas sur une querelle pour pencher [te détourner de ta première opinion] ». Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Durant les délibérations. Mais au moment du verdict, celui qui a argumenté en faveur de l’acquittement [de l’accusé] peut [changer d’avis] et se ranger avec ceux qui le déclarent coupable.
3. Si un disciple s’est prononcé en faveur de l’acquittement [l’accusé] et est décédé [avant le décompte], on considère comme s’il acquittait [l’accusé], [comme s’il était en vie] à sa place.
4. Si un [juge] déclare : « J’ai un argument en faveur de l’acquittement », et perd [soudainement] la parole ou meurt avant d’avoir eu le temps de présenter son argument en faveur de l’acquittement, il est considéré comme inexistant [dans le décompte].
5. Si deux [juges] donnent une même raison, même [s’ils s’appuient] chacun sur un verset différent, ils sont comptés comme une seule personne.
6. Par tradition orale, ils [les sages] ont appris que dans un procès capital, on ne commence pas par [demander l’avis du juge] le plus important, de crainte que les autres s’appuient sur son avis, et ne se sentent pas dignes de le contredire. Plutôt, chacun doit dire ce qu’il lui paraît [être correct] dans son esprit.
7. Et de même, dans un procès capital, on ne commence pas par [une déclaration en faveur de] la condamnation mais [par une déclaration en faveur de] son acquittement. Comment cela ? On dit à l’accusé : « Si tu n’as pas fait cet acte dont ils [les témoins] ont attesté, ne crains pas leurs paroles ».
8. Dans un procès capital, si l’un des disciples dit : « J’ai un argument en faveur de la culpabilité [de l’accusé] », on le fait taire. S’il dit : « J’ai un argument en faveur de son acquittement », ils [les juges] le font monter avec eux au sanhédrin ; si son argument est concret, ils le prennent en considération et il [ce disciple] ne redescend plus [il siège au sanhédrin] . Et si son argument n’a rien de concret, il ne descend pas de la journée. Même si l’accusé lui-même dit : « J’ai un argument en faveur de mon acquittement », on l’écoute, et il compte dans le nombre [des juges], à condition que son argument soit tangible.
9. Si [les juges d’]un tribunal commettent une erreur dans un procès capital, et déclarent coupable une personne qui devait être acquittée et la condamnent, et trouvent [ensuite] un argument pour casser le jugement de manière à l’acquitter, ils cassent [le jugement] et la jugent de nouveau. Par contre, s’ils commettent une erreur, et acquittent une personne qui devait être mise à mort, ils ne cassent pas son jugement et ne le recommencent pas. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’ils se sont trompés concernant [une loi] qui n’est pas acceptée par les Saducéens. Mais s’ils se sont trompés concernant [une loi] qui est [même] acceptée par les Saducéens, ils recommencent [son jugement] pour le déclarer coupable. Comment cela s'applique-t-il ? S’ils [les juges, se sont trompés et] ont dit : « Celui qui pratique le coït anal avec une [femme] qui est une erva [pour lui] est quitte », et l’ont ainsi déclaré quitte, ils le font de nouveau passer en jugement et le mettent à mort. Par contre, s’ils ont dit : « Celui qui commence le coït anal [avec une erva, c'est-à-dire introduit simplement l’extrémité du gland] est quitte » et l’ont déclaré quitte, ils ne recommencent pas [son jugement]. Et de même pour tout cas semblable.