Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

26 Adar Cheni 5784 / 04.05.2024

Lois relatives aux évaluations et aux consécrations : Chapitre Deux

1. Celui qui dit : « je m’engage à payer la valeur fixée [par la Thora] de ma main » ou « la valeur fixée [par la Thora] de mon œil » ou « de mon pied » ou s’il dit : « je m’engage à payer la valeur fixée [par la Thora] de la main de celui-ci [telle personne] » ou « la valeur fixée [par la Thora] de son œil » [est considéré comme] n’a[yant] rien dit. [S’il dit :] « je m’engage à payer la valeur fixée [par la Thora] de mon cœur » ou « de mon foie » ou « je m’engage à payer la valeur fixée [par la Thora] du cœur d’untel » ou « de son foie », il paye sa valeur fixée [par la Thora] intégralement [car sa vie dépend de ce membre]. Et de même, pour tout membre sont le prélèvement provoque la mort de la personne, s’il fait vœu de payer sa valeur fixée [par la Thora], il paye sa valeur fixée [par la Thora] intégralement.

2. S’il dit : « je m’engage à payer la moitié de ma valeur fixée [par la Thora], il paye la moitié de sa valeur fixée [par la Thora] ». [S’il dit :] « je m’engage à payer la valeur fixée [par la Thora] de ma moitié », il paye sa valeur fixée [par la Thora], car il est impossible qu’il survive si la moitié [de son corps] lui est retirée.

3. Celui qui dit : « je m’engage à payer la valeur [monétaire] de ma main » ou « je m’engage à payer la valeur de la main d’untel », on évalue sa valeur [sur le marché du travail] quand il est en possession de sa main et [sa valeur] s’il lui manque sa main, et il paye [la somme d’argent qui correspond à la différence] au Temple. Comment cela s'applique-t-il ? [Soit le cas suivant :] il [une personne] vaut cinquante s’il vendu entièrement, et s’il est vendu sans sa main, de sorte que sa main lui appartient et l’acheteur n’y a aucun droit, il vaut quarante, [dans un tel cas,] il [cette personne qui a fait vœu de payer la valeur de sa main] doit payer dix au Temple. Et de même pour tout ce qui est semblable.

4. Celui qui dit : « je m’engage à payer la valeur de ma tête » ou « de mon foie », ou « je m’engage à payer la valeur de la tête d’untel » ou « je m’engage à [payer la valeur de] son cœur » ou « de son foie », il doit payer sa valeur fixée [par la Thora] intégralement. Par contre, celui qui dit : « je m’engage à payer la moitié de ma valeur [monétaire] » doit payer la moitié de sa valeur.

5. Celui qui dit : « je m’engage à payer mon poids » ou « je m’engage à payer le poids d’untel », il paye son poids, qu’il s’agisse d’argent ou d’or, comme il a explicité [au moment de son vœu]. S’il dit : « je m’engage à payer le poids de ma main » ou « de mon pied », on évalue son poids approximatif, et il paye la somme d’argent qu’il a mentionnée. Qu’est-ce qui est défini comme le main dans ce contexte ? [Le bras] jusqu’au coude. Et le pied [signifie dans ce contexte la jambe] jusqu’au genou. Car pour ce qui relève des vœux, on se réfère au [sens implicite du] langage des gens.

6. Celui qui dit : « je m’engage à payer ma stature en argent » ou « en or » doit donner une hampe qui ne se courbe pas [d’elle-même, mais a une certaine épaisseur] du matériau qu’il a mentionné et de sa taille. S’il dit : « je m’engage à payer toute ma stature », il peut donner même une hampe qui se courbe du matériau qu’il a mentionné.

7. Celui qui dit : « je m’engage à payer mon poids » sans mentionner de matériau, [la règle suivant s’applique :] s’il est très riche et a eu l’intention [de faire] un don important, il donne une quantité d’or égale à son poids. Et identique est la loi pour celui qui dit : « je m’engage à payer ma main » ou « mon pied » ou « ma stature » sans préciser de matériau, il donne de l’or. Et s’il n’est pas très riche, il donne son poids ou le poids de sa main d’un matériau qu’il est coutume d’utiliser à cet endroit pour peser, même s’il s’agit de fruits. Et de même, il donne une hampe qui est égale à sa taille, même si elle est en bois ; tout dépend de son argent et de son caractère [sa générosité].

8. Celui qui dit : « je m’engage à payer tel que je suis debout », ou « je m’engage à payer tel que je suis assis », ou « l’endroit où je suis assis» ou « je m’engage à payer ma largeur », « je m’engage à payer mon épaisseur », « je m’engage à payer ma circonférence », tous ceux-ci sont des cas de doute, et il apporte [au Temple une somme importante] jusqu’à ce qu’il dise : « cela n’était pas dans mon intention ». Et s’il décède, les héritiers payent [une somme correspondant à] l’interprétation [de l’expression du vœu du défunt donnant lieu à la somme] la moins [onéreuse possible].

9. Celui qui dit : « je m’engage à donner une pièce d’argent » ne doit pas donner moins qu’un dinar d’argent. [S’il dit :] « une pièce en cuivre », il ne doit pas donner moins qu’un ma’ah d’argent. [S’il dit :] « je m’engage à offrir du métal » ne doit pas donner moins qu’une coudée sur une coudée pour le « chasse corbeau » qui empêchait les oiseaux [de se poser sur le Sanctuaire], qui était au-dessus su toit du Sanctuaire, comme cela sera expliqué à l’endroit approprié.

10. Celui qui dit : « je m’engage à donner de l’argent » ou « de l’or » et ne mentionne pas [le terme] « pièce » doit apporter [au Temple] un lingot d’argent ou d’or [selon le type de matériau qu’il a mentionné] dont le poids est tel [si important] qu’il s’exclamera : « il n’était pas dans mon intention [de faire un don d’une telle valeur] ». Et de même, s’il mentionne le poids et oublie ce qu’il a mentionné, il doit amener [tant] qu’il s’exclamera : « il n’était pas dans mon intention d’amener cela »

11. Celui qui dit : « je m’engage à payer ma propre valeur [monétaire] » ou « je m’engage à payer la valeur d’untel », ou celui qui dit : « je m’engage à payer un mané » ou « [je m’engage à payer] cinquante [zouz] » ou « de l’argent » ou « de l’or », tous [ceux-ci] sont désignés comme étant redevable d’une somme d’argent. Et les vœux d’une valeur [monétaire] ou d’une valeur fixée [par la Thora] sont voués à l’entretien du Temple, comme nous l’avons expliqué.

12. Il y avait deux chambres dans le Temple : une chambre des silencieux et une chambre pour les ustensiles. Dans la chambre des silencieux, ceux qui craignent le péché y font des dons en cachette, et les pauvres de bonne lignée y trouvent un moyen de subsistance en secret. Dans la chambre des ustensiles, quiconque a fait don d’un ustensile le dépose à l’intérieur [de cette chambre], et une fois tous les trente jours, les trésoriers [du Temple] l’ouvrent [la chambre] ; tout ustensile présent nécessaire à l’entretien du Temple, ils le laissent, et le reste est vendu et l’argent [de la vente] est déposé dans la chambre de [assignée à] l’entretien du Temple.

13. S’ils ont besoin [d’acheter] des offrandes pour l’autel [c'est-à-dire des offrandes communautaires] et que le prélèvement [les demi-sicles] de la chambre ne suffit pas, ils prélèvent ce qui est nécessaire de ce [l’argent] qui est consacré pour l’entretien du Temple. S’ils ont besoin [d’argent] pour l’entretien du Temple et qu’ils ne trouvent pas dans la chambre [assignée à] l’entretien du Temple [une somme d’argent] suffisant[e], ils ne prennent pas ce qu’ils ont besoin de ce [les demi-sicles] qui est consacré pour les saintetés de l’autel [les offrandes communautaires].