Sefer Hamitsvot

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

28 Adar Cheni 5784 / 04.07.2024

Cours N° 12

Mitsva positive N° 209 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant de respecter les Maîtres et de nous lever devant eux afin de leur rendre hommage, comme il est dit: "Lève-toi à l'aspect d'une tête blanche et honore la personne du vieillard". Le Sifra commente ainsi ce verset: "Lève-toi et honore: le mouvement de se lever doit manifester la volonté de témoigner du respect".
Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées dans le premier chapitre de Kiddouchin.
Sache que, bien que ce commandement incombe à tout homme en général, c'est-à-dire honorer les Sages, même un homme érudit y est tenu vis-à-vis d'un autre se trouvant sur pied d'égalité avec lui, comme nos Maîtres l'ont expliqué en disant que: "Les savants de Babel se lèvent l'un devant l'autre". Ce commandement concerne encore plus un disciple, qui doit conférer beaucoup plus de respect à son maître qu'à n'importe quel érudit; outre le respect qu'il lui doit, il est tenu de le craindre car nos Sages ont expliqué que son devoir vis-à-vis de son Maître est supérieur à celui qu'il a à remplir vis-à-vis de son père, que la Torah nous demande d'honorer et de craindre. Nos Sages affirment à ce sujet: "Entre son père et son Maître, c'est son Maître qui prime". Ils ont aussi expliqué qu'il est interdit à un élève d'avoir une controverse avec son maître; par controverse, j'entends ici le fait de s'opposer à son verdict, de se séparer de son école, ainsi que d'aller prodiguer un enseignement et de donner des conseils sans son autorisation. Il lui est interdit de se quereller avec son maître, de lui parler avec colère, de le juger défavorablement, c'est-à-dire d'imputer des motifs négatifs à ses actes ou à ses paroles car il est possible que ses intentions ne correspondent pas [à celles qu'on lui attribue]. Dans le chapitre 'Helek, nos Maîtres disent: "Celui qui conteste son maître c'est comme si il contestait la Che'hina divine, ainsi qu'il est dit: le groupe de Kora’h, lorsqu'il se souleva contre l'Eternel...Celui qui a une querelle avec son maître, c'est comme s'il avait une querelle avec la Che'hina divine, ainsi qu'il est dit: "Ce sont les eaux de la querelle où les enfants d'Israël s'étaient querellés avec l'Eternel... Celui qui élève des protestations contre son maître, c'est comme s'il élevait des protestations contre la Che'hina divine, ainsi qu'il est dit: Ce n'est pas contre nous que vont vos protestations, mais c'est contre l'Eternel...Celui qui imagine de fausses accusations contre son maître, c'est comme s'il imaginait de fausses accusations contre la Che'hina divine, ainsi qu'il est dit: Et le peuple se mit à parler contre D.ieu et contre Moïse". Tout cela est bien clair car, bien que la querelle de Kora’h ainsi que les disputes des enfants d'Israël, leurs accusations et leurs mauvaises pensées aient été en réalité dirigées contre Moïse, qui était le Maître de tout Israël, la Torah les traite toutes néanmoins comme dirigées contre l'Eternel. Nos Maîtres affirment expressément: "La crainte devant le maître est comparable à la crainte devant D.ieu".
Nous apprenons tout cela grâce au commandement qui nous a été expressément enjoint dans la Torah selon lequel nous devons respecter les Maîtres et les parents, ainsi que cela ressort clairement du Talmud; la crainte des Maîtres ne constitue pas un commandement en soi. On doit comprendre cela.