Sefer Hamitsvot

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

1 Kislev 5783 / 11.25.2022

Cours N° 191

Mitsva positive N° 68 :
Il s'agit du commandement qui nous a été enjoint concernant l'offrande du Grand Sanhédrin. Lorsque, par erreur, il a pris une décision contraire à la tradition. Ce commandement est tiré du verset suivant: "Si toute la communauté d'Israël commet une erreur de sorte qu’un devoir se trouve méconnu par l'assemblée..."
Les dispositions et les conditions de ce commandement sont expliquées dans le Traité Horayoth et dans plusieurs passages du Traité Zeba'him.

Mitsva positive N° 75 :
Il s'agit du commandement qui nous a été ordonné que toute femme atteinte de flux sanguin [hors ou au-delà de son isolement ordinaire], une fois qu'il a cessé, doit apporter un sacrifice comme suit: "...deux tourterelles ou deux jeunes colombes". C'est l'offrande de la femme souffrant d'écoulement hors de sa période menstruelle. Elle n'obtient le pardon définitif qu'après ce sacrifice.
On pourrait peut-être objecter ainsi: puisque l'offrande de l'homme souffrant de flux séminal est la même que celle de la femme souffrant d'écoulement hors de sa période mensuelle et que [dans ton décompte des 613 commandements] tu ne prends pas en considération que les catégories de sacrifices [en question], sans t'occuper du genre de faute, comme tu l'as fait pour l'offrande expiatoire, l'offrande délictive inconditionnelle, l'offrande délictive conditionnelle et le sacrifice expiatoire à caractère gradué, que tu considères chaque fois comme un commandement en soi, sans t'inquiéter des diverses catégories de fautes pour lesquelles chacun de ces sacrifices peut être exigé, de même, ne t'inquiète pas de la différence de sexe des personnes pour chacune desquelles l'offrande d'un volatile est exigée. [Il convient de répondre à celui qui fait une telle objection:] sache que l'offrande de l'homme souffrant d'un écoulement séminal ou celle de la femme souffrant du flux décrit plus haut n'est pas due à une faute mais est exigée dans certains cas déterminés. Si la situation était identique pour l'un comme pour l'autre, comme c'est le cas pour leur appellation en hébreu ("Zav" pour l'homme, "Zava" pour la femme), on devrait alors les compter ensemble. Mais il n'en est pas ainsi, car c'est l'émission séminale d'un homme qui exige un sacrifice tandis que si la femme a une sorte d'émission séminale, elle n'est pas considérée comme "Zava"; seul le flux sanguin peut rendre la femme passible d'une offrande, tandis qu'un homme atteint d'un flux sanguin n'y est pas astreint. Le mot flux ("Zivouth") signifie seulement "écoulement"; or, tous les écoulements ne sont pas identiques. Dans le Sifra, on explique: "Un homme se rend impur par écoulement séminal et une femme se rend impure par le sang": La loi du Zav et de la Zava diffère de celle d'un homme ou d'une femme atteints de lèpre. La preuve évidente de cela se trouve dans le Traité Keritoth: "Quatre personnes [ne sont complètement pardonnées] qu'après avoir présenté un sacrifice [exigé pour chaque cas]: le Zav, la Zava, l'accouchée et le lépreux". Tu vois donc que l'on compte ici le Zav et la Zava comme deux cas différents, mais le lépreux comme un seul, qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme, car l'écoulement d'un homme est différent de celui d'une femme. Voici le verset concernant l'offrande de cette dernière: "Lorsqu'elle sera délivrée de son flux... au huitième jour, elle se procurera deux tourterelles..."

Mitsva positive N° 76 :
Il s'agit du commandement qui nous a été ordonné selon lequel chaque femme qui a enfanté apportera une offrande: "un agneau d'une année comme holocauste et une jeune colombe ou une tourterelle comme expiatoire. Si elle est pauvre, elle offrira "deux tourterelles ou deux jeunes colombes, l'une pour l'holocauste, l'autre pour expiatoire". Pour elle aussi, le pardon n'est complet qu'après avoir apporté ces offrandes, comme il est dit: "Quand sera accompli le temps de sa purification, pour un garçon ou pour une fille elle apportera un agneau d'un an..."