Lettre n° 998

Par la grâce de D.ieu,
10 Iyar 5711,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu votre lettre en son temps et je viens de recevoir celle du 4 Iyar. Je constate, en la lisant, votre découragement et je le déplore. Il y a là, à n’en pas douter, une intervention de votre mauvais penchant, car le peuple juif, au cours de son histoire, a pris l’habitude de connaître des hauts et des bas. C’est en particulier le cas pour ceux qui craignent D.ieu et, combien plus, pour les ‘Hassidim qui, de temps à autre, ont affronté des obstacles, des voiles, des épreuves. Mais, au bout de compte, il est certain que nous obtiendrons la victoire. L’Admour Hazaken affirme lui-même que, en faisant don de sa propre personne(1), il a obtenu que les ‘Hassidim connaissent la réussite(2).

Vous redoublerez donc d’ardeur, afin d’être un bon réceptacle, un canal adapté, qui permettra de mettre en application les termes de la mission qui vous a été confiée par mon beau-père, le Rabbi, celle de diffuser, dans votre ville et dans le pays où vous vous trouvez actuellement, la lumière de la Torah et son luminaire, c’est à dire la ‘Hassidout. Alors, il est certain que vous connaîtrez la réussite, une réussite considérable.

Comme je l’ai déjà écrit, il y a quelques temps, c’est en menant à bien cette mission que vous aurez également une vie heureuse, matériellement et spirituellement, de même que votre épouse, et des enfants bénis de D.ieu.

Dans l’attente de vos bonnes nouvelles et en adressant ma bénédiction et mon salut à tous les vôtres,

M. Schneerson,

Je vous joins la causerie éditée à l’occasion de Lag Baomer, avec la lettre collective qui l’accompagne(3).

Notes

(1) Lorsqu’il fut incarcéré dans les geôles tsaristes et subit les attaques de ses opposants.
(2) Tout échec ne peut donc être que momentané et préparer une réussite encore plus considérable.
(3) La lettre n°996.