Lettre n° 988
Par la grâce de D.ieu,
25 Nissan 5711,
Brooklyn, New York,
Parmi les contraintes subites par l’homme, nos Sages mentionnent le fait que “ tu vis contre ton gré ”. De fait, la vie n’est pas une succession de plaisirs. En tout état de cause, elle ne peut être entièrement paisible ou même n’intégrer que les souffrances les plus légères. De temps à autre, il s’avère, de la manière la plus tranchée, que “ tu vis contre ton gré ” et que “ tout ce que D.ieu fait est pour le bien ”.
Vous consulterez, à ce propos, dans le fascicule n°59, à la page 33, la lettre de mon beau-père, le Rabbi, du 12 Tamouz 5708.
Néanmoins, on peut constater que tout dépend, pour une large part, de l’effet que ces événements peuvent exercer sur la vie de l’homme, avec quelle vigueur il les accepte et comment il réagit. Qui est plus grand que le Rambam, dont la vie fut une succession d’ennuis, d’aventures, de souffrances, d’accidents totalement inhabituels ? Malgré cela, sa conception de la vie, qu’il expose dans son Guide des égarés, était particulièrement positive et optimiste. A l’opposé, différentes personnes dont la vie semble heureuse, n’exprime que très rarement leur satisfaction.
Une même distinction peut être faite dans la nature des hommes. Dans ce domaine, la ‘Hassidout vient en aide à chacun. Dès l’époque du Baal Chem Tov, on proclama l’importance du Précepte “ servez D.ieu dans la joie ”. Même lorsque l’on recherche la Techouva, pour des fautes que l’on est certain d’avoir commises, on peut “ se réjouir, avec un côté du cœur et se lamenter, avec l’autre ”, comme l’explique longuement le Tanya.
Ce qui vient d’être dit s’applique, tout particulièrement, à ce qui n’est pas livré au libre choix de l’homme. A n’en pas douter, la ‘Hassidout donne les moyens, même par la logique, de se réjouir, au moins en réparant le passé.
Tout cela aurait du diminuer considérablement l’émotion, l’amertume et surtout la tristesse provoquées par ces événements. Vous consulterez, à ce propos, le chapitre 26 du Tanya. Les livres de nos Sages et le chapitre 22 d’Igueret Hakodech affirment que “ ainsi, D.ieu accorde le bien et Il éclairera Sa Face pour lui, lui témoignant un amour évident, alors que celui-ci était auparavant voilé et caché dans une réprimande affirmée. Dès lors, la rigueur s’adoucit en sa source et la sévérité disparaît pour l’éternité ”.
Dans l’une de ses causeries, mon beau-père, le Rabbi, fait remarquer qu’il est dit, au début de ce passage : “ comme un père miséricordieux, sage et juste, qui frappe son fils ”. Le texte n’accorde donc pas à ce père le titre de ‘Hassid, alors qu’il dit, par la suite, “ devant son père, miséricordieux, juste et ‘Hassid ”. En effet, ce père frappe son fils et, même s’il s’agit, de sa part, d’une marque d’amour caché, il n’est pas possible, dans de telles circonstances, de lui accorder le titre de ‘Hassid.
Tous ces propos n’ont pas pour but de faire de la morale, ce qu’à D.ieu ne plaise. Bien plus, il n’est pas aisé de parler à quelqu’un en ces termes, surtout en sachant ce qu’il a enduré. Mon objectif est donc uniquement de rappeler l’enseignement de notre Torah, vous permettant d’être moins amer et de vous tranquilliser, au moins partiellement, jusqu'à ce que s’accomplisse la promesse, précédemment énoncée, d’Igueret Hakodech, selon laquelle “ D.ieu accorde le bien et éclairera Sa Face pour lui ”, satisfaisant tous ses besoins.
Lorsqu’une modification interviendra, en la matière, vous ne manquerez pas de me le faire savoir, surtout si vous pouvez me donner de bonnes nouvelles, dans l’un ou plusieurs de ces domaines.
Avec ma bénédiction pour que vous puissiez, très bientôt, vous installer avantageusement,
25 Nissan 5711,
Brooklyn, New York,
Parmi les contraintes subites par l’homme, nos Sages mentionnent le fait que “ tu vis contre ton gré ”. De fait, la vie n’est pas une succession de plaisirs. En tout état de cause, elle ne peut être entièrement paisible ou même n’intégrer que les souffrances les plus légères. De temps à autre, il s’avère, de la manière la plus tranchée, que “ tu vis contre ton gré ” et que “ tout ce que D.ieu fait est pour le bien ”.
Vous consulterez, à ce propos, dans le fascicule n°59, à la page 33, la lettre de mon beau-père, le Rabbi, du 12 Tamouz 5708.
Néanmoins, on peut constater que tout dépend, pour une large part, de l’effet que ces événements peuvent exercer sur la vie de l’homme, avec quelle vigueur il les accepte et comment il réagit. Qui est plus grand que le Rambam, dont la vie fut une succession d’ennuis, d’aventures, de souffrances, d’accidents totalement inhabituels ? Malgré cela, sa conception de la vie, qu’il expose dans son Guide des égarés, était particulièrement positive et optimiste. A l’opposé, différentes personnes dont la vie semble heureuse, n’exprime que très rarement leur satisfaction.
Une même distinction peut être faite dans la nature des hommes. Dans ce domaine, la ‘Hassidout vient en aide à chacun. Dès l’époque du Baal Chem Tov, on proclama l’importance du Précepte “ servez D.ieu dans la joie ”. Même lorsque l’on recherche la Techouva, pour des fautes que l’on est certain d’avoir commises, on peut “ se réjouir, avec un côté du cœur et se lamenter, avec l’autre ”, comme l’explique longuement le Tanya.
Ce qui vient d’être dit s’applique, tout particulièrement, à ce qui n’est pas livré au libre choix de l’homme. A n’en pas douter, la ‘Hassidout donne les moyens, même par la logique, de se réjouir, au moins en réparant le passé.
Tout cela aurait du diminuer considérablement l’émotion, l’amertume et surtout la tristesse provoquées par ces événements. Vous consulterez, à ce propos, le chapitre 26 du Tanya. Les livres de nos Sages et le chapitre 22 d’Igueret Hakodech affirment que “ ainsi, D.ieu accorde le bien et Il éclairera Sa Face pour lui, lui témoignant un amour évident, alors que celui-ci était auparavant voilé et caché dans une réprimande affirmée. Dès lors, la rigueur s’adoucit en sa source et la sévérité disparaît pour l’éternité ”.
Dans l’une de ses causeries, mon beau-père, le Rabbi, fait remarquer qu’il est dit, au début de ce passage : “ comme un père miséricordieux, sage et juste, qui frappe son fils ”. Le texte n’accorde donc pas à ce père le titre de ‘Hassid, alors qu’il dit, par la suite, “ devant son père, miséricordieux, juste et ‘Hassid ”. En effet, ce père frappe son fils et, même s’il s’agit, de sa part, d’une marque d’amour caché, il n’est pas possible, dans de telles circonstances, de lui accorder le titre de ‘Hassid.
Tous ces propos n’ont pas pour but de faire de la morale, ce qu’à D.ieu ne plaise. Bien plus, il n’est pas aisé de parler à quelqu’un en ces termes, surtout en sachant ce qu’il a enduré. Mon objectif est donc uniquement de rappeler l’enseignement de notre Torah, vous permettant d’être moins amer et de vous tranquilliser, au moins partiellement, jusqu'à ce que s’accomplisse la promesse, précédemment énoncée, d’Igueret Hakodech, selon laquelle “ D.ieu accorde le bien et éclairera Sa Face pour lui ”, satisfaisant tous ses besoins.
Lorsqu’une modification interviendra, en la matière, vous ne manquerez pas de me le faire savoir, surtout si vous pouvez me donner de bonnes nouvelles, dans l’un ou plusieurs de ces domaines.
Avec ma bénédiction pour que vous puissiez, très bientôt, vous installer avantageusement,