Lettre n° 9583

Par la grâce de D.ieu,


5 Mar ‘Hechvan 5729,
Brooklyn, New York,


Au distingué et agréable ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Adin Steinzalts(1),


Je vous salue et vous bénis,


J’ai bien reçu votre lettre de l’issue de Chemini Atséret, s’ajoutant à votre télégramme. Vous avez sans doute connaissance de la manière dont la situation a évolué par la suite, conformément au télégramme que j’ai adressé(2) au comité qui est le représentant des institutions ‘Habad en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie et des ‘Hassidim de Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie.


Ceci précise aussi quelle est ma position, en la matière. C’est ce comité qui doit prendre les décisions, pour tout ce qui concerne la synagogue. Il en aurait également été ainsi s’il s’était agi de n’importe quelle synagogue et a fortiori est-ce le cas pour celle qui a été fondée par le Tséma’h Tsédek et qui porte son nom. Cela veut dire que l’enseignement de la partie révélée de la Torah du Tséma’h Tsédek, y compris sa décision hala’hique sur le fait de se laisser pousser la barbe(3), s’appliquant aux responsables de la synagogue et aux autres(4), de même que son enseignement de sa dimension profonde, doivent apparaître à l’évidence en tout ce qui concerne cette synagogue et maison d’étude, avant tout dans les usages qui y sont respectés, les études qui s’y déroulent. Vous devez comprendre ce que je veux dire et cela est bien clair.


J’ai eu l’agréable surprise de recevoir dernièrement la première partie du traité Chabbat avec vos commentaires. Heureuse est votre part, puisque vous observez le fruit positif de votre effort ! Puisse donc D.ieu faire que vous avanciez, que vous ajoutiez et que vous éclairiez en ce sens. En effet, en tout ce qui concerne la sainteté, l’ajout est toujours possible et il nous a été enjoint de l’introduire(5), car il est lié au Saint béni soit-Il, Qui est infini. Que D.ieu vous permette d’améliorer et de développer tout cela. Le mérite de ce qui est public vous viendra en aide.


Pour passer d’un sujet à un autre, je saisis cette opportunité pour exprimer ma peine et ma grande surprise en constatant que, pour l’heure, le recueil consacré à l’Admour Hazaken n’est pas encore paru(6). Certes, il n’y a pas lieu de se plaindre du passé(7). En revanche, je formule le vœu que, pour la fête de la délivrance de l’Admour Hazaken(8), qui est aussi notre délivrance et la liberté de nos âmes, ce recueil sera déjà relié et publié, de sorte qu’en ce jour ou, mieux, encore avant cela, il développe la connaissance des idées de l’Admour Hazaken, de sorte que cette connaissance conduise à l’action(9), qu’elle permette “l’avancement sur le droit chemin qu’il nous a enseigné, conformément à ses usages et nous suivrons ses voies pour l’éternité”, selon les termes d’Iguéret Ha Kodech, au chapitre 27. D’après les informations que j’ai obtenues de différentes personnes, tout cela ne dépend que de vous. Avec mes respects, ma bénédiction de réussite en tout ce qui vous concerne, de même que pour me donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit,


M. Schneerson,


A n’en pas douter, vous m’adresserez également vos autres publications. Je vous en remercie d’avance.


Notes


(1) Voir, à son sujet, les lettres n°9395 et 9862.
(2) Il s’agit de la lettre n°9580.
(3) L’interdiction de la tailler, selon les responsa Tséma’h Tsédek, Yoré Déa, au chapitre 93. Voir, à ce sujet, la lettre n°3.
(4) Le Rabbi souligne l’expression : “aux responsables de la synagogue et aux autres”.
(5) Voir le traité Bera’hot 28a et la lettre n°9577.
(6) Il s’agit du Séfer Ha Kan, “recueil pour la cent cinquantième année” de l’Admour Hazaken, qui fut publié en 5729. On verra, au sujet de cet ouvrage, les lettres n°8564 et 8627.
(7) Selon le traité Bera’hot 54a.
(8) Le 19 Kislev.
(9) Voir le traité Kiddouchin 40b.