Lettre n° 9566

Par la grâce de D.ieu,


jours de Seli’hot 5728,
Brooklyn, New York,


A monsieur Avraham Tobias, Natanya,


Je vous salue et vous bénis,


Je viens de recevoir les deux brochures des mois de Sivan 5726 et 5728(1), qui étaient joints à votre lettre. Comme vous me l’indiquez, vous m’adresserez sûrement les autres brochures. D’avance, je vous en remercie beaucoup.


Tout est effet de la divine Providence et je me permets donc de faire référence à la mission fondamentale et capitale qui vous incombe, en tant que rédacteur de ces fascicules, qui sont lus par de nombreux jeunes Juifs. Or, de chacun d’eux, nos Sages disent que : “ une âme juive est un monde entier ”(2). Même si les textes en sont rédigés par d’autres personnes, c’est bien le rédacteur qui les met en forme, supprime, ajoute, qui invite, avant tout, ceux qui sont capables de le faire à rédiger les articles qui conviennent, de la manière qui convient. Même si quelqu’un demande au rédacteur de limiter ses corrections, dès lors que sont en cause les valeurs véritables de notre peuple, les enfants d’Israël, c’est-à-dire ce qui est lié à notre Torah, Torah de Vérité et aux enseignements qu’elle délivre, il est certain que le rôle de ce rédacteur sera de ne publier que la vérité, d’exclure tout ce qui va à l’encontre de celle-ci, en particulier dans une publication destinée aux jeunes, c’est-à-dire à ceux qui reçoivent encore une éducation, dont la personnalité et les traits de caractère sont en cours de formation pour les années suivantes, tout au long de leur existence.


Bien entendu, je connais l’argument selon lequel, dans un régime démocratique, chacun a la liberté de ses opinions, mais cela ne justifie pas que l’on aide la publication de ce qui va à l’encontre de la Torah de Vérité et de ses Mitsvot, données par le D.ieu de Vérité.


Comme je le disais, tout est effet de la divine Providence, voulue par le Créateur du monde, qui le dirige. Il est donc certain qu’avec cette fonction, surtout compte tenu de son importance et de sa valeur, vous avez reçu aussi les forces et les possibilités de l’assumer pleinement(3), bien plus de le faire d’une manière agréable, comme le sont les voies de la Torah, ainsi qu’il est dit : “ Ses voies sont des voies agréables ”(4).


Je vous adresse mes respects et ma bénédiction pour me donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit, de même qu’afin d’être inscrit et scellé pour une bonne et douce année,


Notes


(1) 1966 et 1968. Voir la lettre précédente.
(2) Selon le traité Sanhédrin 37a.
(3) Voir, à ce sujet, les traités Ketouvot 67a et Avoda Zara 3a, le Midrash Tan’houma, Parchat Nasso, au chapitre 11 et Bamidbar Rabba, chapitre 12, au paragraphe 3.
(4) Michlé 3, 17.