Lettre n° 9551

Par la grâce de D.ieu,


18 Elloul 5728,
Brooklyn, New York,


Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se
consacre aux besoins communautaires, a de multiples
connaissances, le Rav Chlomo Yossef(1)


Je vous salue et vous bénis,


J’ai bien reçu votre lettre(2). Nous sommes en des jours propices et dans le mois d’Elloul dont le nom est constitué par les initiales des mots du verset : “ Je suis à mon Bien Aimé et mon Bien Aimé est à moi ”, un mois de miséricorde et de Techouva. En ces jours, comme le souligne l’Admour Hazaken, D.ieu apparaît comme un Roi que l’on accueille dans le champ. Dès lors, quiconque le désire “ est autorisé ” et, selon la précision qui est ajoutée par mon beau-père, le Rabbi, “ a le droit ” d’aller à Sa rencontre. “ Et, Il reçoit chacun avec bienveillance, montre à tous un visage souriant ”.


Qu’il soit donc la Volonté du Roi, Roi suprême, le Saint béni soit-Il, alors qu’Il se trouve encore dans le champ, d’exaucer positivement tous les souhaits et toutes les requêtes, émanant de quiconque va à sa rencontre, au sein de tout Israël. Et, comme on l’a dit, qu’Il les accomplisse avec bienveillance.


Qu’Il inscrive et scelle chacun et chacune pour une bonne et douce année, d’un bien visible et tangible. Avec ma bénédiction de guérison, de réussite et afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année,


M. Schneerson,


* * *


N. B. : En ce jour, le 23 Elloul, je viens de recevoir votre lettre de la veille du saint Chabbat, sollicitant une bénédiction, qui sera lue devant le tombeau(3). J’ai également reçu vos deux courriers précédents et je vous remercie pour la bonne nouvelle que m’annonçait le second.


A la fin de cette lettre, vous me dites que l’on a retardé la pose de la pierre tombale(4). Bien entendu, il est judicieux de faire en sorte qu’elle le soit au plus vite(5), car on adopte les propos de l’auteur du Min’hat Eléazar(6) aussi pour en déduire que l’on n’attend pas les douze mois ou les trente jours. A fortiori est-ce le cas, en l’occurrence, puisqu’il y a déjà eu une décision et une date fixée. C’est bien évident.


On adopte une conclusion positive et vous serez donc inscrit et scellé pour une bonne année, d’un bien visible et tangible.


Notes


(1) Le Rav C. Y. Zevin. Voir, à son sujet, la lettre n°9407.
(2) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Voir le Likouteï Si’hot, tome 9, à la page 313 et la lettre précédente.
(3) Du Rabbi Rayats.
(4) Vraisemblablement du Rav Barou’h Morde’haï Atinger de Babroysk. Voir, à ce sujet, la lettre n°9515.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°8995.
(6) Dans ses responsa, tome 3, au chapitre 37, cité par le Darkeï ‘Haïm Ve Chalom sur les lois du deuil, au paragraphe 1011, soulignant la nécessité de ne pas retarder la pose de la pierre tombale, mais, bien au contraire, de la placer dès la fin des sept jours du deuil.