Lettre n° 9550

Par la grâce de D.ieu,


Elloul 5728,
Brooklyn, New York,


Je vous salue et vous bénis,


J’ai bien reçu votre lettre(1). Nous sommes en des jours propices(2) et dans le mois d’Elloul(3) dont le nom est constitué par les initiales des mots du verset : “ Je suis à mon Bien Aimé et mon Bien Aimé est à moi ”(4), un mois de miséricorde(5) et de Techouva(6). En ces jours, comme le souligne l’Admour Hazaken(7), D.ieu apparaît comme un Roi que l’on accueille dans le champ. Dès lors, quiconque le désire “ est autorisé ”(8) et, selon la précision qui est ajoutée par mon beau-père, le Rabbi(9), “ a le droit ” d’aller à Sa rencontre. “ Et, Il reçoit chacun avec bienveillance(10), montre à tous un visage souriant ”.


Qu’il soit donc la Volonté du Roi, Roi suprême, le Saint béni soit-Il, alors qu’Il se trouve encore dans le champ(11), d’exaucer positivement tous les souhaits(12) et toutes les requêtes, émanant de quiconque va à sa rencontre, au sein de tout Israël. Et, comme on l’a dit, qu’Il les accomplisse avec bienveillance.


Qu’Il inscrive et scelle(13) chacun et chacune pour une bonne et douce année, d’un bien visible et tangible. Avec ma bénédiction afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année,


M. Schneerson,


* * *


Concernant(14) les quatre(15) versets qui sont cités par le premier chapitre d’Iguéret Ha Techouva, tout cela a été expliqué ici, lors de la réunion ‘hassidique(16). Vous en avez sûrement reçu le compte rendu.


Notes


(1) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Voir le Likouteï Si’hot, tome 9, à la page 313.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir le commentaire de Rachi sur les versets Chemot 33, 11, Devarim 19, 18 et 10, 10, de même que le Tour, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 581”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “On consultera le Midrash Tan’houma et le Midrash Bamidbar Rabba, à la fin de la Parchat ‘Houkat, indiquant que la guerre contre Si’hon fut menée en Elloul. Voir aussi le traité Baba Batra 78b. Mais, la guerre contre Si’hon ne commença pas avant le 1er jour d’Elloul”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “Abudarham (dans l’ordre de la prière de Roch Hachana et son commentaire, au paragraphe 1). Péri Ets ‘Haïm, porte 24, au chapitre 1. Chaar Ha Pessoukim, Chir Hachirim, à la page 6c. Baït ‘Hadach, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 581”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “Voir aussi le discours ‘hassidique intitulé : ‘Je suis à mon Bien Aimé’, de 5700 (dans le Séfer Ha Maamarim 5700, à partir de la page 150)”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “Tour, à la même référence. Le Baït ‘Hadach, à la même référence également, précise que la valeur numérique des dernières lettres du verset constituant le nom d’Elloul font quarante et ce chiffre correspond aux quarante jours qui séparent Roch ‘Hodech Elloul de Yom Kippour. Pendant cette période, en effet, la Techouva est mieux acceptée. C’est alors que l’on approche son cœur de son Bien Aimé, grâce à la Techouva. De la sorte, le Bien Aimé, avec proximité, accepte cette Techouva avec amour’. Le terme d’amour est employée ici en relation directe avec l’expression ‘Bien Aimé’. Néanmoins, au sein de ces quarante jours, les dix jours de Techouva occupent une place particulière. Pendant cette période, en effet, selon l’expression du Rambam, dans ses lois de la Techouva, chapitre 2, au paragraphe 6 : ‘la Techouva est plus belle et elle est acceptée immédiatement’. On consultera aussi le Likouteï Torah du Ari Zal, à la Parchat Tétsé, à propos du verset Tétsé 21, 13 : ‘Elle pleurera pendant un mois’, qui fait allusion à Elloul. Et, comme le soulignent nos Sages, au traité Yebamot 48b, il est bien question ici de trente jours, de sorte que cette période propice est introduite dès le premier jour de Roch ‘Hodech Elloul. Néanmoins, on peut encore s’interroger sur ce que le Likouteï Torah précise, à propos de ce verset, mais on ne le fera pas ici”. A différentes références, le Rabbi renvoie aux Rechimot du Tséma’h Tsédek sur E’ha, dans le Or Ha Torah Na’h, à la page 1050, qui dit : “On consultera, dans le Likouteï Torah, la fin du discours ‘hassidique intitulé Ki Tétsé, second commentaire, à propos du verset : ‘elle pleurera son père et sa mère pendant un mois’, qui fait allusion au mois d’Elloul”. Le Rabbi note, à ce propos : “On consultera le Likouteï Torah, aux pages 36c et 37d, mais l’on doit encore s’interroger quelque peu”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “Dans le Likouteï Torah, à la Parchat Reéh, page 32”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “A ce propos, on verra le Sifri sur le verset Reéh 12, 17, cité par le commentaire de Rachi, qui en énonce le sens simple : ‘Tu ne pourras pas : tu le peux, mais tu n’en as pas le droit’”. On verra, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 29, à partir de la page 79.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “A la fin du discours ‘hassidique intitulé : ‘A Toi, mon cœur dit’, de 5710”, dans le Séfer Ha Maamarim 5700, à la page 167 et 5710, à la page 285.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le commentaire de la Michna du Rambam, sur le traité Avot, chapitre 1, à la Michna 15. On consultera aussi ce même commentaire, au chapitre 3, à la Michna 12 : ‘et avec joie, ce qui est encore plus grand’. On peut considérer qu’il en est ainsi à Soukkot, temps de notre joie, faisant suite à Elloul et aux dix jours de Techouva, c’est-à-dire au jours de Chamaï, textuellement de ‘celui qui établit l’évaluation’, ainsi qu’il est dit : ‘Il évalue ses voies’, comme l’explique le Likouteï Torah, Chir Hachirim, à la page 48c, mais ce point ne sera pas développé ici ”.
(11) Le Rabbi note, en bas de page : “ On consultera le Maharil, cité par le Maté Ephraïm, chapitre 581, au paragraphe 9, qui dit que, dès Roch ‘Hodech Elloul, on doit souhaiter à celui auquel on écrit une lettre d’être inscrit et scellé pour une bonne année ”.
(12) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir, à ce propos, le Or Ha Torah du Tséma’h Tsédek, à la Parchat Réeh, dans les notes sur le Likouteï Torah qui ont été précédemment citées, à la page 808. En effet, ce texte dit : ‘On peut considérer qu’en Elloul, éclairent ces treize Attributs de miséricorde divine, y compris en la rose extérieure’ ”.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : “On consultera la fin du Bad Kodech, citant le verset : ‘Mon jugement sera prononcé devant Toi’ et précisément devant Toi. On verra le Yerouchalmi, traité Sanhédrin, chapitre 2, au paragraphe 3, de même que le verset Ichaya 33, 22. On consultera le Midrash Chemot Rabba, chapitre 19, au paragraphe 5, qui est commenté par le discours ‘hassidique intitulé : ‘Et, ainsi’, du Tséma’h Tsédek (dans le Or Ha Torah, Parchat Bo, à partir de la page 291). Le Midrash souligne : ‘Auparavant, le jugement était prononcé par Moi-même et Mon tribunal. Dans le monde futur, en revanche, Je le prononcerai seul, ainsi qu’il est dit : L’Eternel marche devant vous et le D.ieu d’Israël vous rassemblera’. On consultera, à ce propos, le Megalé Amoukot, à la Parchat Ekev, qui établit une relation avec le mois d’Elloul”. Selon l’édition de Vilna, ce passage du Midrash Chemot Rabba est au paragraphe 6. Dans l’édition avec les extensions, il est au paragraphe 7.
(14) Ce paragraphe a été ajouté sur l’exemplaire de la présente adressée au Rav Raphaël Na’hman Ha Cohen Kahn, qui ne lui fut envoyée qu’après le Chabbat Techouva. Voir, à son propos, la lettre n°7878.
(15) Le Rabbi souligne le mot : “quatre”, de même que, dans la note 6, “avec amour” et dans la note 13, “devant Toi”.
(16) Il s’agit de la réunion ‘hassidique du Chabbat Parchat Vayéle’h, Chabbat Techouva 5729. On verra le Likouteï Biyourim sur le Tanya, tome 2, à partir de la page 62 et le Chiyourim Be Séfer Ha Tanya, Iguéret Ha Techouva, au chapitre 1.