Lettre n° 9422

Par la grâce de D.ieu,


cinquième lumière de ‘Hanouka 5728,
Brooklyn, New York,


Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux
multiples connaissances, le Rav Avraham Sofer(1),


Je vous salue et vous bénis,


J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre du 20 Kislev, de même que celle qui la précédait. Je vous remercie beaucoup pour la bonne nouvelle, puisque vous me dites que vous êtes rentré chez vous et qu’avec l’aide de D.ieu, vous vous portez de mieux en mieux. D.ieu fasse que vous ayez une guérison complète et prompte. Pour quelqu’un comme vous, ce sera le cas, d’une manière certaine, lorsque vous me ferez part de vos travaux pour la publication des écrits des premiers Sages, selon l’action et la mission sacrée que vous avez menées à bien de par le passé. De fait, je suis surpris que, dans vos lettres, vous n’annonciez pas d’avancement, en la matière, au cours des nombreux mois au cours desquels nous ne nous sommes pas vus et nous n’avons pas correspondu.


Les Juifs ont l’habitude de découvrir une allusion, un lien entre ce qui concerne leur vie et la Paracha de la semaine, les Mitsvot que l’on met en pratique durant la période. En l’occurrence, ces jours de ‘Hanouka délivrent un enseignement très clair, puisque la Hala’ha est tranchée selon l’avis de Beth Hillel(2) qui dit que les bougies et les lumières sont allumées en nombre croissant. Or, “ il n’est de lumière que la Torah ”(3), ainsi qu’il est dit(4) : “ Car, la bougie est une Mitsva est la Torah, une lumière ”.


Votre lettre est rédigée au lendemain du jour de la bonne nouvelle, le 19 Kislev(5), date de la libération de l’Admour Hazaken, fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad. Ceci me permet d’ajouter que vous devez diffuser également les secrets de la Torah, conformément à la formulation du verset(6) : “ tes sources se répandront à l’extérieur ”. Nous en avons parlé, une fois(7), en faisant référence à votre aïeul, le grand Rav, ‘Hassid et Juste, le ‘Hatam Sofer, qui se consacrait également à la dimension profonde de la Torah. On peut l’établir de manière évidente à partir de différents passages de ses livres et, plus clairement encore, par son comportement. Or, le père lègue sa sagesse en héritage(8) et le miracle de ‘Hanouka se produisit avec de l’huile, laquelle fait allusion à la partie profonde de la Torah(9), alors que son aspect révélé est comparable à l’eau. Avec mes respects, ma bénédiction de complète guérison, de même que pour me donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit et pour des jours de ‘Hanouka emplis de joie et de lumière,


Notes


(1) Voir, à propos du Rav A. Sofer – Schreiber les lettres n°6761 et 9434.
(2) Selon le traité Chabbat 21b et le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, lois de ‘Hanouka, chapitre 671, au paragraphe 2.
(3) Traité Taanit 7b.
(4) Michlé 6, 23. Voir le commentaire de Rachi sur le traité Chabbat 23b.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°9258.
(6) Michlé 5, 16.
(7) Voir, à ce sujet, le Torat Mena’hem, Itvaadouyot, tome 2, à la page 31 et Ha Méle’h Bi Messibo, tome 1, à la page 80.
(8) Traité Edouyot, chapitre 2, à la Michna 9.
(9) Voir le Séfer Ha Maamarim Meloukat, tome 2, à partir de la page 213 et dans les notes.