Lettre n° 9360

Par la grâce de D.ieu,


9 Elloul 5727,
Brooklyn, New York,


A l’attention du Rav distingué et agréable, homme de qualité
dont la flamme brillera et s’élèvera, le Rav Pin’has Toledano
rabbin de la communauté séfarade de Londres,


Je vous salue et vous bénis,


J’ai reçu votre lettre avec retard. Vous me demandez une bénédiction pour un membre de votre communauté et je mentionnerai donc son nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Puisse D.ieu faire que vous m’en donniez de bonnes nouvelles, d’autant que nous nous trouvons en le mois de la miséricorde(1). Ces jours propices ont été bien définis par l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, grâce à la parabole d’un roi qui, avant son entrée dans la ville, est accueilli par les citadins, allant à sa rencontre dans le champ. Dès lors, quiconque le désire peut aller le trouver. Il reçoit chacun avec bienveillance et il montre à tous un visage souriant, comme l’explique le Likouteï Torah, Parchat Reéh, à la page 32a, dans le discours ‘hassidique intitulé : “ Les initiales du verset : ‘Je suis à mon Bien Aimé et mon Bien Aimé est à moi’ forment le nom d’Elloul ”.


Je connais la tradition de nos frères, les enfants d’Israël sefardim, qui ont toujours eu un temps fixé pour l’étude de la dimension profonde de la Torah, s’ajoutant à celle de sa partie révélée. A n’en pas douter, les dirigeants de votre communauté, à commencer par les Rabbanim, maintiennent cette tradition, d’autant qu’en ces jours et à cette époque, l’étude de cette partie profonde de la Torah revêt une importance particulière, comme l’explique longuement l’introduction de Rabbi ‘Haïm Vital au Chaar Ha Hakdamot, du Ari Zal, qui vit encore(2). En effet, notre sainte Torah, en général, sa dimension profonde, son “ âme ”, selon l’expression du Zohar(3), en particulier, est la porte des cieux. Avec mes respects et ma bénédiction afin d’être inscrit et scellé pour une bonne et douce année,


Notes


(1) Celui d’Elloul.
(2) Voir aussi, en particulier, l’additif du Kountrass Ets ‘Haïm, du Rabbi Rachab.
(3) Tome 3, à la page 152.