Lettre n° 8959
Par la grâce de D.ieu,
11 Adar Chéni 5725,
Brooklyn, New York,
Aux participants à la réunion annuelle des bienfaiteurs de
la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de Montréal,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’adresse mes salutations à tous les participants de la réunion annuelle(1), de même que ma bénédiction pour que cette célébration connaisse un grand succès, dans tous les domaines. Cette fois, la réunion a lieu en une année qui a deux Adars et elle est fixée au second. Notre calendrier juif, fixant toutes les dates et toutes les fêtes de l’année, est lié à la révolution de la lune, mais également aux saisons, dépendant de la révolution du soleil(2). Or, l’année lunaire est inférieure de près de onze jours à l’année solaire. C’est la raison pour laquelle, tous les deux ou trois ans, on ajoute un mois supplémentaire, afin de rattraper(3) ce temps, de sorte que chaque fête soit célébrée à la même époque, Pessa’h au printemps et Soukkot pendant le temps des moissons.
L’un des enseignements délivrés par ce mois supplémentaire est le suivant. La Torah a donné aux Juifs la force de dominer le temps. De façon générale, un homme ne maîtrise pas le passé(3). Pour autant, un Juif a le pouvoir de compléter ce qu’il a manqué. Bien plus, il peut même constituer une “ réserve ” pour l’avenir, comme l’année possédant deux Adars en fait la preuve.
C’est précisément pendant ce mois double qu’est célébrée la fête de Pourim. Comme le racontent nos Sages(4), le décret de Haman l’impie fut annulé au moment où Morde’haï le Juste réunit les enfants juifs et leur insuffla un esprit d’abnégation pour le Judaïsme de la Torah. De la sorte, fut complété ce qui avait, au préalable, manqué à l’éducation basée sur les valeurs sacrées. Il en résulta le miracle selon lequel “ tout fut transformé ”(3) et “ pour les Juifs, ce fut lumière, joie, allégresse et gloire ”(3). Lorsque Pourim survient en une année qui a deux Adars, comme c’est le cas cette fois-ci, les deux points précédemment cités se présentent conjointement. Alors, se trouvent plus spécifiquement soulignés le caractère indispensable, pour la pérennité de notre peuple, d’une éducation basée sur la Torah et la possibilité qui nous est accordée, non seulement de compléter ce qui a manqué, mais aussi de créer une “ réserve ” pour l’avenir.
Je veux espérer que cette réunion annuelle donnera une pleine expression à ce qui vient d’être dit. Le mérite de diffuser la Torah et les Mitsvot protégera chacun et chacune, au sein de tout Israël, afin d’obtenir pleinement : “ pour les Juifs, ce fut lumière, joie, allégresse et valeur ”, avec toutes les interprétations que l’on peut donner à ce propos. Avec mes respects, ma bénédiction de succès, de même que pour me donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 6, à la page 378.
(2) Voir, à ce sujet, le Rambam, lois de la sanctification du nouveau mois, au début des chapitres 1 et 4, de même que la lettre n°8965.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “ rattraper ”, “ passé ”, “ tout fut transformé ” et “ pour les Juifs, ce fut lumière, joie, allégresse et gloire ”.
(4) Dans le Midrash Esther Rabba, chapitre 9, aux paragraphes 3 et 4.
11 Adar Chéni 5725,
Brooklyn, New York,
Aux participants à la réunion annuelle des bienfaiteurs de
la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de Montréal,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’adresse mes salutations à tous les participants de la réunion annuelle(1), de même que ma bénédiction pour que cette célébration connaisse un grand succès, dans tous les domaines. Cette fois, la réunion a lieu en une année qui a deux Adars et elle est fixée au second. Notre calendrier juif, fixant toutes les dates et toutes les fêtes de l’année, est lié à la révolution de la lune, mais également aux saisons, dépendant de la révolution du soleil(2). Or, l’année lunaire est inférieure de près de onze jours à l’année solaire. C’est la raison pour laquelle, tous les deux ou trois ans, on ajoute un mois supplémentaire, afin de rattraper(3) ce temps, de sorte que chaque fête soit célébrée à la même époque, Pessa’h au printemps et Soukkot pendant le temps des moissons.
L’un des enseignements délivrés par ce mois supplémentaire est le suivant. La Torah a donné aux Juifs la force de dominer le temps. De façon générale, un homme ne maîtrise pas le passé(3). Pour autant, un Juif a le pouvoir de compléter ce qu’il a manqué. Bien plus, il peut même constituer une “ réserve ” pour l’avenir, comme l’année possédant deux Adars en fait la preuve.
C’est précisément pendant ce mois double qu’est célébrée la fête de Pourim. Comme le racontent nos Sages(4), le décret de Haman l’impie fut annulé au moment où Morde’haï le Juste réunit les enfants juifs et leur insuffla un esprit d’abnégation pour le Judaïsme de la Torah. De la sorte, fut complété ce qui avait, au préalable, manqué à l’éducation basée sur les valeurs sacrées. Il en résulta le miracle selon lequel “ tout fut transformé ”(3) et “ pour les Juifs, ce fut lumière, joie, allégresse et gloire ”(3). Lorsque Pourim survient en une année qui a deux Adars, comme c’est le cas cette fois-ci, les deux points précédemment cités se présentent conjointement. Alors, se trouvent plus spécifiquement soulignés le caractère indispensable, pour la pérennité de notre peuple, d’une éducation basée sur la Torah et la possibilité qui nous est accordée, non seulement de compléter ce qui a manqué, mais aussi de créer une “ réserve ” pour l’avenir.
Je veux espérer que cette réunion annuelle donnera une pleine expression à ce qui vient d’être dit. Le mérite de diffuser la Torah et les Mitsvot protégera chacun et chacune, au sein de tout Israël, afin d’obtenir pleinement : “ pour les Juifs, ce fut lumière, joie, allégresse et valeur ”, avec toutes les interprétations que l’on peut donner à ce propos. Avec mes respects, ma bénédiction de succès, de même que pour me donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 6, à la page 378.
(2) Voir, à ce sujet, le Rambam, lois de la sanctification du nouveau mois, au début des chapitres 1 et 4, de même que la lettre n°8965.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “ rattraper ”, “ passé ”, “ tout fut transformé ” et “ pour les Juifs, ce fut lumière, joie, allégresse et gloire ”.
(4) Dans le Midrash Esther Rabba, chapitre 9, aux paragraphes 3 et 4.