Lettre n° 8939
Par la grâce de D.ieu,
15 Chevat 5725,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
possède de multiples connaissances, se consacre
aux besoins communautaires, le Rav M.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres, dans lesquelles vous me proposez de correspondre dans le but d’éclaircir la Hala’ha, concrètement applicable, dans différents domaines que vous énumérez(2). Cependant, vous savez sans doute qu’il n’est nullement de mon propos de déterminer la Hala’ha telle qu’on doit la mettre en pratique, d’une manière concrète, en particulier dans les domaines qui sont traités par de nombreuses personnes, analysant la question sous tous les angles.
Telle est la voie qui a été tracée par mon beau-père, le Rabbi, pour sa maison, si ce n’est dans des cas exceptionnels, quand il y a de bonnes raisons, des justifications importantes conduisant à intervenir dans la discussion. Bien plus, nombreux sont ceux, à New York et, plus généralement, aux Etats-Unis, qui seraient heureux si on leur proposait de formuler un avis, en la matière. Bien entendu, je fais allusion à des Rabbanim, habilités à enseigner la Hala’ha, à la trancher sans complaisance, d’une manière pratique. En outre, ils vous seront reconnaissants si vous publiez leur propos. Vous voudrez donc bien m’excuser(3). En plus de la raison essentielle, précédemment énoncée, je ne dispose pas du temps nécessaire, de sorte que la satisfaction d’une telle requête n’est pas d’actualité. Avec mes respects et ma bénédiction,
Mena’hem Schneerson,
Vous consulterez l’affirmation de nos Sages, dans le traité Bera’hot 63a, selon laquelle : “ lorsque(4) tous distribuent, rassemble ! ” et ceci s’applique, de la même façon, à ce(4) qui est distribué. Le grand Rav, Rav I. M. Ha Cohen R(5), a écrit à propos du coucher du soleil et je suis surpris par le contenu de son explication, d’autant que je le connais depuis longtemps. Je ne comprends donc pas comment il a pu affirmer pareille chose. Néanmoins, je ne dispose pas du Kountrass Hachlama(6), du Zi’hron Yossef, du Bneï Tsion, du Divreï ‘Hanna et du Kané Ve Kinamon. Mais, peut-être souhaitait-il défendre les propos, cités à la fin de l’ouvrage, du Ramal et de ceux qui le soutiennent. L’explication donnée, à ce propos, par le Nimoukeï Yossef, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 261, a dû lui échapper. Je n’en dirai pas plus.
S’agissant de ce qu’il écrit, sur ce sujet, à propos de la conception de l’Admour Hazaken, exposée dans son Siddour, sans même citer son nom, pas plus que celui du Yerouchalmi ou du Radbaz, il affirme que l’on ne peut pas considérer l’opinion de Rabbénou Tam comme un avis isolé, puisque le ‘Hida écrit, dans le Chem Ha Guedolim, que la décision du Choul’han Arou’h émane de deux cents Grands de sa génération. Or, si l’on interprétait, dans la Hala’ha, les propos du ‘Hida de la manière dont il le fait, il eut été préférable que sa question porte sur le Rama, contredisant le Choul’han Arou’h à différentes reprises. En effet, il n’a jamais été dit que deux cent un Grands siégeaient dans le tribunal du Rama. En tout état de cause, ceci ne concerne nullement les propos de l’Admour Hazaken, qui précise bien : “ Rabbénou Tam et ceux qui le suivent ont un avis qui n’est pas partagé ”, en opposition(4) avec les Gaonim et ceux qui les suivirent. En outre, il écrit que le Choul’han Arou’h est revenu sur sa position. Il cite aussi le Péri ‘Hadach et le Arou’h Ha Choul’han. En l’occurrence, tous(4) adoptent bien la position des Gaonim. Et, le Péri ‘Hadach est cité par le Siddour. Quant au Birkeï Yossef et au Arou’h Ha Choul’han, ils figurent dans le Ora’h ‘Haïm, au chapitre 261.
Pour clarifier toutes ses positions, vous consulterez également le Min’hat Cohen, le Ben Ha Chemachot, du Rav Y. M. Tukatchinski et l’article “ coucher du soleil ”, dans l’Encyclopédie talmudique.
Notes
(1) Le Rav Meïr Amsel, de Brooklyn. Voir, à son sujet, les lettres n°3821 et 6905.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 11, à la page 247.
(3) De décliner cette proposition.
(4) Le Rabbi souligne les mots : “ lorsque ”, “ ce ”, “ en opposition ” et “ tous ”.
(5) Le Rav I. M. Rappoport.
(6) Fascicule de complément.
15 Chevat 5725,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
possède de multiples connaissances, se consacre
aux besoins communautaires, le Rav M.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres, dans lesquelles vous me proposez de correspondre dans le but d’éclaircir la Hala’ha, concrètement applicable, dans différents domaines que vous énumérez(2). Cependant, vous savez sans doute qu’il n’est nullement de mon propos de déterminer la Hala’ha telle qu’on doit la mettre en pratique, d’une manière concrète, en particulier dans les domaines qui sont traités par de nombreuses personnes, analysant la question sous tous les angles.
Telle est la voie qui a été tracée par mon beau-père, le Rabbi, pour sa maison, si ce n’est dans des cas exceptionnels, quand il y a de bonnes raisons, des justifications importantes conduisant à intervenir dans la discussion. Bien plus, nombreux sont ceux, à New York et, plus généralement, aux Etats-Unis, qui seraient heureux si on leur proposait de formuler un avis, en la matière. Bien entendu, je fais allusion à des Rabbanim, habilités à enseigner la Hala’ha, à la trancher sans complaisance, d’une manière pratique. En outre, ils vous seront reconnaissants si vous publiez leur propos. Vous voudrez donc bien m’excuser(3). En plus de la raison essentielle, précédemment énoncée, je ne dispose pas du temps nécessaire, de sorte que la satisfaction d’une telle requête n’est pas d’actualité. Avec mes respects et ma bénédiction,
Mena’hem Schneerson,
Vous consulterez l’affirmation de nos Sages, dans le traité Bera’hot 63a, selon laquelle : “ lorsque(4) tous distribuent, rassemble ! ” et ceci s’applique, de la même façon, à ce(4) qui est distribué. Le grand Rav, Rav I. M. Ha Cohen R(5), a écrit à propos du coucher du soleil et je suis surpris par le contenu de son explication, d’autant que je le connais depuis longtemps. Je ne comprends donc pas comment il a pu affirmer pareille chose. Néanmoins, je ne dispose pas du Kountrass Hachlama(6), du Zi’hron Yossef, du Bneï Tsion, du Divreï ‘Hanna et du Kané Ve Kinamon. Mais, peut-être souhaitait-il défendre les propos, cités à la fin de l’ouvrage, du Ramal et de ceux qui le soutiennent. L’explication donnée, à ce propos, par le Nimoukeï Yossef, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 261, a dû lui échapper. Je n’en dirai pas plus.
S’agissant de ce qu’il écrit, sur ce sujet, à propos de la conception de l’Admour Hazaken, exposée dans son Siddour, sans même citer son nom, pas plus que celui du Yerouchalmi ou du Radbaz, il affirme que l’on ne peut pas considérer l’opinion de Rabbénou Tam comme un avis isolé, puisque le ‘Hida écrit, dans le Chem Ha Guedolim, que la décision du Choul’han Arou’h émane de deux cents Grands de sa génération. Or, si l’on interprétait, dans la Hala’ha, les propos du ‘Hida de la manière dont il le fait, il eut été préférable que sa question porte sur le Rama, contredisant le Choul’han Arou’h à différentes reprises. En effet, il n’a jamais été dit que deux cent un Grands siégeaient dans le tribunal du Rama. En tout état de cause, ceci ne concerne nullement les propos de l’Admour Hazaken, qui précise bien : “ Rabbénou Tam et ceux qui le suivent ont un avis qui n’est pas partagé ”, en opposition(4) avec les Gaonim et ceux qui les suivirent. En outre, il écrit que le Choul’han Arou’h est revenu sur sa position. Il cite aussi le Péri ‘Hadach et le Arou’h Ha Choul’han. En l’occurrence, tous(4) adoptent bien la position des Gaonim. Et, le Péri ‘Hadach est cité par le Siddour. Quant au Birkeï Yossef et au Arou’h Ha Choul’han, ils figurent dans le Ora’h ‘Haïm, au chapitre 261.
Pour clarifier toutes ses positions, vous consulterez également le Min’hat Cohen, le Ben Ha Chemachot, du Rav Y. M. Tukatchinski et l’article “ coucher du soleil ”, dans l’Encyclopédie talmudique.
Notes
(1) Le Rav Meïr Amsel, de Brooklyn. Voir, à son sujet, les lettres n°3821 et 6905.
(2) Voir le Likouteï Si’hot, tome 11, à la page 247.
(3) De décliner cette proposition.
(4) Le Rabbi souligne les mots : “ lorsque ”, “ ce ”, “ en opposition ” et “ tous ”.
(5) Le Rav I. M. Rappoport.
(6) Fascicule de complément.