Lettre n° 8625
Par la grâce de D.ieu,
Lag Baomer 5723,
cent cinquantième année du décès
Hilloula de l’Admour Hazaken,
Brooklyn, New York,
A toutes les participantes de l’association des femmes et
jeunes filles ‘Habad, en général, à celles qui prennent
part à la huitième convention annuelle, en particulier,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
La réunion des femmes et des jeunes filles ‘Habad, comme toutes les célébrations de cette année, sera sûrement placée sous l’empreinte de la cent cinquantième Hilloula de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya du Choul’han Arou’h, fondateur de la philosophie, du mode de vie et de l’enseignement de ‘Habad, surtout si l’on tient compte de la place importante qui est occupée, dans la vie juive, par la femme juive, en général, par la femme ‘Habad, en particulier(1).
A cette occasion, et aussi parce que votre convention a lieu pendant la période de l’Omer, je voudrais vous rapporter ici le récit, bien connu(2), de l’un des premiers ‘Hassidim de l’Admour Hazaken, Rabbi Gabriel le gracieux et son épouse, ‘Hanna Rivka.
* * *
Rabbi Gabriel était un chef de famille important de Vitebsk. Mais, après vingt-cinq ans de mariage, lui et son épouse n’avaient toujours pas d’enfant. Par la suite, il fut l’objet de poursuites et, de ce fait, il perdit tous ses biens.
Une fois, l’Admour Hazaken intervint pour la libération d’un captif et Rabbi Gabriel fut particulièrement contrarié de constater qu’il n’était pas en mesure de lui apporter sa participation, à hauteur de ce qui lui était demandé. Apprenant tout cela, son épouse vendit ses perles et ses bijoux, dont elle put obtenir une certaine somme. Elle nettoya alors ces pièces, jusqu’à ce qu’elles soient brillantes. Puis, elle formula une prière à D.ieu, afin que leur Mazal soit également brillant. Enfin, elle enveloppa ces pièces et elle les confia à son mari, pour qu’il les conduise chez l’Admour Hazaken.
Parvenant chez le Rabbi, à Lyozna, Rabbi Gabriel déposa le paquet sur la table et, à la demande du Rabbi, il l’ouvrit. Les pièces brillaient, d’une lueur particulière.
L’Admour Hazaken médita, pendant quelques instants, puis il dit : “ Les enfants d’Israël offrirent de l’or, de l’argent et du bronze, pour la construction du Sanctuaire. Parmi toutes ces offrandes, rien ne brillait autant que le bassin d’ablution et son socle, confectionné avec les miroirs de bronze que les femmes avaient apportés, avec abnégation et joie. Dis-moi quelle est l’origine de ces pièces ! ”.
Rabbi Gabriel dut faire état de sa situation au Rabbi et il raconta à l’Admour Hazaken de quelle manière son épouse, ‘Hanna Rivka, fille de Beïla, avait obtenu ce montant.
Appuyé sur ses mains, l’Admour Hazaken connut l’extase, pendant un certain temps, puis il leva la tête et il accorda, à lui-même et à son épouse, une bénédiction pour avoir des enfants, une longue vie, la richesse et une grâce particulière. Il demanda à Rabbi Gabriel de fermer son affaire de Vitebsk et de faire commerce de pierres précieuses et de brillants.
La bénédiction du Rabbi s’accomplit pleinement. Rabbi Gabriel le gracieux devint très riche. Ils eurent des fils et des filles. Lui-même quitta ce monde à l’âge de cent dix ans et son épouse lui survécut encore pendant deux ans.
Rapportant ce récit, mon beau-père, le Rabbi, le compléta par un commentaire de l’Admour Hazaken. Il souligna que le verset dit, à propos du compte de l’Omer, permettant de se préparer à Chavouot : “ vous compterez pour vous ”(3), que l’on peut également rendre par “ vous rendrez votre ‘moi’ brillant ”(3).
* * *
Un enseignement de ce récit, parmi d’autres idées profondes qu’il recèle, est le suivant. Malgré ce qui se passa, les pièces consacrées à la Tsédaka restèrent les mêmes, par leur nombre comme par leur valeur. Néanmoins, celles-ci furent offertes avec abnégation et joie et, dès lors, elles reçurent un autre prix, une autre clarté. Elles illuminèrent l’existence dans ce monde et, bien évidemment, dans un monde plus lumineux.
Bien entendu, il en est de même pour la Tsédaka morale. Chaque action, chaque initiative introduite pour diffuser la Torah et les Mitsvot, dès lors qu’elle est illuminée par la clarté et la chaleur de la ‘Hassidout, ce qui permet de l’accomplir avec abnégation et joie, est bien plus fructueuse, efficace et elle procure un mérite beaucoup plus considérable.
Puisse D.ieu faire que chacune d’entre vous, au sein de tout le peuple d’Israël, ressente l’Injonction “ Et, vous compterez pour vous ”(3), selon l’interprétation qu’en a donnée l’Admour Hazaken. Vous illuminerez votre propre personne et tout ce qui vous entoure, par la clarté de la Torah, des Mitsvot et du comportement ‘hassidique, au quotidien. C’est de cette façon que vous obtiendrez la lumière dans tous les domaines, matériels et spirituels. Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 4, à la page 1300.
(2) Voir le Ha Tamim, tome 6, à partir de la page 89-312.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “ Vous compterez pour vous ”, “ rendrez brillant ” et “ et, vous compterez pour vous ”.
Lag Baomer 5723,
cent cinquantième année du décès
Hilloula de l’Admour Hazaken,
Brooklyn, New York,
A toutes les participantes de l’association des femmes et
jeunes filles ‘Habad, en général, à celles qui prennent
part à la huitième convention annuelle, en particulier,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
La réunion des femmes et des jeunes filles ‘Habad, comme toutes les célébrations de cette année, sera sûrement placée sous l’empreinte de la cent cinquantième Hilloula de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya du Choul’han Arou’h, fondateur de la philosophie, du mode de vie et de l’enseignement de ‘Habad, surtout si l’on tient compte de la place importante qui est occupée, dans la vie juive, par la femme juive, en général, par la femme ‘Habad, en particulier(1).
A cette occasion, et aussi parce que votre convention a lieu pendant la période de l’Omer, je voudrais vous rapporter ici le récit, bien connu(2), de l’un des premiers ‘Hassidim de l’Admour Hazaken, Rabbi Gabriel le gracieux et son épouse, ‘Hanna Rivka.
* * *
Rabbi Gabriel était un chef de famille important de Vitebsk. Mais, après vingt-cinq ans de mariage, lui et son épouse n’avaient toujours pas d’enfant. Par la suite, il fut l’objet de poursuites et, de ce fait, il perdit tous ses biens.
Une fois, l’Admour Hazaken intervint pour la libération d’un captif et Rabbi Gabriel fut particulièrement contrarié de constater qu’il n’était pas en mesure de lui apporter sa participation, à hauteur de ce qui lui était demandé. Apprenant tout cela, son épouse vendit ses perles et ses bijoux, dont elle put obtenir une certaine somme. Elle nettoya alors ces pièces, jusqu’à ce qu’elles soient brillantes. Puis, elle formula une prière à D.ieu, afin que leur Mazal soit également brillant. Enfin, elle enveloppa ces pièces et elle les confia à son mari, pour qu’il les conduise chez l’Admour Hazaken.
Parvenant chez le Rabbi, à Lyozna, Rabbi Gabriel déposa le paquet sur la table et, à la demande du Rabbi, il l’ouvrit. Les pièces brillaient, d’une lueur particulière.
L’Admour Hazaken médita, pendant quelques instants, puis il dit : “ Les enfants d’Israël offrirent de l’or, de l’argent et du bronze, pour la construction du Sanctuaire. Parmi toutes ces offrandes, rien ne brillait autant que le bassin d’ablution et son socle, confectionné avec les miroirs de bronze que les femmes avaient apportés, avec abnégation et joie. Dis-moi quelle est l’origine de ces pièces ! ”.
Rabbi Gabriel dut faire état de sa situation au Rabbi et il raconta à l’Admour Hazaken de quelle manière son épouse, ‘Hanna Rivka, fille de Beïla, avait obtenu ce montant.
Appuyé sur ses mains, l’Admour Hazaken connut l’extase, pendant un certain temps, puis il leva la tête et il accorda, à lui-même et à son épouse, une bénédiction pour avoir des enfants, une longue vie, la richesse et une grâce particulière. Il demanda à Rabbi Gabriel de fermer son affaire de Vitebsk et de faire commerce de pierres précieuses et de brillants.
La bénédiction du Rabbi s’accomplit pleinement. Rabbi Gabriel le gracieux devint très riche. Ils eurent des fils et des filles. Lui-même quitta ce monde à l’âge de cent dix ans et son épouse lui survécut encore pendant deux ans.
Rapportant ce récit, mon beau-père, le Rabbi, le compléta par un commentaire de l’Admour Hazaken. Il souligna que le verset dit, à propos du compte de l’Omer, permettant de se préparer à Chavouot : “ vous compterez pour vous ”(3), que l’on peut également rendre par “ vous rendrez votre ‘moi’ brillant ”(3).
* * *
Un enseignement de ce récit, parmi d’autres idées profondes qu’il recèle, est le suivant. Malgré ce qui se passa, les pièces consacrées à la Tsédaka restèrent les mêmes, par leur nombre comme par leur valeur. Néanmoins, celles-ci furent offertes avec abnégation et joie et, dès lors, elles reçurent un autre prix, une autre clarté. Elles illuminèrent l’existence dans ce monde et, bien évidemment, dans un monde plus lumineux.
Bien entendu, il en est de même pour la Tsédaka morale. Chaque action, chaque initiative introduite pour diffuser la Torah et les Mitsvot, dès lors qu’elle est illuminée par la clarté et la chaleur de la ‘Hassidout, ce qui permet de l’accomplir avec abnégation et joie, est bien plus fructueuse, efficace et elle procure un mérite beaucoup plus considérable.
Puisse D.ieu faire que chacune d’entre vous, au sein de tout le peuple d’Israël, ressente l’Injonction “ Et, vous compterez pour vous ”(3), selon l’interprétation qu’en a donnée l’Admour Hazaken. Vous illuminerez votre propre personne et tout ce qui vous entoure, par la clarté de la Torah, des Mitsvot et du comportement ‘hassidique, au quotidien. C’est de cette façon que vous obtiendrez la lumière dans tous les domaines, matériels et spirituels. Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Voir le Likouteï Si’hot, tome 4, à la page 1300.
(2) Voir le Ha Tamim, tome 6, à partir de la page 89-312.
(3) Le Rabbi souligne les mots : “ Vous compterez pour vous ”, “ rendrez brillant ” et “ et, vous compterez pour vous ”.