Lettre n° 851

Par la grâce de D.ieu,
Veille du Chabbat Vaygach 5711,
"Il se présenta devant lui et
lui dit : De grâce, mon maître"(1),
Brooklyn, New York,

Ce fascicule est édité(2) à l’occasion de la fin de la récitation du Kadich(3), faisant suite au décès de mon beau-père, le Rabbi.

* * *

Il y a plusieurs avis sur la période pendant laquelle il est nécessaire de dire le Kadich(4), tout au long de sa vie, pendant douze mois et onze jours, pendant une année entière, même si elle a deux mois d’Adar, pendant douze mois, pendant douze mois moins une semaine, pendant onze mois, pendant onze mois moins un jour.

Mais, nous devons nous en tenir à la pratique de nos maîtres, qui est mentionnée dans le testament du Rabbi Rachab : "On cesse donc de dire le Kadich au bout de onze mois moins un jour. Ainsi, si le décès survient le 10 Chevat(5), on dira le Kadich jusqu’au 9 Tévet inclus(6)". Tel est l’avis de la majeure partie des derniers Décisionnaires.

* * *

Les écrits du Ari Zal(7), également cités par les Décisionnaires, disent que le Kadich permet l’élévation de l’âme, d’une étape vers l’autre, au sein du Gan Eden.

Bien évidemment, lorsque s’achèvent les onze mois au cours desquels on a récité le Kadich, ces élévations s’achèvent et d’autres commencent, introduisant pour l’homme une ascension considérable. En effet, nos Sages affirment que les Sages ne connaissent pas le repos dans le monde futur. Ils s’élèvent d’une étape vers l’autre.

Il en résulte, pour chacun de ceux qui sont attachés à mon beau-père, le Rabbi, la nécessité de renforcer cet attachement, d’établir un bilan moral sincère de ce qui a été accompli pendant ces onze mois, afin de compléter ce qui a pu manquer, de la manière qui nous a été indiquée par notre chef, mon beau-père, le Rabbi. Ainsi, on pourra s’attacher encore plus fortement à lui, afin de le suivre dans son élévation.

Celui qui se sanctifie quelque peu ici-bas reçoit une immense sanctification d’en haut.

Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le premier verset de cette Paracha. Le Rabbi note, en bas de page : "C’est alors que l’on peut recevoir la bénédiction du juste Yossef, selon le Torah Or, au début de la Parchat Vaygach".
(2) Cette lettre du Rabbi fut écrite comme avant propos à ce fascicule.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : "Concernant la lecture du Kadich pour un beau-père qui est également un maître, on consultera les références indiquées par le Sdeï ‘Hémed, recueil de lois, à l’article "deuil", paragraphes 157 et 159".
(4) Le Rabbi note, en bas de page : "Cette classification figure dans le Pélé Yoets, cité par le Sdeï ‘Hémed, recueil de lois, à l’article "deuil", paragraphe 162, les responsa Maharik, cité par le Dagoul Mervava, chapitre 376, paragraphe 9, les responsa Beth Its’hak, partie Yoré Déa, chapitre 157, au nom du Rav Chlomo Kluger, le Colbo cité par le Ramah, Yoré Déa, chapitre 376, paragraphe 4, le Chyoureï Bera’ha, à la même référence, citant le Knesset Haguedola, le Ramah, à la même référence, à la fin du paragraphe 4, le Sdeï ‘Hémed, même référence, au paragraphe 162."
(5) Le Rabbi note, en bas de page : "Il fait ici allusion au décès de sa mère, la Rabbanit Rivka. Et l’on consultera le Kitsour Choul’han Arou’h, chapitre 26, paragraphe 17".
(6) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir également le Hayom Yom, à la date du 9 Chevat 5703".
(7) Le Rabbi note, en bas de page : "Chaar Hakavanot, à propos du Kadich, Peri Ets ‘Haïm, sixième porte, fin du chapitre 1, dans une note, Sidour Ari Zal, avant le Alénou et d’autres références encore".