Lettre n° 821

Par la grâce de D.ieu,
11 Kislev 5711,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Mi’haël(1), émissaire des Sages,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du mercredi de la Parchat Toledot et j’y fais réponse:

A) J’ai appris avec satisfaction que tous les obstacles étaient levés. Vous vous efforcerez donc que le Rav Tolédano(2) et le responsable communautaire, monsieur Yossef Berdugo, participent l’un et l’autre à nos réalisations sur place. Je m’en remets à vous pour déterminer la manière de procéder.

B) Concernant le nom des institutions, j’ai déjà dit que l’appellation générale devait être Ohaleï Yossef Its’hak. En dessous de cette mention et, éventuellement entre parenthèses, vous ajouterez: "Portant le nom du Rabbi de Loubavitch et sous sa direction". Puis, sera mentionné le nom spécifique de chaque institution, selon l’en-tête qui est utilisé, école de formation des maîtres, Yechiva, Tiferet Ba’hourim et autres.

J’espère qu’il n’y aura pas de difficultés et que l’on acceptera cette formulation. En tout état de cause, le nom de Loubavitch doit apparaître dans l’en-tête.

C) Vous me dites qu’un comité de cinq personnes a été constitué et qu’à l’avenir, toutes les demandes passeront par lui. Bien évidemment, celui-ci devra respecter l’esprit des institutions et n’y introduire aucune influence étrangère.

Vous m’interrogez sur la participation à l’éducation des filles. Il est difficile d’émettre d’ici un avis détaillé.

De façon générale, les Sefaradim ont adopté des pratiques, accumulées au fil des générations, qui renforcent la pudeur des femmes, des jeunes filles et des petites filles. Il ne faut donc pas qu’ils puissent dire que l’arrivée de Loubavitch a introduit chez eux des permissions qui n’existaient pas auparavant.

Vous devez, en conséquence, interroger, tout d’abord, les plus orthodoxes et les anciens, établir ce qu’était, en la matière, le comportement de leurs ancêtres et si une évolution est nécessaire, le cas échéant, si elle ne sera pas critiquée parce qu’elle introduit des pratiques qui n’existaient pas, auparavant.

Je vous adresse ce courrier au plus vite et je répondrai donc aux autres questions dans ma prochaine lettre.

Avec ma bénédiction pour une grande réussite,

M. Schneerson,

Nous venons de recevoir les listes des élèves de Meknès et de Midlat. Ces dernières, néanmoins, ne précisent pas le nom de la mère de chaque élève. Nous n’avons pas non plus le nom de la mère de chaque professeur.

Sans en faire le voeu, je les lirai, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, au jour du nouvel an de la ‘Hassidout(3).

Notes

(1) Le Rav M. Lipsker, du Maroc. Voir, à son propos, la lettre n°785.
(2) Le Rav Raphaël Barou’h Tolédano, Rabbin de Meknès. Voir, à son propos, la lettre n°944.
(3) Le 19 Kislev.