Lettre n° 8057
Par la grâce de D.ieu,
11 Tamouz 5715,
Brooklyn,
J’ai déjà dit à plusieurs ‘Hassidim que j’étais surpris par leur comportement de ces cinq dernières années(1), mais, de fait, peut-être en était-il déjà ainsi au préalable, sans que je le sache. Il est écrit dans notre sainte Torah, Torah de vie, et cela est bien évident, que chacun doit s’interroger sur ce qu’il lui appartient d’accomplir, en particulier dans les domaines de la Torah et des Mitsvot. Or, j’observe qu’ils réfléchissent uniquement à ce que je dois faire moi-même. Tous les matins, ils se lèvent avec différents désirs, des propositions diverses et variées sur les ajouts que je peux faire à la ‘Hassidout, par exemple en prononçant des discours ‘hassidiques, en les imprimant, en diffusant des causeries, en développant des explications nouvelles de la partie révélée de la Torah, en assumant les responsabilités communautaires.
Non seulement, jusqu’à maintenant, personne n’a eu l’idée ou la pensée qu’il pouvait lui-même faire quelque chose, mais, plus encore, on se complait dans la satisfaction : “ Je me suis pleinement acquitté de mon obligation, car j’ai formulé une merveilleuse proposition. Si elle est acceptée, la situation s’améliorera immédiatement ”. Et, l’on pourra ensuite s’en retourner à ses préoccupations personnelles. Quand on observe les actions réalisées par les ‘Hassidim, on est réellement effrayé. Or, chacun connaît sûrement l’exigence de l’Admour Hazaken, dans sa réponse au Juste, le Rav C. de Karlin(2), selon laquelle chaque ‘Hassid doit agir personnellement. En effet, il n’adopta pas la position de ce Juste, qui proposait, à propos du verset : “ Le Juste vit par sa foi ”, la lecture suivante : “ ne lis pas ‘vit’, mais ‘fait vivre’ ”(3). Or, si à l’époque de l’Admour Hazaken, on demandait déjà de ne pas s’en remettre à lui pour s’acquitter de son obligation, combien plus doit-il en être ainsi de nos jours.
Dans un premier temps, je leur ai accordé des circonstances atténuantes, selon l’enseignement de nos Sages et j’ai attribué cela à la puissance de leur foi, à sa vigueur. Mais, par la suite, j’ai observé que, s’il s’agit des membres de leur famille ou des domaines matériels, s’il faut par exemple gagner sa vie ou être en bonne santé, ils ne s’en remettent pas à…(4), mais ils agissent par leurs propres moyens et ils font agir les autres. Je sais pourtant ce qui se passait(5). On formulait des propositions détaillées et l’on demandait un avis, une bénédiction, mais rien de plus. Tout le reste, la découverte de la proposition qui convient et sa mise en pratique d’une manière adéquate, étaient réalisées par les ‘Hassidim, par les amis, par tous ceux qui étaient concernés en leur cœur par le commentaire que donne la ‘Hassidout du verset : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”. Or, pendant ces cinq années, je n’ai pas eu le mérite d’observer de tels mouvements, de telles attitudes, parmi les chefs de famille et ceux qui sont attachés(4).
J’ai longuement traité de tout cela, car ce moment est propice et il est bien clair qu’il ne faut nullement voir en cela l’expression d’une rancune, comme l’explique la causerie du Rabbi(6), à la page 61 du Torat Chalom(7), à propos de Sim’hat Torah. Ce moment étant propice, ces propos auront peut-être un effet, puisqu’ils sont révélés dans le monde de la parole et même dans celui de l’action, grâce à l’écriture. Ils amélioreront donc concrètement la situation. En conséquence, il est bien évident que vous pouvez les diffuser, dans les milieux qui conviennent. Avec ma bénédiction à l’occasion de la fête de la libération(8),
Notes
(1) Ecoulées depuis le décès du précédent Rabbi.
(2) Rabbi Chlomo de Karlin. Voir le Séfer Ha Toledot Admour Hazaken, tome 4, à la page 1207.
(3) Il faut donc s’en remettre au Rabbi, sans qu’il soit nécessaire d’introduire son effort personnel. Voir, à ce propos, la lettre n°4508*.
(4) Au Rabbi.
(5) A l’époque du précédent Rabbi.
(6) Rachab.
(7) A la page 56, dans la nouvelle édition.
(8) Du précédent Rabbi, le 12 Tamouz.
11 Tamouz 5715,
Brooklyn,
J’ai déjà dit à plusieurs ‘Hassidim que j’étais surpris par leur comportement de ces cinq dernières années(1), mais, de fait, peut-être en était-il déjà ainsi au préalable, sans que je le sache. Il est écrit dans notre sainte Torah, Torah de vie, et cela est bien évident, que chacun doit s’interroger sur ce qu’il lui appartient d’accomplir, en particulier dans les domaines de la Torah et des Mitsvot. Or, j’observe qu’ils réfléchissent uniquement à ce que je dois faire moi-même. Tous les matins, ils se lèvent avec différents désirs, des propositions diverses et variées sur les ajouts que je peux faire à la ‘Hassidout, par exemple en prononçant des discours ‘hassidiques, en les imprimant, en diffusant des causeries, en développant des explications nouvelles de la partie révélée de la Torah, en assumant les responsabilités communautaires.
Non seulement, jusqu’à maintenant, personne n’a eu l’idée ou la pensée qu’il pouvait lui-même faire quelque chose, mais, plus encore, on se complait dans la satisfaction : “ Je me suis pleinement acquitté de mon obligation, car j’ai formulé une merveilleuse proposition. Si elle est acceptée, la situation s’améliorera immédiatement ”. Et, l’on pourra ensuite s’en retourner à ses préoccupations personnelles. Quand on observe les actions réalisées par les ‘Hassidim, on est réellement effrayé. Or, chacun connaît sûrement l’exigence de l’Admour Hazaken, dans sa réponse au Juste, le Rav C. de Karlin(2), selon laquelle chaque ‘Hassid doit agir personnellement. En effet, il n’adopta pas la position de ce Juste, qui proposait, à propos du verset : “ Le Juste vit par sa foi ”, la lecture suivante : “ ne lis pas ‘vit’, mais ‘fait vivre’ ”(3). Or, si à l’époque de l’Admour Hazaken, on demandait déjà de ne pas s’en remettre à lui pour s’acquitter de son obligation, combien plus doit-il en être ainsi de nos jours.
Dans un premier temps, je leur ai accordé des circonstances atténuantes, selon l’enseignement de nos Sages et j’ai attribué cela à la puissance de leur foi, à sa vigueur. Mais, par la suite, j’ai observé que, s’il s’agit des membres de leur famille ou des domaines matériels, s’il faut par exemple gagner sa vie ou être en bonne santé, ils ne s’en remettent pas à…(4), mais ils agissent par leurs propres moyens et ils font agir les autres. Je sais pourtant ce qui se passait(5). On formulait des propositions détaillées et l’on demandait un avis, une bénédiction, mais rien de plus. Tout le reste, la découverte de la proposition qui convient et sa mise en pratique d’une manière adéquate, étaient réalisées par les ‘Hassidim, par les amis, par tous ceux qui étaient concernés en leur cœur par le commentaire que donne la ‘Hassidout du verset : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”. Or, pendant ces cinq années, je n’ai pas eu le mérite d’observer de tels mouvements, de telles attitudes, parmi les chefs de famille et ceux qui sont attachés(4).
J’ai longuement traité de tout cela, car ce moment est propice et il est bien clair qu’il ne faut nullement voir en cela l’expression d’une rancune, comme l’explique la causerie du Rabbi(6), à la page 61 du Torat Chalom(7), à propos de Sim’hat Torah. Ce moment étant propice, ces propos auront peut-être un effet, puisqu’ils sont révélés dans le monde de la parole et même dans celui de l’action, grâce à l’écriture. Ils amélioreront donc concrètement la situation. En conséquence, il est bien évident que vous pouvez les diffuser, dans les milieux qui conviennent. Avec ma bénédiction à l’occasion de la fête de la libération(8),
Notes
(1) Ecoulées depuis le décès du précédent Rabbi.
(2) Rabbi Chlomo de Karlin. Voir le Séfer Ha Toledot Admour Hazaken, tome 4, à la page 1207.
(3) Il faut donc s’en remettre au Rabbi, sans qu’il soit nécessaire d’introduire son effort personnel. Voir, à ce propos, la lettre n°4508*.
(4) Au Rabbi.
(5) A l’époque du précédent Rabbi.
(6) Rachab.
(7) A la page 56, dans la nouvelle édition.
(8) Du précédent Rabbi, le 12 Tamouz.