Lettre n° 7612

Par la grâce de D.ieu,
29 Adar 5721,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, le Rav Hillel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 19 Adar. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez de bonnes nouvelles, d’un bien véritable, conformément à l’enseignement de nos Sages, “ bon pour les cieux et bon pour les créatures ”, “ un bien qui porte des fruits ”(2), selon l’expression du traité Kiddouchin 40a, avec une joie véritable, la joie de la Torah et de ses Mitsvot, selon les termes du grand Maître, le Rambam, dans son Yad Ha ‘Hazaka, à la fin des lois du Loulav, que vous consulterez. Et, nous rapprocherons une délivrance de l’autre, celle de Pourim de celle de Pessa’h, temps de notre liberté, qui approche. Puis, de la délivrance à l’issue de laquelle “ nous sommes restés les serviteurs de A’hachvéroch ”(3), nous accéderons à la délivrance véritable et complète, par notre juste Machia’h, en un temps que nous percevons nous-mêmes comme proche.

La décision hala’hique du Tséma’h Tsédek à laquelle vous faites allusion se trouve dans le Chaareï Déa, au chapitre 61. En outre, le Tséma’h Tsédek y est également cité, au chapitre 62, dans la partie Ora’h ‘Haïm et au chapitre 91. Peut-on dire que la source du Rambam, affirmant au début du chapitre 15 des lois des unions interdites que celui qui a été conçu par une femme Nidda est entaché d’un défaut, est le traité Kalla, comme le précise le Gaon de Vilna, commentant le Choul’han Arou’h, Even Ha Ezer, chapitre 4, au paragraphe 13 ? On peut réellement s’interroger sur une telle affirmation, car ce texte semble, en réalité, la contredire, puisqu’il est énoncé selon l’avis de Rabbi Akiva, considérant comme Mamzer celui qui a été conçu par la femme Nidda. Or, il est dit que la grandeur de Rabbi Akiva se marqua dans la contradiction qu’il apporta à ceux qui ne partageaient pas son avis. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav H. Medalyé, de Leeds. Voir, à son sujet, la lettre n°7163.
(2) Voir la lettre n°7607.
(3) Celle de Pourim, qui fut donc imparfaite.