Lettre n° 7594

Par la grâce de D.ieu,
10 Adar 5721,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 22/2 et, si vous me communiquez le nom de la mère de chacun de ceux que vous citez, comme le veut l’usage dans la prière, tous seront mentionnés près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Je dois, en outre, exprimer une remarque générale sur la formulation de votre lettre. La source des bénédictions et de la réussite est le Créateur du monde, Qui le dirige et il est dit : “ Ne placez pas votre confiance en ceux qui sont généreux, en le fils de l’homme qui ne peut pas sauver ”. Un homme ne peut qu’invoquer la miséricorde divine, se renforcer dans la prière et, simultanément, montrer la voie à celui qui a besoin d’une bénédiction. Comme le disent nos Sages, “ la prière du malade et de celui qui a besoin d’une bénédiction est positive ”. La voie de notre Torah, de la même étymologie que Horaa, enseignement, Torah de vie et enseignement pour la vie, est le comportement qu’il convient d’adopter pour obtenir la bénédiction de Celui Qui donne la Torah, le Créateur du monde Qui le dirige. Bien évidemment, tous doivent appliquer, au quotidien, les enseignements de notre Torah, Torah de vie et la pratique des Mitsvot desquelles il est dit : “ On vivra par elles ”. Plus l’on ajoute en ce sens et plus l’on multiplie la bénédiction de l’homme, en tout ce qui lui est nécessaire, de même qu’à sa famille.

De par le passé, on pouvait encore s’interroger sur une telle conception, demander des preuves. A l’heure actuelle, par contre, cela est malheureusement inutile, puisque tous les Juifs se trouvant sur la terre, que D.ieu accorde à chacun d’entre eux des années longues, bonnes et agréables, sont des “ tisons sauvés du feu ”, à l’issue des persécutions les plus terribles qui, de manière naturelle, étaient totalement inconcevables. Combien plus en est-il ainsi pour ceux qui se trouvent en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. On sait, en effet, ce qui s’y passa lors de l’attaque du général Rommel qui se trouvait à Alexandrie, en Egypte, avec ses troupes. Bien entendu, mon propos n’est pas de vous faire de la morale. Je considère le futur et, comme je l’ai dit, j’envisage le comportement quotidien. En effet, on peut observer, quand on prend la ferme décision d’adopter un tel comportement, que les difficultés concrètes sont bien moindres que ce que l’on escomptait. Il suffit de ne pas s’affecter des problèmes et des obstacles, qui sont courants, chaque fois que l’on commence un nouveau processus. Ainsi, il est dit que “ tous les débuts sont difficiles ”.

Ce qui vient d’être dit concerne chacun et chacune, mais s’applique, combien plus, à l’éducation des garçons et des filles. Selon une image bien connue, les jeunes sont comparables à des graines, à des pousses d’arbre. Toute amélioration, même légère, qui leur est apportée et, inversement, toute diminution, toute entaille, y compris la plus fine, aura des conséquences, dans de très larges proportions, quand l’arbre sera parvenu à maturité et qu’il portera des fruits. C’est bien évident. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

N. B. : Mon secrétariat ne rédige pas en allemand. C’est la raison pour laquelle la présente est écrite dans la Langue sacrée. Toutefois, vous pouvez continuer à m’écrire en allemand, car je lis cette langue.