Lettre n° 7266
Par la grâce de D.ieu,
20 Nissan 5720,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
Vous avez sûrement reçu, il y a quelques temps déjà, ma réponse à votre précédente lettre. Je passerai donc d’une idée à une autre, tout en restant dans le même contexte. Tout d’abord, je préciserai un certain point. On connaît les exigences et les enseignements de nos maîtres et chefs selon lesquels un Juif doit accomplir ce qui lui incombe dans la joie et l’enthousiasme. Non seulement il le doit mais, en outre, il le peut, pas uniquement par soumission, mais dès lors qu’il veut bien consentir à la réflexion nécessaire. Il peut alors l’expliquer à son âme animale, de sorte que son intellect l’admette et l’accepte. Or, à ma grande surprise, dans chacune de vos lettres, et malgré les accomplissements positifs que l’on observe, de l’une à l’autre, leur point commun reste systématiquement votre grand mécontentement, physique et moral, de vous trouver dans cette ville. Quel que soit le succès dont vous me faites part, en tout ce qui concerne le Judaïsme, vous ajoutez aussitôt que cela n’est pas ce qu’il faudrait, que cela peut et doit être autrement.
Bien entendu, la mission qui vous est confiée ne consiste pas seulement à transmettre le Judaïsme à votre ville. Il ne s’agit pas uniquement de rendre service à un Juif. L’objectif est, avant tout, le suivant : il faut faire ce qui est utile et positif pour la personne qui mène l’action, en ce qui la concerne personnellement. En tout ce qui est fait des hommes et peut-être en la matière également, votre décision aurait pu être différente ou bien être prise d’une autre façon. En conséquence, je voudrais vous souligner encore une fois ce qui devrait pourtant être bien évident. Le fait de vous trouver là et la mission qui vous est confiée en cet endroit n’ont pas pour but de vous imposer des contraintes. Et, il est encore plus clair qu’au bout d’un an d’essai ou plus, une telle coercition n’a plus aucun sens et de cela dépend le succès de votre entreprise.
Ce qui vient d’être dit se réfère à votre décision future. Vous devez considérer que vous êtes totalement libre, dans la décision que vous devrez prendre pour votre présence dans cette ville, avec votre mari, le Rav. Tout est comme si vous vous trouviez encore à Brooklyn et deviez vous rendre là-bas maintenant. Après la réflexion qui convient, vous me ferez connaître votre position, bien entendu, d’une manière explicite et l’on fera en sorte qu’une issue soit trouvée en fonction de votre décision. Que D.ieu, Qui accorde Sa Providence à chacun et à chacune, vous conduise, vous-même et votre mari, le Rav, vers ce qui sera le bien en tout point, un bien visible et tangible, à la fois matériellement et spirituellement. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Du fait de la sainteté de la fête, le Rabbi Chlita n’a pas signé cette lettre et je le fais donc à sa place,
Le secrétaire,
20 Nissan 5720,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
Vous avez sûrement reçu, il y a quelques temps déjà, ma réponse à votre précédente lettre. Je passerai donc d’une idée à une autre, tout en restant dans le même contexte. Tout d’abord, je préciserai un certain point. On connaît les exigences et les enseignements de nos maîtres et chefs selon lesquels un Juif doit accomplir ce qui lui incombe dans la joie et l’enthousiasme. Non seulement il le doit mais, en outre, il le peut, pas uniquement par soumission, mais dès lors qu’il veut bien consentir à la réflexion nécessaire. Il peut alors l’expliquer à son âme animale, de sorte que son intellect l’admette et l’accepte. Or, à ma grande surprise, dans chacune de vos lettres, et malgré les accomplissements positifs que l’on observe, de l’une à l’autre, leur point commun reste systématiquement votre grand mécontentement, physique et moral, de vous trouver dans cette ville. Quel que soit le succès dont vous me faites part, en tout ce qui concerne le Judaïsme, vous ajoutez aussitôt que cela n’est pas ce qu’il faudrait, que cela peut et doit être autrement.
Bien entendu, la mission qui vous est confiée ne consiste pas seulement à transmettre le Judaïsme à votre ville. Il ne s’agit pas uniquement de rendre service à un Juif. L’objectif est, avant tout, le suivant : il faut faire ce qui est utile et positif pour la personne qui mène l’action, en ce qui la concerne personnellement. En tout ce qui est fait des hommes et peut-être en la matière également, votre décision aurait pu être différente ou bien être prise d’une autre façon. En conséquence, je voudrais vous souligner encore une fois ce qui devrait pourtant être bien évident. Le fait de vous trouver là et la mission qui vous est confiée en cet endroit n’ont pas pour but de vous imposer des contraintes. Et, il est encore plus clair qu’au bout d’un an d’essai ou plus, une telle coercition n’a plus aucun sens et de cela dépend le succès de votre entreprise.
Ce qui vient d’être dit se réfère à votre décision future. Vous devez considérer que vous êtes totalement libre, dans la décision que vous devrez prendre pour votre présence dans cette ville, avec votre mari, le Rav. Tout est comme si vous vous trouviez encore à Brooklyn et deviez vous rendre là-bas maintenant. Après la réflexion qui convient, vous me ferez connaître votre position, bien entendu, d’une manière explicite et l’on fera en sorte qu’une issue soit trouvée en fonction de votre décision. Que D.ieu, Qui accorde Sa Providence à chacun et à chacune, vous conduise, vous-même et votre mari, le Rav, vers ce qui sera le bien en tout point, un bien visible et tangible, à la fois matériellement et spirituellement. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Du fait de la sainteté de la fête, le Rabbi Chlita n’a pas signé cette lettre et je le fais donc à sa place,
Le secrétaire,