Lettre n° 7250

Par la grâce de D.ieu,
9 Nissan 5720,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et
assume une mission sacrée, le Rav Y.(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre du jour de la Hilloula du Rabbi Rachab(2). En un moment propice, on mentionnera les noms de tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, à l’occasion de leur astreinte au joug de la Torah et à celui des Mitsvot(3). Puisse D.ieu faire que, de l’âge de treize ans, celui de la pratique des Mitsvot, ils passent à celui de quinze ans et à l’étude de la Guemara et que leurs parents conçoivent d’eux beaucoup de satisfaction véritable, une satisfaction juive et ‘hassidique. Grand est le mérite de tous ceux qui les ont élevés et éduqués sur la voie du Roi du monde, qui ont observé le fruit positif de leur effort, des élèves en lesquels tous ceux qui les voient reconnaissent une descendance bénie de D.ieu.

Pour passer d’une idée à l’autre en restant dans le même contexte, et puisqu’ils sont nés en cette génération, celle de l’abjuration, ce qu’à D.ieu ne plaise, celle des terribles persécutions, des ennemis dont on ne trouve pas l’équivalent, que s’accomplisse donc, à notre époque, celle du talon du Machia’h(4), la promesse selon laquelle, très bientôt et de nos jours, ceux-ci proclameront : “ Il est mon D.ieu et je veux Lui conférer la grâce ”. Nos Sages constatent, à ce propos : “ Ils(5) Le reconnurent les premiers ”. Et, il en sera bien ainsi, avec la venue du premier libérateur(6), qui sera aussi le dernier, notre juste Machia’h, lors de la délivrance véritable et complète. Avec mes respects et ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

N. B. : Conformément à la coutume des ‘Hassidim ‘Habad, les jeunes gens conduisant l’office refusent de porter le grand Talith(7). Ils en font de même quand ils sont appelés à la Torah ou bien quand ils soulèvent le Séfer Torah(8). Cette pratique est basée sur l’instruction suivante de nos maîtres et chefs, qui est imprimée dans le Hayom Yom, à la date du 19 Kislev : “ L’officiant ne porte le Talith, pour Arvit, ni le Chabbat, ni les fêtes, ni à Roch Hachana ”, ce qui veut bien dire que cela ne remet nullement en cause l’honneur qui est dû à la communauté. On peut en déduire un principe général, s’appliquant aussi à la prière du matin, pour ceux qui ne portent pas le Talith quand ils prient seuls. Selon le récit de notre Torah, dont chaque narration est également un enseignement, dans le traité Soukka 32b : “ Rav A’ha, fils de Rava, s’efforçait d’adopter le comportement qu’il avait entendu Rav préconiser ”. Bien plus, en l’occurrence(9), il est nécessaire de réciter une bénédiction et l’on trouve une controverse, à ce propos. La solution la plus efficace et la plus simple pour se libérer du doute, quant à cette bénédiction, est de ne pas entrer du tout dans la controverse, c’est bien évident. Naturellement, tout cela est, en outre, le moyen d’écarter les disputes, car “ grande est la paix ” et “ la Torah fut donnée uniquement pour instaurer la paix dans le monde ”.

Notes

(1) Le Rav Yaakov Yaakobovitch, de Kiryat Gat. Voir, à son sujet, la lettre n°6984.
(2) Le 2 Nissan.
(3) La Bar Mitsva..
(4) A proximité immédiate de sa venue.
(5) Les enfants nés et éduqués en Egypte.
(6) Moché, notre maître.
(7) Puisqu’on ne le porte pas avant le mariage. Voir, à ce propos, la lettre n°2832.
(8) A l’issue de sa lecture.
(9) En mettant le grand Talith.