Lettre n° 694

Par la grâce de D.ieu,
26 Mena’hem Av 5710,

Au Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Chlomo ‘Haïm(1), émissaire des sages,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 16 Mena’hem Av et, comme vous le souhaitiez, je lirai les demandes de bénédiction et ce qui y était joint, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi.

Je vous remercie de m’avoir transmis une bonne nouvelle, celle de l’amélioration de l’état de santé de votre épouse(2). Pensez donc! Avant l’intervention chirurgicale, vous avez écrit plusieurs demandes de bénédiction pour que celle-ci se passe bien. Puis, lorsque le Saint béni soit-Il a exaucé les bénédictions du Juste, c'est-à-dire de mon beau-père, le Rabbi et que l’opération s’est bien passée, vous ne le lui avez pas annoncé! Et, maintenant, vous êtes de nouveau soucieux pour son état de santé et vous lui écrivez donc !

A mon avis, voici ce qu’il aurait fallu faire. Vous auriez d’abord dû remercier D.ieu pour les bienfaits qu’Il vous a prodigués, de par le passé, prier pour qu’Il poursuive Ses bénédictions, être convaincu qu’Il le ferait et que son état irait en s’améliorant. La foi est particulièrement puissante et elle est capable de susciter toutes les bénédictions, en un bien visible et tangible.

Vous me dites comment vous enseignez la ‘Hassidout dans trois classes(3). J’ai déjà dit plusieurs fois que tous, et surtout les élèves, devaient, au moins cette année(4), étudier l’enseignement de mon beau-père, le Rabbi. Dans nos institutions, cette étude doit figurer au programme de chaque classe(5).

Vous m’écrivez que le comité commun au Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h, à Ma’hané Israël et aux éditions Kehot(6) n’est pas encore opérationnel. Or, le but du service de D.ieu est précisément de transformer en instruments de la Torah et des Mitsvot, tout ce qui, en l’état, n’est pas opérationnel, c'est-à-dire les objets permis. Les textes de la ‘Hassidout et les causeries l’expliquent.

Bien plus, c’est, en l’occurrence, l’un des moyens de se lier à notre chef, mon beau-père, le Rabbi. Il est, sans doute, inutile d’en dire plus pour quelqu’un comme vous.

Je vous propose de me faire connaître le nom des donateurs, qui s’engageront à une contribution mensuelle. Vous me donnerez leur nom et le nom de leur mère et m’indiquerez le montant de leur don. Tout ceci sera lu près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi.

A ce propos, vous me rapportez deux perles, dans votre lettre, un proverbe du Rabbi(7) et une sentence de mon beau-père, le Rabbi(8). Vous avez sûrement en mémoire de nombreuses paroles des maîtres de ‘Habad. J’ai déjà écrit plusieurs fois(9) à quel point mon beau-père, le Rabbi, souhaitait que ces explications et ces maximes soient conservées. Elles doivent donc être rédigées et transmises aux éditions Otsar ‘Ha’hassidim, qui dépendent de Kehot. On trouvera ensuite le moyen de les mettre à la disposition du plus grand nombre. Je suis surpris que vous ne participiez pas à la collection de ces perles.

Néanmoins, mon beau-père, le Rabbi affirme qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. J’ai donc bon espoir que vous commencerez à les rédiger maintenant, avec tout l’empressement nécessaire. Vous découvrirez tous les trésors enfouis dans votre mémoire.

Je conclus en vous donnant ma bénédiction et en saluant toute votre communauté,

Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le Rav Chlomo ‘Haïm Kasselman, guide spirituelle des Yechivot en Terre Sainte. Voir, à son propos, la lettre n°425.
(2) Voir, à ce propos, les lettres n°624 et 637.
(3) De la Yechiva, en Terre Sainte.
(4) Qui suit son décès.
(5) Voir, à ce propos, la lettre n°753.
(6) Voir, à ce propos, la lettre n°633.
(7) Rachab qui, dans une entrevue qu’il accordait à un élève de la Yechiva, servant D.ieu avec une immense amertume et une profonde soumission, lui dit : "Cela suffit de repousser le mal. Il faut faire usage de ces forces pour le Nom de D.ieu".
(8) Qui dit au même élève : "Selon Rabbi Chmouel Betsalel (guide spirituel de la Yechiva), la dimension profonde de l’Attribut d’analyse raisonnée, Bina, est comparable à un petit cheval qui se tient devant le noble pour recevoir du foin", sans le mériter par son effort et qui se régale en le mangeant.
(9) Voir, à ce propos, la lettre n°373.