Lettre n° 6825
Par la grâce de D.ieu,
27 Nissan 5719,
Brooklyn, New York,
Au jeune Avraham Abouch Morde’haï(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous me faites part de votre anniversaire et voici ma réponse. Vous avez sûrement respecté les usages dernièrement adoptés par les ‘Hassidim, à l’occasion de votre anniversaire. Puisse D.ieu faire que vous ayez une année de réussite, dans l’étude de la Torah et la pratique des Mitsvot de la meilleure façon. Avec ma bénédiction pour étudier la Torah avec crainte de D.ieu,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Je fais réponse à vos questions :
A) Le traité ‘Houlin 71a rapporte la douleur de Ben Azaï, du fait qu’il n’avait pas servi Rabbi Ichmaël. Or, il dit lui-même, selon le traité Be’horot 58a, que les Sages d’Israël sont pour lui comme des…(2), à l’exception de Rabbi Akiva. Tout d’abord, on peut dire qu’il formula cette dernière affirmation quand il développa ses propres connaissances(3). Mais, en fait, cette question ne se pose même pas, car Rabbi Ichmaël se distinguait d’emblée de tous les autres(4) par la Michna qu’il avait reçue et la Guemara qu’il avait étudiée(5), selon le traité Erouvin 13a. Il pouvait, en outre, “ déraciner les montagnes ”(6). Vous consulterez aussi le traité Avot, chapitre 2, à la Michna 9.
B) Vous n’êtes pas certain d’avoir compté l’Omer. Vous consulterez, à ce sujet, le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 489, au paragraphe 8, reproduit par le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, à la même référence, les responsa Choel Ou Mechiv, quatrième édition, tome 3, au chapitre 127, qui expliquent pourquoi l’on ne considère pas comme certain le fait de ne pas avoir compté lorsque trente jours sont passés(7). Vous verrez aussi l’avis des derniers Sages. Plusieurs d’entre eux sont cités dans la nouvelle édition du Or’hot ‘Haïm, au chapitre 489 et dans le Sdeï ‘Hémed, recueil de lois, à l’article “ bénédiction ”, chapitre 1, au paragraphe 19. La question qui se pose, en la matière, est donc la suivante. Certains avis, qui, du reste, sont nombreux, pensent que l’on doit adopter une position conciliante, en matière de bénédictions, quand il y a “ le doute d’un doute ”. Certes, on peut discuter leur raisonnement, mais, en tout état de cause, on ne peut se permettre, pour le faire, de s’écarter d’une loi clairement tranchée par le Choul’han Arou’h.
Notes
(1) Le Rav A. A. M. Poruch Glickman, de Jérusalem. Voir, à son sujet, les lettres n°5791 et 6897.
(2) La Guemara emploie un terme montrant le peu de considération qu’il avait pour eux. Or, il semble que Rabbi Ichmaël ait été parmi eux.
(3) Ce qui explique qu’il se considère comme étant supérieur aux autres Sages.
(4) De sorte qu’il n’était pas, d’emblée, concerné par cette affirmation.
(5) Il est donc clair qu’il n’était pas concerné par cette affirmation.
(6) Mettre en concordance des raisonnements qui semblent contradictoires.
(7) En effet, on considère que c’est uniquement passé ce délai qu’une habitude est prise.
27 Nissan 5719,
Brooklyn, New York,
Au jeune Avraham Abouch Morde’haï(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous me faites part de votre anniversaire et voici ma réponse. Vous avez sûrement respecté les usages dernièrement adoptés par les ‘Hassidim, à l’occasion de votre anniversaire. Puisse D.ieu faire que vous ayez une année de réussite, dans l’étude de la Torah et la pratique des Mitsvot de la meilleure façon. Avec ma bénédiction pour étudier la Torah avec crainte de D.ieu,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Je fais réponse à vos questions :
A) Le traité ‘Houlin 71a rapporte la douleur de Ben Azaï, du fait qu’il n’avait pas servi Rabbi Ichmaël. Or, il dit lui-même, selon le traité Be’horot 58a, que les Sages d’Israël sont pour lui comme des…(2), à l’exception de Rabbi Akiva. Tout d’abord, on peut dire qu’il formula cette dernière affirmation quand il développa ses propres connaissances(3). Mais, en fait, cette question ne se pose même pas, car Rabbi Ichmaël se distinguait d’emblée de tous les autres(4) par la Michna qu’il avait reçue et la Guemara qu’il avait étudiée(5), selon le traité Erouvin 13a. Il pouvait, en outre, “ déraciner les montagnes ”(6). Vous consulterez aussi le traité Avot, chapitre 2, à la Michna 9.
B) Vous n’êtes pas certain d’avoir compté l’Omer. Vous consulterez, à ce sujet, le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 489, au paragraphe 8, reproduit par le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, à la même référence, les responsa Choel Ou Mechiv, quatrième édition, tome 3, au chapitre 127, qui expliquent pourquoi l’on ne considère pas comme certain le fait de ne pas avoir compté lorsque trente jours sont passés(7). Vous verrez aussi l’avis des derniers Sages. Plusieurs d’entre eux sont cités dans la nouvelle édition du Or’hot ‘Haïm, au chapitre 489 et dans le Sdeï ‘Hémed, recueil de lois, à l’article “ bénédiction ”, chapitre 1, au paragraphe 19. La question qui se pose, en la matière, est donc la suivante. Certains avis, qui, du reste, sont nombreux, pensent que l’on doit adopter une position conciliante, en matière de bénédictions, quand il y a “ le doute d’un doute ”. Certes, on peut discuter leur raisonnement, mais, en tout état de cause, on ne peut se permettre, pour le faire, de s’écarter d’une loi clairement tranchée par le Choul’han Arou’h.
Notes
(1) Le Rav A. A. M. Poruch Glickman, de Jérusalem. Voir, à son sujet, les lettres n°5791 et 6897.
(2) La Guemara emploie un terme montrant le peu de considération qu’il avait pour eux. Or, il semble que Rabbi Ichmaël ait été parmi eux.
(3) Ce qui explique qu’il se considère comme étant supérieur aux autres Sages.
(4) De sorte qu’il n’était pas, d’emblée, concerné par cette affirmation.
(5) Il est donc clair qu’il n’était pas concerné par cette affirmation.
(6) Mettre en concordance des raisonnements qui semblent contradictoires.
(7) En effet, on considère que c’est uniquement passé ce délai qu’une habitude est prise.