Lettre n° 6810

Par la grâce de D.ieu,
12 Nissan 5719,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 5 Nissan, dans laquelle vous m’indiquez l’endroit où vous comptez vous rendre pour passer les derniers jours de Pessa’h. Cela est, bien entendu, surprenant. C’est, en effet, le premier Pessa’h que vous passez dans votre communauté(1). Il s’agit, en l’occurrence, de la tête des fêtes, du temps de notre liberté, d’une délivrance d’une extrême à l’autre(2), d’un moment propice, pendant lequel les membres de cette communauté peuvent recevoir une influence particulière et une motivation spécifique. S’il en est ainsi pendant les premiers jours de la fête, combien plus est-ce le cas pour ses derniers jours, pour deux raisons. Tout d’abord, ceux-ci font suite aux premiers jours. En outre, Chevii Chel Pessa’h commémore le passage de la mer Rouge et A’haron Chel Pessa’h figure la dernière délivrance, la venue du Machia’h, comme l’expliquent longuement les causeries de nos maîtres, de même que la Haftara de ce jour(3).

Vous devez donc vous emplir de joie et d’enthousiasme, du fait du grand succès qui a été accordé à vous-même et à votre épouse, la Rabbanit, celui de diffuser les sources(4) au sein de votre communauté et, à partir de celle-ci, dans toute la région. Puisse D.ieu révéler pour vous ce succès chaque jour, en particulier pendant les fêtes, surtout à A’haron Chel Pessa’h, afin que vous vous en serviez, de sorte que : “ tu te répandras ”(5), ce qui fait allusion au Machia’h(6) et spécifiquement pendant le repas du roi Machia’h(7). Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, de même que pour donner de bonnes nouvelles, de ce qui vous concerne, en général et de manière spécifique,

Notes

(1) Dont le destinataire de la présente est le Rav.
(2) De l’esclavage à la liberté.
(3) Du dernier jour de Pessa’h.
(4) De la ‘Hassidout.
(5) “ A l’ouest et à l’est, au nord et au sud ”, selon le slogan choisi par le Rabbi pour cette année.
(6) Appelé “ le briseur de barrière ”, Porets, de la même étymologie que Oufaratsta, “ tu te répandras ”.
(7) A la fin de la journée de A’haron Chel Pessa’h.