Lettre n° 6727

Par la grâce de D.ieu,
22 Adar Richon 5719,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue,

Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous me décrivez brièvement ce qui vous est arrivé, depuis votre mariage et jusqu’à maintenant. Après avoir lu attentivement votre lettre, je pense que, malgré tous les événements malencontreux qui sont survenus, il n’y a en aucune façon lieu de dissoudre un foyer juif, ce qu’à D.ieu ne plaise. La finalité et la raison d’être de ce foyer, comme l’indique la bénédiction du mariage, est d’être “ un édifice éternel ”. Bien plus, ces événements se sont produits au cours de déplacements, non seulement au sens matériel, mais aussi dans leur portée morale. En effet, l’accession à la vie du mariage et le départ d’Erets Israël vers l’étranger constituent des changements fondamentaux. Bien plus, il faut prendre en compte l’importance de la paix, en général, de l’harmonie du couple, en particulier. Et, le Saint béni soit-Il dit : “ Il est préférable que Mon Nom soit effacé dans l’eau pourvu que soit instaurée la paix entre un homme et son épouse ”.

Vous présenterez donc vos arguments à un Rav, tranchant la Hala’ha, qui se trouve ici, bien entendu en présence de votre mari, afin que ce Rav entende les reproches et les réponses des deux parties, en leur présence. C’est une condition indispensable pour établir la vérité. Vous trouverez sûrement plusieurs moyens, plusieurs façons de changer et d’améliorer vos relations, à condition, bien sûr, qu’il y ait de la bonne volonté, de part et d’autre, c’est-à-dire de votre part et de celle de votre mari. Or, une telle volonté est une obligation sacrée, pour ce qui vous concerne, comme l’indiquent nos Sages, en différents textes, en particulier dans celui que nous lisons chaque jour, au début du jour, à propos de cette paix : “ On en consomme les fruits dans ce monde et le capital en est conservé pour le monde futur ”. J’espère que vos méditerez à ces quelques lignes, bien qu’elles soient peu nombreuses, avec une attention en rapport avec le sérieux et l’importance de l’enjeu. Que D.ieu vous confère la réussite. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,