Lettre n° 6718

Par la grâce de D.ieu,
11 Adar Richon 5719,
Brooklyn, New York,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre aux
besoins communautaires, a des comportements généreux,
est issu d’une illustre famille, le Rav C. Z.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je saisis cette opportunité pour vous exprimer encore une fois ma gratitude devant l’intérêt personnel que vous manifestez à ce qui concerne Kfar ‘Habad, dans le domaine matériel, pour la spiritualité du matériel et également pour la spiritualité proprement dite. J’espère que la situation actuelle du Kfar et de tout ce qui le concerne vous procure une satisfaction. Néanmoins, le bien et la sainteté, qui, en réalité, ne forment qu’une seule et même entité, sont sans limite, car ils émanent de la source de l’Infini véritable, du Créateur. En conséquence, aussi bonne que soit une situation, un ajout infini reste toujours possible. Dès lors, la satisfaction est elle-même accrue. Puisse D.ieu faire qu’il en soit bien ainsi, d’une manière large est constante.

Pour passer du Kfar, se trouvant en notre Terre Sainte, à l’ensemble de cette Terre Sainte, D.ieu fera que vous ayez toujours plus de satisfaction, en avançant et en éclairant, en faisant que l’esprit l’emporte sur la matière. En effet, aussi sacrée que puisse être cette matière, l’Admour Hazaken n’en précise pas moins, au chapitre 49 du Tanya : “ Il est dit : ‘Tu nous as choisis d’entre les peuples et les langues’ précisément à propos du corps grossier, ressemblant, par sa grossièreté, à ceux des nations du monde ”. Il est bien clair que le choix de D.ieu sanctifie ce qui en fait l’objet, le transforme, l’affine et l’élève. Pour autant, cette sainteté ne peut pas être comparée à celle de l’âme et de l’esprit. Et, il en est de même pour l’esprit et la matière de toute chose(2). Bien entendu, pour que la satisfaction et le plaisir soient véritables et profonds, D.ieu vous accordera une bonne santé et le calme de l’esprit. En effet, il est dit que : “ quiconque donne le fait avec largesse ”. Avec mes respects, ma considération et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Vous m’interrogez sur l’étude du Tanya, mais peut-être ma réponse vient-elle trop tard. En tout état de cause, il est judicieux, à mon sens, de poursuivre également l’étude des autres parties du Tanya, soit Iguéret Ha Techouva et Iguéret Ha Kodech.

Notes

(1) Chnéor Zalman Shazar. Voir, à son sujet, la lettre n°6591.
(2) Au sein d’un même objet, l’esprit de cet objet est beaucoup plus élevé que sa matière.