Lettre n° 6572

Par la grâce de D.ieu,
29 Mar ‘Hechvan 5719,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, Rav Mena’hem Zeev(1) Ha Lévi,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 25 ‘Hechvan, de même que celles qui la précédaient, avec ce qui y était joint. Je vous remercie beaucoup pour les efforts que vous avez consentis afin de réunir d’autres notes sur les coutumes des ‘Hassidim. Sans doute continuerez-vous à le faire auprès du Rav Y. H.(2) et des autres ‘Hassidim, à la condition qu’ils soient fiables en ce qu’ils rapportent. S’il y a un doute à propos d’une certaine personne, il faut en faire mention et en préciser le contenu. J’ai, en outre, reçu votre explication sur le Tanya et je vous en remercie beaucoup.

Vous m’interrogez sur notre coutume, consistant à ne pas dire les versets de Ze’hor Berit(3), à la veille de Roch ‘Hodech. Votre question porte également sur le verset : “ Et, David dit à Gad ”(4). J’ai posé cette même question à mon beau-père, le Rabbi, lorsqu’il dressait la liste des Seli’hot. Il m’a répondu que, malgré l’objection qui était ainsi soulevée(5), telle était effectivement notre coutume. Il en est de même pour la bénédiction des Cohanim dite pendant la Neïla(6). J’ai, en effet, reçu une instruction claire de mon beau-père, le Rabbi, à ce propos, quand je devais éditer le recueil de coutumes ‘Habad qui a été publié à l’époque. Il m’a rapporté l’usage concret, à Loubavitch, dans ce domaine. Sans doute l’année à laquelle vous faites allusion(7) avait-elle donc un caractère exceptionnel.

En un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins, conformément à ce que vous écrivez. En outre, votre fils entame l’étude de la Loi écrite et puisse D.ieu faire qu’il accède ensuite, à dix ans, à l’étude de la Michna, puis, à treize ans, à la pratique des Mitsvot. Vous et votre épouse l’éduquerez, avec tous vos autres enfants, à la Torah, au dais nuptial et aux bonnes actions, dans la joie et l’enthousiasme. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Le Rav M. Z. Gringlass, de Montréal. Voir à son sujet, la lettre n°5887.
(2) Vraisemblablement le Rav Yehouda ‘Hitrik.
(3) Les prières du “ petit Yom Kippour ”.
(4) Dans les supplications de ces mêmes prières.
(5) Pourquoi ne pas lire ces passages ?
(6) La dernière prière de Yom Kippour, au cours de laquelle cette bénédiction n’est pas dite par les Cohanim.
(7) En laquelle la bénédiction des Cohanim fut effectivement récitée au cours de la Neïla.